Victor de la Brigade mondaine

Mystery & Suspense
Cover of the book Victor de la Brigade mondaine by MAURICE LEBLANC, GILBERT TEROL
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Author: MAURICE LEBLANC ISBN: 1230001226010
Publisher: GILBERT TEROL Publication: July 13, 2016
Imprint: Language: French
Author: MAURICE LEBLANC
ISBN: 1230001226010
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: July 13, 2016
Imprint:
Language: French

Extrait :

La réunion prévue par le directeur de la Police judiciaire, eut lieu dans le cabinet de M. Validoux, juge d’instruction désigné, qui arrivait de La Bicoque où il avait commencé son enquête et recueilli des témoignages.

Réunion assez confuse. L’affaire des Bons de la Défense, qui, deux fois déjà, aboutissait à des crimes, frappait l’imagination du public. Les journaux faisaient rage. Et par là-dessus, voilà que le nom d’Arsène Lupin surgissait dans le tumulte et l’incohérence d’événements contradictoires, d’hypothèses invraisemblables, d’accusations sans fondement, et de racontars sensationnels. Tout cela, ramassé dans le court espace d’une semaine, où chaque jour apportait un coup de théâtre.

« Il faut agir vite, et réussir dès maintenant, insista le préfet de police, qui vint lui-même écouter le rapport du commissaire Mauléon, et se retira sur un appel pressant à l’initiative de chacun.

— Agir vite, grommela M. Validoux, qui était un placide, un indécis, et qui avait précisément pour théorie qu’on doit se laisser mener par les événements. Agir vite, c’est bientôt dit. Mais agir en quel sens ? et comment réussir ? Dès qu’on s’attaque aux faits, toute réalité se dissipe, toute certitude s’écroule, et les arguments s’opposent les uns aux autres, tous aussi logiques, et tous aussi fragiles. »

D’abord, rien ne prouvait de manière irréfutable qu’il y eût corrélation entre le vol des Bons de la Défense et l’assassinat du père Lescot. Alphonse Audigrand et la dactylographe Ernestine ne niaient pas le rôle transitoire joué par eux. Mais la dame Chassain protestait, et, quoique ses relations intimes avec le père Lescot puissent être établies, la course de l’enveloppe jaune s’interrompait là. De sorte que, s’il y avait de fortes présomptions contre le baron d’Autrey, les motifs de son crime demeuraient sans explication certaine.

Enfin, quel lien pouvait-on découvrir entre le meurtre du père Lescot et le meurtre d’Élise Masson ?

« En résumé, formula le commissaire Mauléon, toutes ces affaires ne sont rattachées entre elles que par l’élan de l’inspecteur Victor, lequel est parti, dimanche dernier, du Ciné-Balthazar, pour aboutir aujourd’hui, sans se ralentir, près du cadavre d’Élise Masson. C’est donc, en dernière analyse, son interprétation qu’il nous impose. »

L’inspecteur Victor ne manqua pas de hausser les épaules. Ces conciliabules l’excédaient. Son silence opiniâtre mit fin à la discussion.

Le dimanche, il manda chez lui un de ces anciens agents de la Sûreté qui ne se décident pas à quitter la Préfecture, même après leur retraite, et que l’on continue d’employer en raison de leur fidélité et des services qu’ils ont rendus. Le vieux Larmonat était tout dévoué à Victor, en admiration devant lui, et toujours prêt à remplir les missions délicates que Victor lui confiait.

« Informe-toi aussi minutieusement que possible, lui dit-il, de l’existence que menait Élise Masson, et tâche de découvrir si elle n’avait pas quelque ami plus intime, ou bien, en dehors de Maxime d’Autrey, quelque liaison plus agréable. »

Le lundi, Victor se rendit à Garches où le Parquet qui avait enquêté, le matin, dans l’appartement d’Élise Masson, reconstitua, l’après-midi, sur ses indications, le crime de La Bicoque.

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Extrait :

La réunion prévue par le directeur de la Police judiciaire, eut lieu dans le cabinet de M. Validoux, juge d’instruction désigné, qui arrivait de La Bicoque où il avait commencé son enquête et recueilli des témoignages.

Réunion assez confuse. L’affaire des Bons de la Défense, qui, deux fois déjà, aboutissait à des crimes, frappait l’imagination du public. Les journaux faisaient rage. Et par là-dessus, voilà que le nom d’Arsène Lupin surgissait dans le tumulte et l’incohérence d’événements contradictoires, d’hypothèses invraisemblables, d’accusations sans fondement, et de racontars sensationnels. Tout cela, ramassé dans le court espace d’une semaine, où chaque jour apportait un coup de théâtre.

« Il faut agir vite, et réussir dès maintenant, insista le préfet de police, qui vint lui-même écouter le rapport du commissaire Mauléon, et se retira sur un appel pressant à l’initiative de chacun.

— Agir vite, grommela M. Validoux, qui était un placide, un indécis, et qui avait précisément pour théorie qu’on doit se laisser mener par les événements. Agir vite, c’est bientôt dit. Mais agir en quel sens ? et comment réussir ? Dès qu’on s’attaque aux faits, toute réalité se dissipe, toute certitude s’écroule, et les arguments s’opposent les uns aux autres, tous aussi logiques, et tous aussi fragiles. »

D’abord, rien ne prouvait de manière irréfutable qu’il y eût corrélation entre le vol des Bons de la Défense et l’assassinat du père Lescot. Alphonse Audigrand et la dactylographe Ernestine ne niaient pas le rôle transitoire joué par eux. Mais la dame Chassain protestait, et, quoique ses relations intimes avec le père Lescot puissent être établies, la course de l’enveloppe jaune s’interrompait là. De sorte que, s’il y avait de fortes présomptions contre le baron d’Autrey, les motifs de son crime demeuraient sans explication certaine.

Enfin, quel lien pouvait-on découvrir entre le meurtre du père Lescot et le meurtre d’Élise Masson ?

« En résumé, formula le commissaire Mauléon, toutes ces affaires ne sont rattachées entre elles que par l’élan de l’inspecteur Victor, lequel est parti, dimanche dernier, du Ciné-Balthazar, pour aboutir aujourd’hui, sans se ralentir, près du cadavre d’Élise Masson. C’est donc, en dernière analyse, son interprétation qu’il nous impose. »

L’inspecteur Victor ne manqua pas de hausser les épaules. Ces conciliabules l’excédaient. Son silence opiniâtre mit fin à la discussion.

Le dimanche, il manda chez lui un de ces anciens agents de la Sûreté qui ne se décident pas à quitter la Préfecture, même après leur retraite, et que l’on continue d’employer en raison de leur fidélité et des services qu’ils ont rendus. Le vieux Larmonat était tout dévoué à Victor, en admiration devant lui, et toujours prêt à remplir les missions délicates que Victor lui confiait.

« Informe-toi aussi minutieusement que possible, lui dit-il, de l’existence que menait Élise Masson, et tâche de découvrir si elle n’avait pas quelque ami plus intime, ou bien, en dehors de Maxime d’Autrey, quelque liaison plus agréable. »

Le lundi, Victor se rendit à Garches où le Parquet qui avait enquêté, le matin, dans l’appartement d’Élise Masson, reconstitua, l’après-midi, sur ses indications, le crime de La Bicoque.

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