PROMENADE D ' UN FRANCAIS DANS L ' IRLANDE

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book PROMENADE D ' UN FRANCAIS DANS L ' IRLANDE by JACQUES DE LATOCNAYE, GILBERT TEROL
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Author: JACQUES DE LATOCNAYE ISBN: 1230000211547
Publisher: GILBERT TEROL Publication: January 21, 2014
Imprint: Language: French
Author: JACQUES DE LATOCNAYE
ISBN: 1230000211547
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: January 21, 2014
Imprint:
Language: French

A

PRES deux ans et plus de séjour en Ecosse, pays fameux des Cakes, (galettes d’avoine) bien traité de tout le monde, quoique comme le bon-homme Pardrige, often in great danger of starving, in the middle of my compassionate friends : Feu Lord Dreghorn, qui avait eu la bonté de lire les observations que j’avais faites sur le pays, m’engagea à les faire imprimer.

L’idée de publier en Ecosse, un livre sur L’Ecosse, peut d’abord paraitre singuliere : à quoi bon disaient quelques uns, vouloir nous instruire de notre pays ! nous ne le connaissons que trop, disaient les autres. Après bien des refléxions sur ce sujet, je conclus que ce dont on aimait mieux à entendre parler, c’était de soi et je publiai mon livre, qui réussit parfaitement.

Lord Dreghorn voulut bien prendre la peine de relire les feuilles avec moi comme elles venaient de la presse ; je n’étais pas alors de tres bonne humeur, et ainsi, elles étaient souvent remplies de traits de satyre assez originaux, sur les differentes situations où je m’étais trouvé ! — mais me disait quelques fois mon vieux juge, ceci est fort drôle, c’est fort original, cela fera rire tout le monde….. excepté nous ; je crois en vérité que vous ne devez pas faire aboyer les chiens, avant d’être hors du village :… et je corrigeais, je retranchais, jusqu’à ce qu’enfin la plaisanterie put le faire rire lui même.

Dans ce tems, on parlait de je ne sais quelle maudite expédition sur les côtes de France, dans laquelle des milliers d’émigrés avaient péri inutilement. Je résolus d’aller revoir mes amis, pour avoir du moins la douceur, de me plaindre en liberté, et de consoler ceux qui restaient.

Je fus me présenter à Berwick aux personnes qui m’y avaient accueilli lors de mon premier passage et je fus tres flatté, de voir qu’elles se rappellaient encore de moi.

Deux compagnies Anglaises, qui ont affermé la pêche du saumon de la Tweede ont des smacks, où petits vaisseaux très légers dans le port

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A

PRES deux ans et plus de séjour en Ecosse, pays fameux des Cakes, (galettes d’avoine) bien traité de tout le monde, quoique comme le bon-homme Pardrige, often in great danger of starving, in the middle of my compassionate friends : Feu Lord Dreghorn, qui avait eu la bonté de lire les observations que j’avais faites sur le pays, m’engagea à les faire imprimer.

L’idée de publier en Ecosse, un livre sur L’Ecosse, peut d’abord paraitre singuliere : à quoi bon disaient quelques uns, vouloir nous instruire de notre pays ! nous ne le connaissons que trop, disaient les autres. Après bien des refléxions sur ce sujet, je conclus que ce dont on aimait mieux à entendre parler, c’était de soi et je publiai mon livre, qui réussit parfaitement.

Lord Dreghorn voulut bien prendre la peine de relire les feuilles avec moi comme elles venaient de la presse ; je n’étais pas alors de tres bonne humeur, et ainsi, elles étaient souvent remplies de traits de satyre assez originaux, sur les differentes situations où je m’étais trouvé ! — mais me disait quelques fois mon vieux juge, ceci est fort drôle, c’est fort original, cela fera rire tout le monde….. excepté nous ; je crois en vérité que vous ne devez pas faire aboyer les chiens, avant d’être hors du village :… et je corrigeais, je retranchais, jusqu’à ce qu’enfin la plaisanterie put le faire rire lui même.

Dans ce tems, on parlait de je ne sais quelle maudite expédition sur les côtes de France, dans laquelle des milliers d’émigrés avaient péri inutilement. Je résolus d’aller revoir mes amis, pour avoir du moins la douceur, de me plaindre en liberté, et de consoler ceux qui restaient.

Je fus me présenter à Berwick aux personnes qui m’y avaient accueilli lors de mon premier passage et je fus tres flatté, de voir qu’elles se rappellaient encore de moi.

Deux compagnies Anglaises, qui ont affermé la pêche du saumon de la Tweede ont des smacks, où petits vaisseaux très légers dans le port

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