Author: | Pierre Flourens | ISBN: | 1230001322675 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre Flourens |
ISBN: | 1230001322675 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’homme célèbre dont j’ai à vous entretenir aujourd’hui a pris part à deux des plus grands événements de notre âge. Il a été un des premiers, un des plus ardents propagateurs de cette science nouvelle, créée par le génie des Lavoisier, des Priestley, des Berthollet, des Cavendish, des Schéele, des Black. Il a été un des coopérateurs les plus utiles de l’homme extraordinaire qui fonda parmi nous un nouvel empire.
J’aurai donc à vous faire voir, tour à tour, dans M. Chaptal, le savant chimiste et le ministre habile ; et toutefois je n’oublierai pas que je parle devant l’Académie des sciences.
Et si cherchant à rassembler ici tout ce qu’il y a eu de beau, de grand, d’honorable, dans la vie de notre illustre confrère, je rappelle aussi les dignités dont il fut revêtu, ce ne sera pas par rapport à l’éclat de ces dignités, car cet éclat n’est que passager, mais par rapport au bien durable qu’elles lui ont permis de faire.
Au point de vue où la postérité se place, les travaux seuls paraissent, les dignités s’effacent. Toutes ces choses extérieures à l’homme, meurent avec l’homme ; et ce qui seul lui survit, c’est le fruit de sa pensée intime, ses écrits et ses découvertes.
Jean-Antoine Chaptal naquit à Nojaret, département de la Lozère, le 5 juin 1756.
Sa famille comptait parmi les plus anciennes et les plus respectées du pays. À l’âge de dix ans, le jeune Chaptal s’en sépara pour entrer au collége de Mende, où de rapides progrès signalèrent bientôt ses heureuses dispositions.
Un de ses oncles, médecin renommé de Montpellier, fut instruit de ces progrès ; il n’était point marié ; un pressentiment secret l’avertit sans doute que, dans cet enfant dont il apprenait alors les premiers succès, se trouverait un jour l’héritier qui manquait à son nom et à sa fortune ; et, dès ce moment, il lui voua toute son affection...
L’homme célèbre dont j’ai à vous entretenir aujourd’hui a pris part à deux des plus grands événements de notre âge. Il a été un des premiers, un des plus ardents propagateurs de cette science nouvelle, créée par le génie des Lavoisier, des Priestley, des Berthollet, des Cavendish, des Schéele, des Black. Il a été un des coopérateurs les plus utiles de l’homme extraordinaire qui fonda parmi nous un nouvel empire.
J’aurai donc à vous faire voir, tour à tour, dans M. Chaptal, le savant chimiste et le ministre habile ; et toutefois je n’oublierai pas que je parle devant l’Académie des sciences.
Et si cherchant à rassembler ici tout ce qu’il y a eu de beau, de grand, d’honorable, dans la vie de notre illustre confrère, je rappelle aussi les dignités dont il fut revêtu, ce ne sera pas par rapport à l’éclat de ces dignités, car cet éclat n’est que passager, mais par rapport au bien durable qu’elles lui ont permis de faire.
Au point de vue où la postérité se place, les travaux seuls paraissent, les dignités s’effacent. Toutes ces choses extérieures à l’homme, meurent avec l’homme ; et ce qui seul lui survit, c’est le fruit de sa pensée intime, ses écrits et ses découvertes.
Jean-Antoine Chaptal naquit à Nojaret, département de la Lozère, le 5 juin 1756.
Sa famille comptait parmi les plus anciennes et les plus respectées du pays. À l’âge de dix ans, le jeune Chaptal s’en sépara pour entrer au collége de Mende, où de rapides progrès signalèrent bientôt ses heureuses dispositions.
Un de ses oncles, médecin renommé de Montpellier, fut instruit de ces progrès ; il n’était point marié ; un pressentiment secret l’avertit sans doute que, dans cet enfant dont il apprenait alors les premiers succès, se trouverait un jour l’héritier qui manquait à son nom et à sa fortune ; et, dès ce moment, il lui voua toute son affection...