Author: | Vladimir Soloviev | ISBN: | 1230000255124 |
Publisher: | NA | Publication: | July 24, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Vladimir Soloviev |
ISBN: | 1230000255124 |
Publisher: | NA |
Publication: | July 24, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Sous ce titre, M. Vladimir Soloviev, dont nos lecteurs con-naissent les remarquables travaux sur l’Idée Russe, inspirés par la pensée de l’union religieuse, veut bien nous faire part des ré-flexions que lui a suggérées la célébration récente, en Russie, du neuvième centenaire du christianisme en ce pays.
Nos lecteurs seront non moins heureux que nous de cette communication, dont nous voulons tout spécialement remercier l’éminent auteur de l’Idée Russe.
Extrait: La Russie officielle vient de célébrer officiellement le neuvième centenaire du baptême de saint Vladimir. La haute bureaucratie de Pétersbourg, transportée pour un moment à Kiev, a fait de son mieux pour fêter dignement le grand anniversaire. Il faut lui rendre justice, il y a déjà un certain mérite, un instinct du vrai et du bien, dans le choix de l’événement qu’on a voulu glorifier. Et s’il y a aussi de l’inconséquence dans ce choix, c’est une inconséquence honorable. Puisqu’on vient de proclamer solennellement que l’absolutisme de l’État est le vrai fond et la substance même de la foi orthodoxe ainsi que de la vie historique du peuple russe, on pourrait rattacher le grand jubilé national à d’autres dates que l’année 988 et à d’autres personnages que saint Vladimir qui, il faut bien l’avouer, a très peu de rapports avec le système politique préconisé dans les discours de Kiev. Si c’est l’absolutisme du pouvoir séculier qui est le principe unique de notre existence nationale, ce principe a eu dans l’histoire russe des triomphes que personne ne saurait lui contester. N’a-t-il pas triomphé le jour où Jean IV étouffa, dans la personne du métropolite saint Philippe, la voix de la conscience chrétienne qui protestait contre l’arbitraire du pouvoir autocratique ? Mais ce ne fut pas sous l’énergumène Jean, ce fut un siècle plus tard, sous le très calme tsar Alexis Mikaïlovitch (père de Pierre le Grand), que l’absolutisme moscovite consomma son triomphe après la ruine simultanée de la liberté ecclésiastique
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Sous ce titre, M. Vladimir Soloviev, dont nos lecteurs con-naissent les remarquables travaux sur l’Idée Russe, inspirés par la pensée de l’union religieuse, veut bien nous faire part des ré-flexions que lui a suggérées la célébration récente, en Russie, du neuvième centenaire du christianisme en ce pays.
Nos lecteurs seront non moins heureux que nous de cette communication, dont nous voulons tout spécialement remercier l’éminent auteur de l’Idée Russe.
Extrait: La Russie officielle vient de célébrer officiellement le neuvième centenaire du baptême de saint Vladimir. La haute bureaucratie de Pétersbourg, transportée pour un moment à Kiev, a fait de son mieux pour fêter dignement le grand anniversaire. Il faut lui rendre justice, il y a déjà un certain mérite, un instinct du vrai et du bien, dans le choix de l’événement qu’on a voulu glorifier. Et s’il y a aussi de l’inconséquence dans ce choix, c’est une inconséquence honorable. Puisqu’on vient de proclamer solennellement que l’absolutisme de l’État est le vrai fond et la substance même de la foi orthodoxe ainsi que de la vie historique du peuple russe, on pourrait rattacher le grand jubilé national à d’autres dates que l’année 988 et à d’autres personnages que saint Vladimir qui, il faut bien l’avouer, a très peu de rapports avec le système politique préconisé dans les discours de Kiev. Si c’est l’absolutisme du pouvoir séculier qui est le principe unique de notre existence nationale, ce principe a eu dans l’histoire russe des triomphes que personne ne saurait lui contester. N’a-t-il pas triomphé le jour où Jean IV étouffa, dans la personne du métropolite saint Philippe, la voix de la conscience chrétienne qui protestait contre l’arbitraire du pouvoir autocratique ? Mais ce ne fut pas sous l’énergumène Jean, ce fut un siècle plus tard, sous le très calme tsar Alexis Mikaïlovitch (père de Pierre le Grand), que l’absolutisme moscovite consomma son triomphe après la ruine simultanée de la liberté ecclésiastique