« Un jour je décidais que j’avais assez effleuré Le Très-Haut et que j’allais y toucher. Vraiment. Je n’étais pas seule dans le choix. Une phrase m’avait défiée, d’Emmanuel Levinas… : “Des ressources intellectuelles considérables, peut-être démesurées, seraient nécessaires” pour toucher à la poésie d’une oeuvre comme Le Très-Haut. La démesure m’allait assez bien, je décidais d’entrer dans le corps du texte et d’y recueillir ma lecture du Très-Haut, sans doute avais-je enfin accepté qu’elle serait inachevée et que du Très-Haut elle perdrait beaucoup. Ce n’est jamais le texte qui résiste, c’est nous par avidité de le saisir en son entier ».
Claudine Hunault met en scène une lecture articulée selon la loi du fantasme. Elle entraine le lecteur dans les péripéties d’un sujet qui, malgré son acharnement à bien faire, à bien travailler, à bien aimer, malgré sa servitude aussi remarquable que volontaire, perd inexorablement son identification. C’est affaire de sensibilité et Claudine Hunault conduit le lecteur jusqu’au point brûlant des perceptions dévastées du sujet. Elle dessine, dans sa lecture, la ligne de faille qui mène au surgissement d’une parole inédite : « Maintenant, c’est maintenant que je parle ». « Il ne saurait être question de parler tant qu’on reste pendu au clou de la vérité, c’est-à-dire tant qu’on se maintient dans une mort évitée ».
« Un jour je décidais que j’avais assez effleuré Le Très-Haut et que j’allais y toucher. Vraiment. Je n’étais pas seule dans le choix. Une phrase m’avait défiée, d’Emmanuel Levinas… : “Des ressources intellectuelles considérables, peut-être démesurées, seraient nécessaires” pour toucher à la poésie d’une oeuvre comme Le Très-Haut. La démesure m’allait assez bien, je décidais d’entrer dans le corps du texte et d’y recueillir ma lecture du Très-Haut, sans doute avais-je enfin accepté qu’elle serait inachevée et que du Très-Haut elle perdrait beaucoup. Ce n’est jamais le texte qui résiste, c’est nous par avidité de le saisir en son entier ».
Claudine Hunault met en scène une lecture articulée selon la loi du fantasme. Elle entraine le lecteur dans les péripéties d’un sujet qui, malgré son acharnement à bien faire, à bien travailler, à bien aimer, malgré sa servitude aussi remarquable que volontaire, perd inexorablement son identification. C’est affaire de sensibilité et Claudine Hunault conduit le lecteur jusqu’au point brûlant des perceptions dévastées du sujet. Elle dessine, dans sa lecture, la ligne de faille qui mène au surgissement d’une parole inédite : « Maintenant, c’est maintenant que je parle ». « Il ne saurait être question de parler tant qu’on reste pendu au clou de la vérité, c’est-à-dire tant qu’on se maintient dans une mort évitée ».