Author: | CHARLES MONSELET | ISBN: | 1230000213444 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | January 28, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | CHARLES MONSELET |
ISBN: | 1230000213444 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | January 28, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Un coup de feu retentit dans la nuit.
— Qu’est-ce que c’est ? dit un monsieur, en passant sa tête par la portière d’un coupé qui roulait sur le chemin d’Écouen à Saint-Denis.
Le cocher arrêta, et regarda de tous les côtés. Il était onze heures du soir environ. Bien que la campagne fût rase en cet endroit, la lune n’éclairait que des vapeurs épaisses et mobiles, comme celles qui s’exhalent du flanc des chevaux en sueur.
— Eh bien ? répéta le monsieur.
— Eh bien, dit le cocher, je crois que cela part de la maison de Mme Abadie.
— Où est cette maison ?
— Là-bas, sur la droite, dit le cocher, en indiquant avec le manche de son fouet un point blanc.
— Avance prudemment et prête l’oreille.
La voiture roula au pas pendant dix minutes. Elle s’arrêta à peu de distance d’une maison neuve et isolée au bord de la route. Alors le monsieur rouvrit la portière.
— Entends-tu quelque chose ?
— Plus rien.
— Aperçoit-on de la lumière aux carreaux ?
— Aucune.
— C’est qu’alors tu te seras trompé et que le bruit ne venait pas de là.
— Hum ! c’est drôle, pourtant ! murmura le cocher.
— Qu’est-ce qui est drôle ?
— Le chien n’aboie pas, comme il fait toujours au passage des voitures.
— Ah !... Y a-t-il un jardin derrière la maison ?
— Oui, monsieur, un grand jardin où M. Abadie a même dépensé beaucoup d’argent, à ce qu’on dit.
— Et qu’est-ce que c’est que cette Mme Abadie ?
— C’est une vieille.
— Que fait-elle ?
— Elle ne fait rien, c’est une bourgeoise. Voilà un an qu’elle est venue habiter cette maison, dont elle est propriétaire.
— Mais elle n’y vit pas seule, je pense ?
Un coup de feu retentit dans la nuit.
— Qu’est-ce que c’est ? dit un monsieur, en passant sa tête par la portière d’un coupé qui roulait sur le chemin d’Écouen à Saint-Denis.
Le cocher arrêta, et regarda de tous les côtés. Il était onze heures du soir environ. Bien que la campagne fût rase en cet endroit, la lune n’éclairait que des vapeurs épaisses et mobiles, comme celles qui s’exhalent du flanc des chevaux en sueur.
— Eh bien ? répéta le monsieur.
— Eh bien, dit le cocher, je crois que cela part de la maison de Mme Abadie.
— Où est cette maison ?
— Là-bas, sur la droite, dit le cocher, en indiquant avec le manche de son fouet un point blanc.
— Avance prudemment et prête l’oreille.
La voiture roula au pas pendant dix minutes. Elle s’arrêta à peu de distance d’une maison neuve et isolée au bord de la route. Alors le monsieur rouvrit la portière.
— Entends-tu quelque chose ?
— Plus rien.
— Aperçoit-on de la lumière aux carreaux ?
— Aucune.
— C’est qu’alors tu te seras trompé et que le bruit ne venait pas de là.
— Hum ! c’est drôle, pourtant ! murmura le cocher.
— Qu’est-ce qui est drôle ?
— Le chien n’aboie pas, comme il fait toujours au passage des voitures.
— Ah !... Y a-t-il un jardin derrière la maison ?
— Oui, monsieur, un grand jardin où M. Abadie a même dépensé beaucoup d’argent, à ce qu’on dit.
— Et qu’est-ce que c’est que cette Mme Abadie ?
— C’est une vieille.
— Que fait-elle ?
— Elle ne fait rien, c’est une bourgeoise. Voilà un an qu’elle est venue habiter cette maison, dont elle est propriétaire.
— Mais elle n’y vit pas seule, je pense ?