Gambara

(Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

Fiction & Literature, Classics
Cover of the book Gambara by Honoré De Balzac, JBR
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Author: Honoré De Balzac ISBN: 1230001561500
Publisher: JBR Publication: February 25, 2017
Imprint: Language: French
Author: Honoré De Balzac
ISBN: 1230001561500
Publisher: JBR
Publication: February 25, 2017
Imprint:
Language: French

Gambara (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

*Incurs une courte biographie d'Honoré De Balzac

Descriptif : Le comte Andrea Marcosini, noble milanais, flâne au Palais-Royal lorsqu’il découvre dans la foule le visage extraordinaire d’une femme aux yeux de feu. Celle-ci s’enfuit pour lui échapper, mais il la poursuit jusque dans la sordide ruelle où elle disparaît, derrière le Palais-Royal. S’il s’est « attaché aux pas d’une femme dont le costume annonçait une misère profonde, radicale, ancienne, invétérée, qui n’était pas plus belle que tant d’autres qu’il voyait chaque soir à l’Opéra », c’est que son regard l’a littéralement envoûté. Aussitôt le comte mène une enquête et il découvre que cette femme est mariée à un compositeur de musique nommé Gambara, également facteur d’instruments, qui a sur la musique des théories et des pratiques déconcertantes. Sa musique n’est belle que lorsqu’il est ivre. Sa femme Mariana se sacrifie pour lui, fait les travaux les plus humiliants pour maintenir à flot le ménage, car elle croit dur comme fer au génie incompris de son mari. Après avoir tenté de sauver le couple de la misère, de soutenir Gambara de son mieux en lui donnant de l’argent (ou pire, en lui donnant de quoi boire), le comte s'enfuit finalement avec la belle Mariana qu’il abandonnera par la suite pour une danseuse, et qui reviendra près de son mari, encore plus misérable qu’avant.

Dans cette nouvelle, Balzac décrit le panharmonicon, alors d'invention récente, et qui produit sous les doigts du musicien une musique extraordinaire : « La musique la plus pure et la plus suave que le comte eût jamais entendue s’éleva sous les doigts de Gambara comme un nuage d’encens au-dessus d’un autel. »

Extrait : Le comte fut introduit par Giardini dans l’appartement des deux époux. Quoique l’esprit élevé de son amant lui fût déjà connu, car il est certaines âmes qui se pénètrent promptement, Marianna était trop bonne femme de ménage pour ne pas laisser percer l’embarras qu’elle éprouvait à recevoir un si grand seigneur dans une si pauvre chambre. Tout y était fort propre. Elle avait passé la matinée entière à épousseter son étrange mobilier, œuvre du signor Giardini, qui l’avait construit à ses moments de loisir avec les débris des instruments rebutés par Gambara. Andrea n’avait jamais rien vu de si extravagant. Pour se maintenir dans une gravité convenable, il cessa de regarder un lit grotesque pratiqué par le malicieux cuisinier dans la caisse d’un vieux clavecin, et reporta ses yeux sur le lit de Marianna, étroite couchette dont l’unique matelas était couvert d’une mousseline blanche, aspect qui lui inspira des pensées tout à la fois tristes et douces. Il voulut parler de ses projets et de l’emploi de la matinée, mais l’enthousiaste Gambara, croyant avoir enfin rencontré un bénévole auditeur, s’empara du comte et le contraignit d’écouter l’opéra qu’il avait écrit pour Paris.

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Gambara (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

*Incurs une courte biographie d'Honoré De Balzac

Descriptif : Le comte Andrea Marcosini, noble milanais, flâne au Palais-Royal lorsqu’il découvre dans la foule le visage extraordinaire d’une femme aux yeux de feu. Celle-ci s’enfuit pour lui échapper, mais il la poursuit jusque dans la sordide ruelle où elle disparaît, derrière le Palais-Royal. S’il s’est « attaché aux pas d’une femme dont le costume annonçait une misère profonde, radicale, ancienne, invétérée, qui n’était pas plus belle que tant d’autres qu’il voyait chaque soir à l’Opéra », c’est que son regard l’a littéralement envoûté. Aussitôt le comte mène une enquête et il découvre que cette femme est mariée à un compositeur de musique nommé Gambara, également facteur d’instruments, qui a sur la musique des théories et des pratiques déconcertantes. Sa musique n’est belle que lorsqu’il est ivre. Sa femme Mariana se sacrifie pour lui, fait les travaux les plus humiliants pour maintenir à flot le ménage, car elle croit dur comme fer au génie incompris de son mari. Après avoir tenté de sauver le couple de la misère, de soutenir Gambara de son mieux en lui donnant de l’argent (ou pire, en lui donnant de quoi boire), le comte s'enfuit finalement avec la belle Mariana qu’il abandonnera par la suite pour une danseuse, et qui reviendra près de son mari, encore plus misérable qu’avant.

Dans cette nouvelle, Balzac décrit le panharmonicon, alors d'invention récente, et qui produit sous les doigts du musicien une musique extraordinaire : « La musique la plus pure et la plus suave que le comte eût jamais entendue s’éleva sous les doigts de Gambara comme un nuage d’encens au-dessus d’un autel. »

Extrait : Le comte fut introduit par Giardini dans l’appartement des deux époux. Quoique l’esprit élevé de son amant lui fût déjà connu, car il est certaines âmes qui se pénètrent promptement, Marianna était trop bonne femme de ménage pour ne pas laisser percer l’embarras qu’elle éprouvait à recevoir un si grand seigneur dans une si pauvre chambre. Tout y était fort propre. Elle avait passé la matinée entière à épousseter son étrange mobilier, œuvre du signor Giardini, qui l’avait construit à ses moments de loisir avec les débris des instruments rebutés par Gambara. Andrea n’avait jamais rien vu de si extravagant. Pour se maintenir dans une gravité convenable, il cessa de regarder un lit grotesque pratiqué par le malicieux cuisinier dans la caisse d’un vieux clavecin, et reporta ses yeux sur le lit de Marianna, étroite couchette dont l’unique matelas était couvert d’une mousseline blanche, aspect qui lui inspira des pensées tout à la fois tristes et douces. Il voulut parler de ses projets et de l’emploi de la matinée, mais l’enthousiaste Gambara, croyant avoir enfin rencontré un bénévole auditeur, s’empara du comte et le contraignit d’écouter l’opéra qu’il avait écrit pour Paris.

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