Author: | Erckmann-Chatrian | ISBN: | 1230000685764 |
Publisher: | pb | Publication: | September 27, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Erckmann-Chatrian |
ISBN: | 1230000685764 |
Publisher: | pb |
Publication: | September 27, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
À la fin de ces trois semaines, un matin que nous étions sur notre
porte, la mère Rochard me dit :
— Tiens, voilà ton cousin Guerlot, le marchand de poisson ; qu’est-ce
qu’il vient donc faire dans ce pays ?
Et je vis un gros homme trapu, la figure grasse et grêlée, le nez rond,
un grand chapeau plat sur les yeux et des guêtres à ses jambes courtes,
qui venait.
— Bonjour, monsieur Guerlot, lui dit la mère Rochard.
Mais il passa sans répondre, et poussa la porte de la maison de mon
père, en criant :
— Personne ?
Ensuite il ouvrit les volets, et presque aussitôt une grande femme
rousse, en habit des dimanches, le nez long et la figure rouge, entra derrière
lui dans la maison. La mère Rochard me dit :
— C’est ta cousine Hoquart, elle vend aussi du poisson ; s’ils trouvent
quelque chose à pêcher chez vous, ils seront malins.
Et de minute en minute d’autres arrivaient : M. le juge de paix Dolomieu,
de Saverne, son secrétaire, M. Latouche, des cousins et des tantes,
tous bien habillés ; et seulement à la fin notre maire, M. Binder, avec son
grand tricorne et son gilet rouge. Comme il passait, la mère Rochard lui
demanda
À la fin de ces trois semaines, un matin que nous étions sur notre
porte, la mère Rochard me dit :
— Tiens, voilà ton cousin Guerlot, le marchand de poisson ; qu’est-ce
qu’il vient donc faire dans ce pays ?
Et je vis un gros homme trapu, la figure grasse et grêlée, le nez rond,
un grand chapeau plat sur les yeux et des guêtres à ses jambes courtes,
qui venait.
— Bonjour, monsieur Guerlot, lui dit la mère Rochard.
Mais il passa sans répondre, et poussa la porte de la maison de mon
père, en criant :
— Personne ?
Ensuite il ouvrit les volets, et presque aussitôt une grande femme
rousse, en habit des dimanches, le nez long et la figure rouge, entra derrière
lui dans la maison. La mère Rochard me dit :
— C’est ta cousine Hoquart, elle vend aussi du poisson ; s’ils trouvent
quelque chose à pêcher chez vous, ils seront malins.
Et de minute en minute d’autres arrivaient : M. le juge de paix Dolomieu,
de Saverne, son secrétaire, M. Latouche, des cousins et des tantes,
tous bien habillés ; et seulement à la fin notre maire, M. Binder, avec son
grand tricorne et son gilet rouge. Comme il passait, la mère Rochard lui
demanda