Author: | Henri de Régnier | ISBN: | 1230000278086 |
Publisher: | JCA | Publication: | November 3, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henri de Régnier |
ISBN: | 1230000278086 |
Publisher: | JCA |
Publication: | November 3, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le château de Pont-aux-Belles où naquit Nicolas de Galandot, le 4 juin 1716, était un fort beau lieu et resté tel, comme le constata François de Portebize quand, après la mort de son oncle, accompagné du vieil intendant qui, les clefs à la main, lui en ouvrait une à une les chambres désertes, il en parcourut les hautes et basses salles avec tout le soin et le détail naturels à ces sortes de visites. On pouvait admirer à Pont-aux-Belles, outre la bonne dimension des vestibules, l’heureux agencement des corridors et la parfaite entente des dégagements, avec je ne sais quoi de sévère et de solide, qui en rehaussait l’ordonnance. Tout y semblait pour favoriser une vie calme et réglée. Les escaliers par leurs larges marches et leur ample révolution conseillaient la lenteur des pas. Ils étaient aisés et justes à la montée comme à la descente, en proportion avec l’enjambée. La bibliothèque vaste et bien fournie disposait aux longues heures de lecture et de méditation. La salle à manger monumentale paraissait faite pour des repas copieux et graves, comme les salons pour s’y entretenir avec décence et cérémonie, plutôt en propos alternatifs et en fortes sentences que par plaisanteries et calembredaines. Les hautes fenêtres y donnaient vue sur les jardins qui, par leurs allées régulières, leurs quinconces symétriques, leurs charmilles égales, semblaient reproduire au dehors le bel ordre intérieur.
Le château de Pont-aux-Belles où naquit Nicolas de Galandot, le 4 juin 1716, était un fort beau lieu et resté tel, comme le constata François de Portebize quand, après la mort de son oncle, accompagné du vieil intendant qui, les clefs à la main, lui en ouvrait une à une les chambres désertes, il en parcourut les hautes et basses salles avec tout le soin et le détail naturels à ces sortes de visites. On pouvait admirer à Pont-aux-Belles, outre la bonne dimension des vestibules, l’heureux agencement des corridors et la parfaite entente des dégagements, avec je ne sais quoi de sévère et de solide, qui en rehaussait l’ordonnance. Tout y semblait pour favoriser une vie calme et réglée. Les escaliers par leurs larges marches et leur ample révolution conseillaient la lenteur des pas. Ils étaient aisés et justes à la montée comme à la descente, en proportion avec l’enjambée. La bibliothèque vaste et bien fournie disposait aux longues heures de lecture et de méditation. La salle à manger monumentale paraissait faite pour des repas copieux et graves, comme les salons pour s’y entretenir avec décence et cérémonie, plutôt en propos alternatifs et en fortes sentences que par plaisanteries et calembredaines. Les hautes fenêtres y donnaient vue sur les jardins qui, par leurs allées régulières, leurs quinconces symétriques, leurs charmilles égales, semblaient reproduire au dehors le bel ordre intérieur.