Author: | ferdinand brunetiere | ISBN: | 1230001938289 |
Publisher: | pp | Publication: | September 27, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | ferdinand brunetiere |
ISBN: | 1230001938289 |
Publisher: | pp |
Publication: | September 27, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le titre est heureux et piquant, le livre l’est moins : d’abord, parce que le contenu n’en répond pas assez exactement au titre, et puis, parce que l’auteur y a voulu mettre trop d’esprit. C’est qu’il n’est pas si facile, en effet, de trouver une bonne plaisanterie. Un moyen sûr de ne pas l’attraper est peut-être même de courir après elle. La chute est devenue trop aisée de la plaisanterie dans la drôlerie, de la drôlerie dans la calembredaine, de la calembredaine dans la grossièreté. Nous n’appellerons pourtant pas ce Dictionnaire des lieux communs en exemple. L’auteur est mort, il y a quinze jours ou trois semaines à peine, et nous lui devons ce témoignage de courtoisie de ne pas mettre inutilement en lumière les défauts d’un livre qu’il ne corrigera plus. Mais, puisqu’il y avait une idée sous ce titre qu’il avait choisi, servons-nous de son Dictionnaire comme d’un prétexte encore plus que comme d’une occasion, et tâchons d’en dégager ce qu’on nous permettra d’appeler, — quoique ambitieusement — la théorie du lieu commun. On verra, si nous ne nous trompons, qu’elle touche à plus de points, et plus intéressants, de la philosophie de l’art, que l’on ne serait tenté de le croire.
Le titre est heureux et piquant, le livre l’est moins : d’abord, parce que le contenu n’en répond pas assez exactement au titre, et puis, parce que l’auteur y a voulu mettre trop d’esprit. C’est qu’il n’est pas si facile, en effet, de trouver une bonne plaisanterie. Un moyen sûr de ne pas l’attraper est peut-être même de courir après elle. La chute est devenue trop aisée de la plaisanterie dans la drôlerie, de la drôlerie dans la calembredaine, de la calembredaine dans la grossièreté. Nous n’appellerons pourtant pas ce Dictionnaire des lieux communs en exemple. L’auteur est mort, il y a quinze jours ou trois semaines à peine, et nous lui devons ce témoignage de courtoisie de ne pas mettre inutilement en lumière les défauts d’un livre qu’il ne corrigera plus. Mais, puisqu’il y avait une idée sous ce titre qu’il avait choisi, servons-nous de son Dictionnaire comme d’un prétexte encore plus que comme d’une occasion, et tâchons d’en dégager ce qu’on nous permettra d’appeler, — quoique ambitieusement — la théorie du lieu commun. On verra, si nous ne nous trompons, qu’elle touche à plus de points, et plus intéressants, de la philosophie de l’art, que l’on ne serait tenté de le croire.