Le contraste entre les performances de la médecine occidentale régulière et la popularité des pratiques alternatives est un paradoxe que l’auteur se propose d’explorer. Il investigue d’abord ce qu’est réellement la médecine régulière, ce que sont ses forces et ses faiblesses. L’auteur en examine les postulats positivistes, matérialistes et réductionnistes et les outils : l’expérimentation, les études épidémiologiques et cliniques, l’approche rigoureuse et statistique, la validation par l’expertise des pairs. Il en définit les limites : une variabilité du vivant imparfaitement maîtrisée, une approche probabiliste opposée au sens commun, une gestion difficile d’un être conscient sous l’influence du regard et de la parole de l’autre et l’obstacle éthique à certaines études qui contraint à l’incertitude. Il souligne, enfin, les dérives du système : les fraudes scientifiques, les erreurs médicales, la collusion avec l’industrie pharmaceutique, qui, médiatisées, ajoutent à la défiance du grand public. En revanche, par sa description des pratiques alternatives, tout en soulignant leur caractère disparate et parfois farfelu, l’auteur met en évidence leur popularité, leurs paradigmes communs du relativisme, du vitalisme et de l’holisme et surtout leur extraordinaire pouvoir de séduction. L’auteur conclut à l’incommunicabilité des paradigmes, un véritable choc des médecines. Il souligne l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la médecine régulière qui oppose l’objectivité du fait scientifique à la subjectivité de la personne qui souffre. Il explique ainsi le fait social de la popularité des pratiques alternatives. Il plaide finalement pour tirer la leçon du paradoxe. Sans renoncer à ses postulats, outils et méthodes qui ont fait son efficacité, la médecine régulière doit réintégrer, dans son approche, la dimension du sens que le patient donne à sa maladie.
Le contraste entre les performances de la médecine occidentale régulière et la popularité des pratiques alternatives est un paradoxe que l’auteur se propose d’explorer. Il investigue d’abord ce qu’est réellement la médecine régulière, ce que sont ses forces et ses faiblesses. L’auteur en examine les postulats positivistes, matérialistes et réductionnistes et les outils : l’expérimentation, les études épidémiologiques et cliniques, l’approche rigoureuse et statistique, la validation par l’expertise des pairs. Il en définit les limites : une variabilité du vivant imparfaitement maîtrisée, une approche probabiliste opposée au sens commun, une gestion difficile d’un être conscient sous l’influence du regard et de la parole de l’autre et l’obstacle éthique à certaines études qui contraint à l’incertitude. Il souligne, enfin, les dérives du système : les fraudes scientifiques, les erreurs médicales, la collusion avec l’industrie pharmaceutique, qui, médiatisées, ajoutent à la défiance du grand public. En revanche, par sa description des pratiques alternatives, tout en soulignant leur caractère disparate et parfois farfelu, l’auteur met en évidence leur popularité, leurs paradigmes communs du relativisme, du vitalisme et de l’holisme et surtout leur extraordinaire pouvoir de séduction. L’auteur conclut à l’incommunicabilité des paradigmes, un véritable choc des médecines. Il souligne l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la médecine régulière qui oppose l’objectivité du fait scientifique à la subjectivité de la personne qui souffre. Il explique ainsi le fait social de la popularité des pratiques alternatives. Il plaide finalement pour tirer la leçon du paradoxe. Sans renoncer à ses postulats, outils et méthodes qui ont fait son efficacité, la médecine régulière doit réintégrer, dans son approche, la dimension du sens que le patient donne à sa maladie.