Author: | Louis Reybaud | ISBN: | 1230000274423 |
Publisher: | GILBERT TEROL | Publication: | October 16, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Louis Reybaud |
ISBN: | 1230000274423 |
Publisher: | GILBERT TEROL |
Publication: | October 16, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Parmi les navigateurs contemporains qui peuvent prétendre à la succession des Cook et des Lapérouse, il n’en est point dont les titres soient plus sérieux que ceux de M. Dumont-d’Urville. L’Angleterre, très compétente sur ce point, a elle-même reconnu l’autorité de ses travaux, et cet aveu a dû coûter beaucoup à une marine rivale. On sait tout ce que la science géographique doit au premier voyage de l’Astrolabe. Des relèvemens laborieux qui embrassent quatre cents lieues de côtes sur la Nouvelle-Zélande et trois cent cinquante lieues au nord de la Nouvelle-Guinée, l’hydrographie de l’archipel Viti, des îles Loyalty, de Vanikoro, d’Hogoleu et de Pelew ; la découverte d’une soixantaine d’îles, îlots ou écueils signalés à la navigations, tel est l’ensemble des résultats obtenus dans une campagne de trois années. Les sciences accessoires n’ont pas été moins bien partagées : les dialectes des tribus océaniennes, fixés et comparés, sont désormais acquis à la philologie ; l’histoire naturelle de ces régions, fondée par les deux Forster, Péron et Solander, a reçu de nouveaux développemens et donné lieu à des observations plus approfondies, tandis que l’étude des races s’est simplifiée par un classement lumineux, emprunté à la différence des mœurs et au contraste des types.
Sans doute d’autres travaux estimables, quoique moins étendus, ont été exécutés de nos jours dans cette partie du monde. Sans remonter plus haut que le début du siècle, nous trouvons l’amiral russe Krusenstern, dont la relation répandit un grand jour sur la configuration de l’Australie, des côtes du Japon et des îles de la mer de Chine. Son élève Kotzebue, commandant le Rurick, armé aux frais du comte de Romanzoff, lui succéda dans ces parages, et opéra sur les Carolines des reconnaissances pleines d’intérêt. Il eut en outre le bonheur d’avoir pour interprète le savant Chamisso, esprit délicat et orné, qui jeta quelque charme dans le récit de ce voyage. En même temps, I’Américain Porter éclairait la géographie des îles Marquises, comme son compatriote Paulding le fit plus tard pour les îles Mulgrave. Parmi les Anglais, nous ne voyons guère que le capitaine Beechey qui mérite une mention : cet intrépide navigateur dirigea son vaisseau, en 1826, vers le nord-ouest de l’Amérique, et pénétra, en longeant la limite extrême des glaces, sur des points que personne n’avait visités avant lui. La France a fait aussi quelques efforts. En 1823,
Parmi les navigateurs contemporains qui peuvent prétendre à la succession des Cook et des Lapérouse, il n’en est point dont les titres soient plus sérieux que ceux de M. Dumont-d’Urville. L’Angleterre, très compétente sur ce point, a elle-même reconnu l’autorité de ses travaux, et cet aveu a dû coûter beaucoup à une marine rivale. On sait tout ce que la science géographique doit au premier voyage de l’Astrolabe. Des relèvemens laborieux qui embrassent quatre cents lieues de côtes sur la Nouvelle-Zélande et trois cent cinquante lieues au nord de la Nouvelle-Guinée, l’hydrographie de l’archipel Viti, des îles Loyalty, de Vanikoro, d’Hogoleu et de Pelew ; la découverte d’une soixantaine d’îles, îlots ou écueils signalés à la navigations, tel est l’ensemble des résultats obtenus dans une campagne de trois années. Les sciences accessoires n’ont pas été moins bien partagées : les dialectes des tribus océaniennes, fixés et comparés, sont désormais acquis à la philologie ; l’histoire naturelle de ces régions, fondée par les deux Forster, Péron et Solander, a reçu de nouveaux développemens et donné lieu à des observations plus approfondies, tandis que l’étude des races s’est simplifiée par un classement lumineux, emprunté à la différence des mœurs et au contraste des types.
Sans doute d’autres travaux estimables, quoique moins étendus, ont été exécutés de nos jours dans cette partie du monde. Sans remonter plus haut que le début du siècle, nous trouvons l’amiral russe Krusenstern, dont la relation répandit un grand jour sur la configuration de l’Australie, des côtes du Japon et des îles de la mer de Chine. Son élève Kotzebue, commandant le Rurick, armé aux frais du comte de Romanzoff, lui succéda dans ces parages, et opéra sur les Carolines des reconnaissances pleines d’intérêt. Il eut en outre le bonheur d’avoir pour interprète le savant Chamisso, esprit délicat et orné, qui jeta quelque charme dans le récit de ce voyage. En même temps, I’Américain Porter éclairait la géographie des îles Marquises, comme son compatriote Paulding le fit plus tard pour les îles Mulgrave. Parmi les Anglais, nous ne voyons guère que le capitaine Beechey qui mérite une mention : cet intrépide navigateur dirigea son vaisseau, en 1826, vers le nord-ouest de l’Amérique, et pénétra, en longeant la limite extrême des glaces, sur des points que personne n’avait visités avant lui. La France a fait aussi quelques efforts. En 1823,