« Le confédéralisme, une dangereuse illusion »
L’histoire démontre que, souvent, le nationalisme, destiné initialement à promouvoir les intérêts d’une communauté ethnique, dégénère facilement en un nationalisme inclusif, protectionniste, xénophobe et agressif à l’égard d’autres communautés, régions ou pays. Le confédéralisme qui prévoit la scission totale de la fiscalité et de la sécurité sociale n’est rien d’autre qu’un « séparatisme interne », incompatible avec le maintien d’un État belge cohérent. Les séparatistes sous-estiment bien entendu l’extraordinaire complexité d’une sécession unilatérale de la Flandre, qui en sortirait gravement mutilée, e.a. par la perte de son influence à Bruxelles, capitale de l’Europe. L’interdépendance et la complémentarité déterminent le fonctionnement d’un monde globalisé. La Belgique se trouve, comme les autres pays membres, soumise à une tutelle salutaire de la part des instances européennes sur les plans budgétaire, financier et économique. Un fédéralisme de coopération s’impose.
Le réquisitoire anti-N-VA de Mark Eyskens
EXTRAIT
Il existe différents types de nationalismes si on les conçoit comme des structures de la vie collective en société et des genres de liens au sein de grands groupes de personnes. En particulier, la distinction entre le nationalisme ethnique et le nationalisme d’État est importante.
Les politologues définissent généralement le nationalisme ethnique comme l’ambition politique de réaliser institutionnellement l’équation – la coïncidence – d’un peuple et d’un État, le peuple étant appelé à s’organiser en un État structuré.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
- « Mark Eyskens dit doctement tout le mal qu’il pense du nationalisme flamand. Il détaille les « coûts et bénéfices » de la « séparation de jumeaux, voire de triplés siamois ». Des coûts et bénéfices pour la Flandre s’entend. Il étaye sa thèse de manière méthodique, en analysant la « résurgence nationaliste » en Europe, puis en survolant la « question des nationalités en Belgique ». La démonstration est brillante… mais une campagne électorale est rarement rationnelle. » Philippe Leruth, L’Avenir
- « Eyskens va droit au but : le nationalisme guette notre pays, singulièrement la Flandre. En passant, il distribue aussi des mauvais points du côté wallon ! Pour Eyskens, il y a également la globalisation où le peuple en tant que réalité sociologique fait place à une population multiculturelle. L’Etat national s’évapore de son côté, mais cette fois au bénéfice des structures décisionnelles européennes, voire planétaires. D’où un plaidoyer appuyé pour la poursuite de la construction européenne même si les temps sont durs. Un petit mais roboratif essai sur le nationalisme ! » Christian Laporte, La Libre Belgique
A PROPOS DE L’AUTEUR
Mark Eyskens, ministre d’État, professeur émérite à la KULeuven, étudia les sciences économiques, le droit et la philosophie en Belgique et aux États-Unis. Président du conseil d’administration de l’UCL-KUL (1972-76). Membre de treize gouvernements successifs comme e.a. ministre des Finances, des Affaires économiques, des Affaires étrangères et Premier ministre (1976-92). Membre de la Chambre des représentants, membre du Conseil de l’Europe (1994-2003). Président de l’Académie royale flamande de Belgique des sciences et des arts, président de la Fondation Francqui, du Festival de musique de Flandre, du Centre pour la culture européenne. Auteur de 52 livres et de très nombreux articles. Titulaire de la Chaire Benelux. Lauréat de plusieurs prix : Europe-Benelux, Scriptores Christiani, Médaille d’Or de l’Académie des Arts Sciences et Lettres de Paris. Mélomane et peintre le dimanche après-midi. Père de cinq enfants et grand-père de dix petits-enfants.
« Le confédéralisme, une dangereuse illusion »
L’histoire démontre que, souvent, le nationalisme, destiné initialement à promouvoir les intérêts d’une communauté ethnique, dégénère facilement en un nationalisme inclusif, protectionniste, xénophobe et agressif à l’égard d’autres communautés, régions ou pays. Le confédéralisme qui prévoit la scission totale de la fiscalité et de la sécurité sociale n’est rien d’autre qu’un « séparatisme interne », incompatible avec le maintien d’un État belge cohérent. Les séparatistes sous-estiment bien entendu l’extraordinaire complexité d’une sécession unilatérale de la Flandre, qui en sortirait gravement mutilée, e.a. par la perte de son influence à Bruxelles, capitale de l’Europe. L’interdépendance et la complémentarité déterminent le fonctionnement d’un monde globalisé. La Belgique se trouve, comme les autres pays membres, soumise à une tutelle salutaire de la part des instances européennes sur les plans budgétaire, financier et économique. Un fédéralisme de coopération s’impose.
Le réquisitoire anti-N-VA de Mark Eyskens
EXTRAIT
Il existe différents types de nationalismes si on les conçoit comme des structures de la vie collective en société et des genres de liens au sein de grands groupes de personnes. En particulier, la distinction entre le nationalisme ethnique et le nationalisme d’État est importante.
Les politologues définissent généralement le nationalisme ethnique comme l’ambition politique de réaliser institutionnellement l’équation – la coïncidence – d’un peuple et d’un État, le peuple étant appelé à s’organiser en un État structuré.
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
- « Mark Eyskens dit doctement tout le mal qu’il pense du nationalisme flamand. Il détaille les « coûts et bénéfices » de la « séparation de jumeaux, voire de triplés siamois ». Des coûts et bénéfices pour la Flandre s’entend. Il étaye sa thèse de manière méthodique, en analysant la « résurgence nationaliste » en Europe, puis en survolant la « question des nationalités en Belgique ». La démonstration est brillante… mais une campagne électorale est rarement rationnelle. » Philippe Leruth, L’Avenir
- « Eyskens va droit au but : le nationalisme guette notre pays, singulièrement la Flandre. En passant, il distribue aussi des mauvais points du côté wallon ! Pour Eyskens, il y a également la globalisation où le peuple en tant que réalité sociologique fait place à une population multiculturelle. L’Etat national s’évapore de son côté, mais cette fois au bénéfice des structures décisionnelles européennes, voire planétaires. D’où un plaidoyer appuyé pour la poursuite de la construction européenne même si les temps sont durs. Un petit mais roboratif essai sur le nationalisme ! » Christian Laporte, La Libre Belgique
A PROPOS DE L’AUTEUR
Mark Eyskens, ministre d’État, professeur émérite à la KULeuven, étudia les sciences économiques, le droit et la philosophie en Belgique et aux États-Unis. Président du conseil d’administration de l’UCL-KUL (1972-76). Membre de treize gouvernements successifs comme e.a. ministre des Finances, des Affaires économiques, des Affaires étrangères et Premier ministre (1976-92). Membre de la Chambre des représentants, membre du Conseil de l’Europe (1994-2003). Président de l’Académie royale flamande de Belgique des sciences et des arts, président de la Fondation Francqui, du Festival de musique de Flandre, du Centre pour la culture européenne. Auteur de 52 livres et de très nombreux articles. Titulaire de la Chaire Benelux. Lauréat de plusieurs prix : Europe-Benelux, Scriptores Christiani, Médaille d’Or de l’Académie des Arts Sciences et Lettres de Paris. Mélomane et peintre le dimanche après-midi. Père de cinq enfants et grand-père de dix petits-enfants.