Author: | Chateaubriand | ISBN: | 1230002596914 |
Publisher: | Martine Dubouil | Publication: | September 30, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Chateaubriand |
ISBN: | 1230002596914 |
Publisher: | Martine Dubouil |
Publication: | September 30, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
L'ENFANCE ET LA JEUNESSE : 1768-1800
Cette première partie des Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand comprend les années de jeunesse depuis la naissance de l'auteur (1768), jusqu'à son retour de l'émigration (1800).
Elle dépeint la première enfance de Chateaubriand, sa famille, sa vie à Saint-Malo et à Combourg, son séjour aux collèges de Dol et de Rennes, puis à Brest pour subir l'examen de garde-marine. C'est la période de prédilection de la vie de Chateaubriand. Cette partie des souvenirs où revit sa jeunesse a pour lui un charme indicible, qui communique à tant d'épisodes leur fraîcheur et leur grâce. Cette première partie contient des pages justement célèbres sur Combourg, le père de Chateaubriand, sa sœur Lucile, la « sylphide », les rêves et les élans d'amour de son adolescence inquiète. Nul livre ne pare de plus de poésie voluptueuse et triste, l'étude de cette crise d'âme, que l'auteur avait analysée précédemment dans René ; ce sont les souvenirs préférés de sa vie, ceux sur lesquels il s'arrête avec le plus de complaisance, auxquels il prête toutes les grâces de son style, parce que ce sont ceux où il reconnaît l'éveil de sa sensibilité et de son génie.
Le lecteur peut découvrir le premier séjour à Paris, où le petit Breton débarque, tout effaré, dans les jupes de Mme Rose, la vie au régiment de Navarre, le retour en Bretagne après la mort du père, le second séjour à Paris et la présentation au roi à Versailles, les premières scènes de la Révolution en Bretagne et à Paris, les conversations avec le bon et bourru M. de Malesherbes dont la petite- fille, Mlle de Rosambo, avait épousé son frère Jean-Baptiste, et le départ pour l'Amérique. Puis vient le voyage en Amérique, les tableaux tragiques et plus souvent humoristiques de sa vie de soldat à l'armée des Princes, les scènes de l'émigration à Londres et en Angleterre.
Le contraste qui existait entre la situation présente de Chateaubriand, ambassadeur du roi près Sa Majesté britannique, et sa misère passée, semble exciter l'esprit du conteur ; ces lieux, témoins de son infortune et de celle de ses compagnons « reflètent sur le présent la douce lumière du souvenir » ; et puis partout ; à chaque pas, dans ses promenades solitaires, il voit flotter le cher et mélancolique fantôme de sa jeunesse. « Que je regrette, au milieu de mes insipides pompes, ce monde de tribulations et de larmes ! » Ce cri de son âme, ce gémissement de l'homme qui sur le déclin de l'âge, arrivé au faîte des honneurs, contemple avec émotion sa jeune vie malheureuse et parée de tant de grâces, voilà ce qui communique un charme attendrissant à ces pages où le sourire, sans cesse, est trempé de larmes.
L'ENFANCE ET LA JEUNESSE : 1768-1800
Cette première partie des Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand comprend les années de jeunesse depuis la naissance de l'auteur (1768), jusqu'à son retour de l'émigration (1800).
Elle dépeint la première enfance de Chateaubriand, sa famille, sa vie à Saint-Malo et à Combourg, son séjour aux collèges de Dol et de Rennes, puis à Brest pour subir l'examen de garde-marine. C'est la période de prédilection de la vie de Chateaubriand. Cette partie des souvenirs où revit sa jeunesse a pour lui un charme indicible, qui communique à tant d'épisodes leur fraîcheur et leur grâce. Cette première partie contient des pages justement célèbres sur Combourg, le père de Chateaubriand, sa sœur Lucile, la « sylphide », les rêves et les élans d'amour de son adolescence inquiète. Nul livre ne pare de plus de poésie voluptueuse et triste, l'étude de cette crise d'âme, que l'auteur avait analysée précédemment dans René ; ce sont les souvenirs préférés de sa vie, ceux sur lesquels il s'arrête avec le plus de complaisance, auxquels il prête toutes les grâces de son style, parce que ce sont ceux où il reconnaît l'éveil de sa sensibilité et de son génie.
Le lecteur peut découvrir le premier séjour à Paris, où le petit Breton débarque, tout effaré, dans les jupes de Mme Rose, la vie au régiment de Navarre, le retour en Bretagne après la mort du père, le second séjour à Paris et la présentation au roi à Versailles, les premières scènes de la Révolution en Bretagne et à Paris, les conversations avec le bon et bourru M. de Malesherbes dont la petite- fille, Mlle de Rosambo, avait épousé son frère Jean-Baptiste, et le départ pour l'Amérique. Puis vient le voyage en Amérique, les tableaux tragiques et plus souvent humoristiques de sa vie de soldat à l'armée des Princes, les scènes de l'émigration à Londres et en Angleterre.
Le contraste qui existait entre la situation présente de Chateaubriand, ambassadeur du roi près Sa Majesté britannique, et sa misère passée, semble exciter l'esprit du conteur ; ces lieux, témoins de son infortune et de celle de ses compagnons « reflètent sur le présent la douce lumière du souvenir » ; et puis partout ; à chaque pas, dans ses promenades solitaires, il voit flotter le cher et mélancolique fantôme de sa jeunesse. « Que je regrette, au milieu de mes insipides pompes, ce monde de tribulations et de larmes ! » Ce cri de son âme, ce gémissement de l'homme qui sur le déclin de l'âge, arrivé au faîte des honneurs, contemple avec émotion sa jeune vie malheureuse et parée de tant de grâces, voilà ce qui communique un charme attendrissant à ces pages où le sourire, sans cesse, est trempé de larmes.