Author: | Emile Zola | ISBN: | 1230000250368 |
Publisher: | Largau | Publication: | July 6, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Emile Zola |
ISBN: | 1230000250368 |
Publisher: | Largau |
Publication: | July 6, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre:
La veille, le mercredi soir, Marc Froment, instituteur à Jonville, accompagné de sa femme Geneviève et de sa fillette Louise, était arrivé, comme il en avait l’habitude, à Maillebois, où il passait un mois de ses vacances, chez la grand-mère et la mère de sa femme, Mme Duparque et Mme Berthereau, ces dames, ainsi qu’on les nommait dans le pays. Maillebois, un chef-lieu de canton de mille habitants, n’était qu’à dix kilomètres du village de Jonville, et à six seulement de Beaumont, la grande et vieille ville universitaire.
Ces premières journées d’août étaient accablantes. Le dimanche, pendant la distribution des prix, il y avait eu un orage épouvantable. Cette nuit encore, vers deux heures, une pluie diluvienne était tombée, sans avoir rafraîchi le ciel, qui restait nuageux, bas et jaune, d’une lourdeur de plomb. Et ces dames, levées dès six heures, pour assister à la messe de sept heures, se trouvaient déjà dans la petite salle à manger du rez-de-chaussée, attendant le jeune ménage, qui ne se hâtait point de descendre.
Les quatre tasses étaient sur la toile cirée blanche, et Pélagie entra, la cafetière à la main. Petite, rousse, avec un grand nez et des lèvres minces, depuis vingt ans au service de Mme Duparque, elle avait la parole libre.
– Ah bien ! dit-elle, le café va être froid, et ce ne sera pas ma faute.
Quand elle fut retournée dans sa cuisine, en mâchant de sourds reproches, Mme Duparque elle-même témoigna son mécontentement.
– C’est insupportable, on dirait que Marc s’amuse à nous faire manquer la messe, quand il est ici.
Extrait du livre:
La veille, le mercredi soir, Marc Froment, instituteur à Jonville, accompagné de sa femme Geneviève et de sa fillette Louise, était arrivé, comme il en avait l’habitude, à Maillebois, où il passait un mois de ses vacances, chez la grand-mère et la mère de sa femme, Mme Duparque et Mme Berthereau, ces dames, ainsi qu’on les nommait dans le pays. Maillebois, un chef-lieu de canton de mille habitants, n’était qu’à dix kilomètres du village de Jonville, et à six seulement de Beaumont, la grande et vieille ville universitaire.
Ces premières journées d’août étaient accablantes. Le dimanche, pendant la distribution des prix, il y avait eu un orage épouvantable. Cette nuit encore, vers deux heures, une pluie diluvienne était tombée, sans avoir rafraîchi le ciel, qui restait nuageux, bas et jaune, d’une lourdeur de plomb. Et ces dames, levées dès six heures, pour assister à la messe de sept heures, se trouvaient déjà dans la petite salle à manger du rez-de-chaussée, attendant le jeune ménage, qui ne se hâtait point de descendre.
Les quatre tasses étaient sur la toile cirée blanche, et Pélagie entra, la cafetière à la main. Petite, rousse, avec un grand nez et des lèvres minces, depuis vingt ans au service de Mme Duparque, elle avait la parole libre.
– Ah bien ! dit-elle, le café va être froid, et ce ne sera pas ma faute.
Quand elle fut retournée dans sa cuisine, en mâchant de sourds reproches, Mme Duparque elle-même témoigna son mécontentement.
– C’est insupportable, on dirait que Marc s’amuse à nous faire manquer la messe, quand il est ici.