LA MAISON DU CHAT QUI PELOTE

Romance, Science Fiction & Fantasy
Cover of the book LA MAISON DU CHAT QUI PELOTE by HONORE DE BALZAC, GILBERT TEROL
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: HONORE DE BALZAC ISBN: 1230000212997
Publisher: GILBERT TEROL Publication: January 26, 2014
Imprint: Language: French
Author: HONORE DE BALZAC
ISBN: 1230000212997
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: January 26, 2014
Imprint:
Language: French

DÉDIÉ À MADEMOISELLE MARIE DE MONTHEAU.

Au milieu de la rue Saint-Denis, presque au coin de la rue du Petit-Lion, existait naguère une de ces maisons précieuses qui donnent aux historiens la facilité de reconstruire par analogie l’ancien Paris. Les murs menaçants de cette bicoque semblaient avoir été bariolés d’hiéroglyphes. Quel autre nom le flâneur pouvait-il donner au X et aux V que traçaient sur la façade les pièces de bois transversales ou diagonales dessinées dans le badigeon par de petites lézardes parallèles ? Évidemment, au passage de toutes les voitures, chacune de ces solives s’agitait dans sa mortaise. Ce vénérable édifice était surmonté d’un toit triangulaire dont aucun modèle ne se verra bientôt plus à Paris. Cette couverture, tordue par les intempéries du climat parisien, s’avançait de trois pieds sur la rue, autant pour garantir des eaux pluviales le seuil de la porte, que pour abriter le mur d’un grenier et sa lucarne sans appui. Ce dernier étage était construit en planches clouées l’une sur l’autre comme des ardoises, afin sans doute de ne pas charger cette frêle maison.

Par une matinée pluvieuse, au mois de mars, un jeune homme, soigneusement enveloppé dans son manteau, se tenait sous l’auvent de la boutique qui se trouvait en face de ce vieux logis, et paraissait l’examiner avec un enthousiasme d’archéologue. À la vérité, ce débris de la bourgeoisie du seizième siècle pouvait offrir à l’observateur plus d’un problème à résoudre. Chaque étage avait sa singularité. Au premier, quatre fenêtres longues, étroites, rapprochées l’une de l’autre, avaient des carreaux de bois dans leur partie inférieure, afin de produire ce jour douteux, à la faveur duquel un habile marchand prête aux étoffes la couleur souhaitée par ses chalands. Le jeune homme semblait plein de

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

DÉDIÉ À MADEMOISELLE MARIE DE MONTHEAU.

Au milieu de la rue Saint-Denis, presque au coin de la rue du Petit-Lion, existait naguère une de ces maisons précieuses qui donnent aux historiens la facilité de reconstruire par analogie l’ancien Paris. Les murs menaçants de cette bicoque semblaient avoir été bariolés d’hiéroglyphes. Quel autre nom le flâneur pouvait-il donner au X et aux V que traçaient sur la façade les pièces de bois transversales ou diagonales dessinées dans le badigeon par de petites lézardes parallèles ? Évidemment, au passage de toutes les voitures, chacune de ces solives s’agitait dans sa mortaise. Ce vénérable édifice était surmonté d’un toit triangulaire dont aucun modèle ne se verra bientôt plus à Paris. Cette couverture, tordue par les intempéries du climat parisien, s’avançait de trois pieds sur la rue, autant pour garantir des eaux pluviales le seuil de la porte, que pour abriter le mur d’un grenier et sa lucarne sans appui. Ce dernier étage était construit en planches clouées l’une sur l’autre comme des ardoises, afin sans doute de ne pas charger cette frêle maison.

Par une matinée pluvieuse, au mois de mars, un jeune homme, soigneusement enveloppé dans son manteau, se tenait sous l’auvent de la boutique qui se trouvait en face de ce vieux logis, et paraissait l’examiner avec un enthousiasme d’archéologue. À la vérité, ce débris de la bourgeoisie du seizième siècle pouvait offrir à l’observateur plus d’un problème à résoudre. Chaque étage avait sa singularité. Au premier, quatre fenêtres longues, étroites, rapprochées l’une de l’autre, avaient des carreaux de bois dans leur partie inférieure, afin de produire ce jour douteux, à la faveur duquel un habile marchand prête aux étoffes la couleur souhaitée par ses chalands. Le jeune homme semblait plein de

More books from GILBERT TEROL

Cover of the book Le Mort by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Un Souvenir de Solférino by HONORE DE BALZAC
Cover of the book La Pierre Philosophale by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Le Vieillard des tombeaux by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Les Jeux rustiques et divins by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Cahiers du Cercle Proudhon by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Les Pionniers, Annoté by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Voluptés bizarres by HONORE DE BALZAC
Cover of the book L’Antiquaire by HONORE DE BALZAC
Cover of the book La Colline inspirée by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Notre cœur by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Le Phare du bout du monde by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Les Voyages de Gulliver by HONORE DE BALZAC
Cover of the book L’Écuyère by HONORE DE BALZAC
Cover of the book Joseph Balsamo Annoté by HONORE DE BALZAC
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy