Mémoire sur les causes de l’insalubrité des lieux voisins de nos étangs, et sur les moyens d’y remédier

Les bords de nos Étangs, autrefois si fertiles & si peuplés, ne présentent aujourd’hui que des terres incultes, & tout au plus la sixième partie des bras qui les cultivaient au commencement de ce siècle. Cette perte d’hommes, l’abandon d’un terrain précieux, & la certitude d’une dépopulation complète & prochaine, ont engagé plusieurs Patriotes zélés à rechercher les causes de cette calamité. L’Administration de cette Province a accueilli avec empressement tous les objets utiles qui lui ont été proposés ; mais le cri de la misère publique n’est point étouffé ; & je viens encore présenter ce tribut à l’Humanité souffrante, & à l’Administration qui a ordonné ce travail.

Je ne parlerai dans ce Mémoire que de la partie de la Côte comprise entre Pérols & Frontignan, ce qui en forme la partie la plus mal-saine, & celle où le terrain est le plus précieux...