Les Deux Amiraux annoté

Biography & Memoir, Literary, Historical
Cover of the book Les Deux Amiraux annoté by JAMES FENIMORE COOPER, GILBERT TEROL
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Author: JAMES FENIMORE COOPER ISBN: 1230000212936
Publisher: GILBERT TEROL Publication: January 26, 2014
Imprint: Language: French
Author: JAMES FENIMORE COOPER
ISBN: 1230000212936
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: January 26, 2014
Imprint:
Language: French

Extrait :

L’escadre étant à l’ancre en sûreté et en bon ordre, en dépit du brouillard, sir Gervais Oakes se montra disposé à accomplir ses vues ultérieures.

— Nous avons vu un beau spectacle, dit-il très-beau certainement, et tel qu’un vieux marin aime à en voir. Mais il faut en finir. Vous m’excuserez, sir Wycherly, mais les évolutions d’une escadre ont toujours un grand intérêt à mes yeux, et il est rare que je puisse voir à vue d’oiseau, ceux de la mienne. Il n’est donc pas étonnant que j’aie été assez irréfléchi pour jouer si longtemps le rôle d’intrus avec vous.

— Point d’excuses, sir Gervais, je vous en prie ; vous n’en avez pas besoin. Quoique ce promontoire fasse partie du domaine de Wychecombe, il est loué à la couronne ; et personne n’a un meilleur droit à l’occuper que les serviteurs de Sa Majesté. Ma maison est un peu moins publique, il est vrai, mais il ne s’y trouve pas une porte qui soit fermée à de braves marins, défenseurs de leur pays. Elle est à très-peu de distance, et rien ne peut me rendre plus heureux que de vous en montrer le chemin et de vous voir sous son toit à votre aise comme chez vous, et comme vous pourriez l’être dans votre chambre, à bord du Plantagenet.

— Si quelque chose pouvait me mettre aussi à l’aise dans une maison qu’à bord d’un vaisseau, sir Wycherly, ce serait une invitation si cordiale, et j’accepte votre hospitalité dans le même esprit que vous me l’offrez. Atwood et moi nous sommes venus à terre pour envoyer des dépêches importantes au premier lord de l’amirauté, et nous vous serons obligés de nous indiquer le moyen de le faire par la voie la plus prompte et la plus sûre. La curiosité et la surprise nous ont déjà causé une perte d’une demi-heure, tandis qu’un soldat ou un marin ne doit jamais perdre une demi-minute.

— Avez-vous besoin d’un courrier qui connaisse bien le pays, sir Gervais ? demanda Wychecombe modestement, mais avec une chaleur qui prouvait qu’il parlait ainsi par zèle pour le service.

L’amiral le regarda fixement un instant, et parut charmé de l’offre que cette question semblait impliquer.

— Savez-vous monter à cheval ? demanda sir Gervais en riant. J’aurais pu amener avec moi une demi-douzaine de mes midshipmen ; — mais, indépendamment de ce que je ne savais pas si l’on pourrait se procurer ici un cheval, — car, pour une chaise de poste, je vois clairement qu’il ne peut en être question, — je craignais qu’un midshipman à cheval ne fît rire à ses dépens.

— Ce doit être une plaisanterie, sir Gervais, répliqua le lieutenant ; je dirai seulement que ce serait un étrange Virginien que celui qui ne saurait pas monter à cheval.

— Et ce serait aussi un étrange Anglais, dirait Bluewater. Mais peut-on ici se procurer un cheval pour aller jusqu’au bureau de poste le plus voisin d’où un courrier parte pour Londres tous les jours ?

— Cela est facile, sir Gervais, répondit le baronnet. Voici un cheval de chasse aussi bon qu’on puisse en trouver en Angleterre, et qui n’a fait ce matin qu’une petite course avec Richard, et je réponds de la bonne volonté de mon jeune ami pour mettre sa vitesse à l’épreuve. La poste ne partira de Wychecombe que dans vingt-quatre heures ; mais le courrier de la malle de Londres passe tous les jours à midi dans une ville qui n’est qu’à dix milles d’ici, et je réponds que M. Wychecombe sera de retour pour dîner avec nous à quatre heures.

Le jeune officier dit qu’il était prêt à se charger de cette mission et de toute autre que l’amiral pourrait avoir à lui donner, et les arrangements furent bientôt faits. Richard mit la bride de son cheval entre les mains de Wychecombe ; sir Gervais lui donna ses dépêches et ses instructions, et en cinq minutes il fut hors de vue. L’amiral dit alors qu’il pourrait disposer de toute sa journée, et il accepta l’invitation de sir Wycherly d’aller déjeuner chez lui, aussi franchement que celui-ci la lui avait faite. Le baronnet déclara qu’il se sentait si ingambe, qu’il retournerait à pied chez lui, quoiqu’il y eût un mille de distance, et il chargea Richard de reconduire son poney par la bride. À l’instant où ils affalent quitter la station des signaux, sir Wycherly prit l’amiral à part, et lui dit :

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Extrait :

L’escadre étant à l’ancre en sûreté et en bon ordre, en dépit du brouillard, sir Gervais Oakes se montra disposé à accomplir ses vues ultérieures.

— Nous avons vu un beau spectacle, dit-il très-beau certainement, et tel qu’un vieux marin aime à en voir. Mais il faut en finir. Vous m’excuserez, sir Wycherly, mais les évolutions d’une escadre ont toujours un grand intérêt à mes yeux, et il est rare que je puisse voir à vue d’oiseau, ceux de la mienne. Il n’est donc pas étonnant que j’aie été assez irréfléchi pour jouer si longtemps le rôle d’intrus avec vous.

— Point d’excuses, sir Gervais, je vous en prie ; vous n’en avez pas besoin. Quoique ce promontoire fasse partie du domaine de Wychecombe, il est loué à la couronne ; et personne n’a un meilleur droit à l’occuper que les serviteurs de Sa Majesté. Ma maison est un peu moins publique, il est vrai, mais il ne s’y trouve pas une porte qui soit fermée à de braves marins, défenseurs de leur pays. Elle est à très-peu de distance, et rien ne peut me rendre plus heureux que de vous en montrer le chemin et de vous voir sous son toit à votre aise comme chez vous, et comme vous pourriez l’être dans votre chambre, à bord du Plantagenet.

— Si quelque chose pouvait me mettre aussi à l’aise dans une maison qu’à bord d’un vaisseau, sir Wycherly, ce serait une invitation si cordiale, et j’accepte votre hospitalité dans le même esprit que vous me l’offrez. Atwood et moi nous sommes venus à terre pour envoyer des dépêches importantes au premier lord de l’amirauté, et nous vous serons obligés de nous indiquer le moyen de le faire par la voie la plus prompte et la plus sûre. La curiosité et la surprise nous ont déjà causé une perte d’une demi-heure, tandis qu’un soldat ou un marin ne doit jamais perdre une demi-minute.

— Avez-vous besoin d’un courrier qui connaisse bien le pays, sir Gervais ? demanda Wychecombe modestement, mais avec une chaleur qui prouvait qu’il parlait ainsi par zèle pour le service.

L’amiral le regarda fixement un instant, et parut charmé de l’offre que cette question semblait impliquer.

— Savez-vous monter à cheval ? demanda sir Gervais en riant. J’aurais pu amener avec moi une demi-douzaine de mes midshipmen ; — mais, indépendamment de ce que je ne savais pas si l’on pourrait se procurer ici un cheval, — car, pour une chaise de poste, je vois clairement qu’il ne peut en être question, — je craignais qu’un midshipman à cheval ne fît rire à ses dépens.

— Ce doit être une plaisanterie, sir Gervais, répliqua le lieutenant ; je dirai seulement que ce serait un étrange Virginien que celui qui ne saurait pas monter à cheval.

— Et ce serait aussi un étrange Anglais, dirait Bluewater. Mais peut-on ici se procurer un cheval pour aller jusqu’au bureau de poste le plus voisin d’où un courrier parte pour Londres tous les jours ?

— Cela est facile, sir Gervais, répondit le baronnet. Voici un cheval de chasse aussi bon qu’on puisse en trouver en Angleterre, et qui n’a fait ce matin qu’une petite course avec Richard, et je réponds de la bonne volonté de mon jeune ami pour mettre sa vitesse à l’épreuve. La poste ne partira de Wychecombe que dans vingt-quatre heures ; mais le courrier de la malle de Londres passe tous les jours à midi dans une ville qui n’est qu’à dix milles d’ici, et je réponds que M. Wychecombe sera de retour pour dîner avec nous à quatre heures.

Le jeune officier dit qu’il était prêt à se charger de cette mission et de toute autre que l’amiral pourrait avoir à lui donner, et les arrangements furent bientôt faits. Richard mit la bride de son cheval entre les mains de Wychecombe ; sir Gervais lui donna ses dépêches et ses instructions, et en cinq minutes il fut hors de vue. L’amiral dit alors qu’il pourrait disposer de toute sa journée, et il accepta l’invitation de sir Wycherly d’aller déjeuner chez lui, aussi franchement que celui-ci la lui avait faite. Le baronnet déclara qu’il se sentait si ingambe, qu’il retournerait à pied chez lui, quoiqu’il y eût un mille de distance, et il chargea Richard de reconduire son poney par la bride. À l’instant où ils affalent quitter la station des signaux, sir Wycherly prit l’amiral à part, et lui dit :

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