Author: | Jules Verne | ISBN: | 1230001561371 |
Publisher: | JBR | Publication: | February 25, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jules Verne |
ISBN: | 1230001561371 |
Publisher: | JBR |
Publication: | February 25, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Famille sans nom (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie de Jules Verne
Descriptif : Illustrant la vie d'une famille du Bas-Canada pendant la rébellion des Patriotes (1837-1838), ce livre ne se termine pas de façon heureuse. Jules Verne voulait rappeler à ses compatriotes les problèmes qu'avait la communauté française au Canada à l'époque de la sortie de son livre. Le ton de son livre s'en ressent : on n'y retrouve pas son sens du suspense, et très peu de son humour habituel.
Extrait : « On plaint ce pauvre genre humain qui s’égorge à propos de quelques arpents de glace », disaient les philosophes à la fin du XVIIIe siècle — et ce n’est pas ce qu’ils ont dit de mieux, puisqu’il s’agissait du Canada, dont les Français disputaient alors la possession aux soldats de l’Angleterre.
Deux cents ans avant eux, au sujet de ces territoires américains, revendiqués par les rois d’Espagne et de Portugal, François Ier s’était écrié : « Je voudrais bien voir l’article du testament d’Adam, qui leur lègue ce vaste héritage ! » Le roi avait d’autant plus raison d’y prétendre, qu’une partie de ces territoires devait bientôt prendre le nom de Nouvelle-France.
Les Français, il est vrai, n’ont pu conserver cette magnifique colonie américaine ; mais sa population, en grande majorité, n’en est pas moins restée française, et elle se rattache à l’ancienne Gaule par ces liens du sang, cette identité de race, ces instincts naturels, que la politique internationale ne parvient jamais à briser.
En réalité, les « quelques arpents de glace », si dédaigneusement qualifiés, forment un royaume dont la superficie égale celle de l’Europe.
Un Français avait pris possession de ces vastes territoires dès l’année 1534.
C’est au cœur même de cette contrée que Jacques Cartier, originaire de Saint-Malo, poussa sa marche audacieuse, en remontant le cours du fleuve, auquel fut donné le nom de Saint-Laurent. L’année suivante, le hardi Malouin, portant plus avant son exploration vers l’ouest, arriva devant un groupe de cabanes – Canada en langue indienne – d’où est sortie Québec, puis, atteignit cette bourgade d’Hochelaga, d’où est sortie Montréal. Deux siècles plus tard, ces deux cités allaient successivement prendre le titre de capitales, concurremment avec Kingston et Toronto, en attendant que, dans le but de mettre fin à leurs rivalités politiques, la ville d’Ottawa fut déclarée siège du gouvernement de cette colonie américaine, que l’Angleterre appelle actuellement Dominion of Canada.
Famille sans nom (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie de Jules Verne
Descriptif : Illustrant la vie d'une famille du Bas-Canada pendant la rébellion des Patriotes (1837-1838), ce livre ne se termine pas de façon heureuse. Jules Verne voulait rappeler à ses compatriotes les problèmes qu'avait la communauté française au Canada à l'époque de la sortie de son livre. Le ton de son livre s'en ressent : on n'y retrouve pas son sens du suspense, et très peu de son humour habituel.
Extrait : « On plaint ce pauvre genre humain qui s’égorge à propos de quelques arpents de glace », disaient les philosophes à la fin du XVIIIe siècle — et ce n’est pas ce qu’ils ont dit de mieux, puisqu’il s’agissait du Canada, dont les Français disputaient alors la possession aux soldats de l’Angleterre.
Deux cents ans avant eux, au sujet de ces territoires américains, revendiqués par les rois d’Espagne et de Portugal, François Ier s’était écrié : « Je voudrais bien voir l’article du testament d’Adam, qui leur lègue ce vaste héritage ! » Le roi avait d’autant plus raison d’y prétendre, qu’une partie de ces territoires devait bientôt prendre le nom de Nouvelle-France.
Les Français, il est vrai, n’ont pu conserver cette magnifique colonie américaine ; mais sa population, en grande majorité, n’en est pas moins restée française, et elle se rattache à l’ancienne Gaule par ces liens du sang, cette identité de race, ces instincts naturels, que la politique internationale ne parvient jamais à briser.
En réalité, les « quelques arpents de glace », si dédaigneusement qualifiés, forment un royaume dont la superficie égale celle de l’Europe.
Un Français avait pris possession de ces vastes territoires dès l’année 1534.
C’est au cœur même de cette contrée que Jacques Cartier, originaire de Saint-Malo, poussa sa marche audacieuse, en remontant le cours du fleuve, auquel fut donné le nom de Saint-Laurent. L’année suivante, le hardi Malouin, portant plus avant son exploration vers l’ouest, arriva devant un groupe de cabanes – Canada en langue indienne – d’où est sortie Québec, puis, atteignit cette bourgade d’Hochelaga, d’où est sortie Montréal. Deux siècles plus tard, ces deux cités allaient successivement prendre le titre de capitales, concurremment avec Kingston et Toronto, en attendant que, dans le but de mettre fin à leurs rivalités politiques, la ville d’Ottawa fut déclarée siège du gouvernement de cette colonie américaine, que l’Angleterre appelle actuellement Dominion of Canada.