Une trajectoire hors du commun : prêtre par tradition familiale, aumônier chez les SS par conviction religieuse.
Lorsque Louis Firenes part pour le front de l'Est, son père, pourtant fervent patriote, lui dit : "Où il y a des femmes et des hommes qui souffrent et meurent, il faut un prêtre." Ce professeur dans un collège catholique, en accompagnant en Russie les jeunes légionnaires wallons, ne fait que ce qu'il considère comme son devoir : être là où la présence d'un prêtre est nécessaire. A ses yeux, il fallait un aumônier catholique pour accompagner les volontaires wallons du front de l'Est, et cette obligation demeurera lorsque la légion sera intégrée dans la Waffen SS : ainsi voyait-il son engagement religieux. Ces carnets de guerre et la présentation qu'en fait Jean-Luc Hoste nous montrent un aspect totalement inédit de la Seconde Guerre mondiale, du front de l'Est et de la Waffen SS.
Un destin hors du commun raconté au travers de carnets de guerre.
EXTRAIT :
1923. Bientôt six heures du matin. Dans la rue des Deux Églises, à Saint-Josse-Ten-Noode en périphérie bruxelloise, Théophile Fierens. Il a quitté, comme plusieurs fois chaque jour, son atelier de pompes funèbres de la rue de l’Artichaut. Sonneur de cloches de l’église, il s’y rend aux heures de l’Angélus pour remplir sa fonction. Menuisier de formation, il avait débuté sa vie professionnelle comme brodeur de fils d’or dans une fabrique de vêtements sacerdotaux. Puis, il avait été guidé non par l’appât de l’argent – qu’il méprisait – mais par l’idéalisme d’être près des gens en souffrance. Du reste, combien de cercueils n’avait-il pas réalisés sans demander de paiement pour le travail fait ?
Hier, accompagné de Louise son épouse, il a accom¬pagné son fils Louis, aîné d’une famille de six enfants, à la Gare du Midi. Destination : Tournai où Louis entamera ses études au séminaire. Voué dès l’enfance à la prêtrise, avec ou contre son gré. À l’époque, il était d’usage, dans les familles catholiques, de « sacrifier à Dieu » l’un des enfants lorsque le Tout-Puissant avait fait aux parents le cadeau d’une famille nombreuse.
Une trajectoire hors du commun : prêtre par tradition familiale, aumônier chez les SS par conviction religieuse.
Lorsque Louis Firenes part pour le front de l'Est, son père, pourtant fervent patriote, lui dit : "Où il y a des femmes et des hommes qui souffrent et meurent, il faut un prêtre." Ce professeur dans un collège catholique, en accompagnant en Russie les jeunes légionnaires wallons, ne fait que ce qu'il considère comme son devoir : être là où la présence d'un prêtre est nécessaire. A ses yeux, il fallait un aumônier catholique pour accompagner les volontaires wallons du front de l'Est, et cette obligation demeurera lorsque la légion sera intégrée dans la Waffen SS : ainsi voyait-il son engagement religieux. Ces carnets de guerre et la présentation qu'en fait Jean-Luc Hoste nous montrent un aspect totalement inédit de la Seconde Guerre mondiale, du front de l'Est et de la Waffen SS.
Un destin hors du commun raconté au travers de carnets de guerre.
EXTRAIT :
1923. Bientôt six heures du matin. Dans la rue des Deux Églises, à Saint-Josse-Ten-Noode en périphérie bruxelloise, Théophile Fierens. Il a quitté, comme plusieurs fois chaque jour, son atelier de pompes funèbres de la rue de l’Artichaut. Sonneur de cloches de l’église, il s’y rend aux heures de l’Angélus pour remplir sa fonction. Menuisier de formation, il avait débuté sa vie professionnelle comme brodeur de fils d’or dans une fabrique de vêtements sacerdotaux. Puis, il avait été guidé non par l’appât de l’argent – qu’il méprisait – mais par l’idéalisme d’être près des gens en souffrance. Du reste, combien de cercueils n’avait-il pas réalisés sans demander de paiement pour le travail fait ?
Hier, accompagné de Louise son épouse, il a accom¬pagné son fils Louis, aîné d’une famille de six enfants, à la Gare du Midi. Destination : Tournai où Louis entamera ses études au séminaire. Voué dès l’enfance à la prêtrise, avec ou contre son gré. À l’époque, il était d’usage, dans les familles catholiques, de « sacrifier à Dieu » l’un des enfants lorsque le Tout-Puissant avait fait aux parents le cadeau d’une famille nombreuse.