Author: | Régine Detambel | ISBN: | 9782814507340 |
Publisher: | publie.net | Publication: | June 9, 2013 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Régine Detambel |
ISBN: | 9782814507340 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | June 9, 2013 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Martin bouillonne de vitalité. Ce qui est, selon sa mère, « la seule chose utile envers les gens qu’on aime, et même ceux qu’on n’aime pas ». Martin a douze ans. Son ami Seb vend des frelons, cité Mimosa, dans un appartement où on frappe les orangers pour qu'ils fleurissent.
« Je suis censé être Martin le Miséricordieux qui distribuait à tour de bras des moitiés de manteau » dit Martin. Et la mère de Martin laisse pousser ses ongles, comme un oursin. Elle dit « Pleurer c’est une corvée aussi lourde qu’une lessive, et qui vous trempe aussi ».
Ce pourrait être un sauvetage, mais qui sauve qui ? Et qui se sauve de quoi ? On monte en haut d'un toit pour décider d'y vivre, et c'est le décalage, entre la poésie ultime d'habiter sous le ciel, et les gestes triviaux, les ballons qui retombent, la pluie, l'ennui qui prend.
Ça ressemble à une fuite sans en être une. Peut-être une volonté de renaissance. Ou de remettre ensemble tout ce qui est éparpillé et fracassé, que cela forme quelque chose qui tienne, sans peur. Toucher les autres aussi. C'est un texte au présent, dans l'absurde et la rugosité du monde. Régine Detambel porte la bascule et le déséquilibre de Martin le Bouillant qui, lui, avance.
Et à nouveau le monde concret, l'attention aux êtres et à leur corps, d'une auteure essentielle d'aujourd'hui, Régine Detambel.
CJ
Martin bouillonne de vitalité. Ce qui est, selon sa mère, « la seule chose utile envers les gens qu’on aime, et même ceux qu’on n’aime pas ». Martin a douze ans. Son ami Seb vend des frelons, cité Mimosa, dans un appartement où on frappe les orangers pour qu'ils fleurissent.
« Je suis censé être Martin le Miséricordieux qui distribuait à tour de bras des moitiés de manteau » dit Martin. Et la mère de Martin laisse pousser ses ongles, comme un oursin. Elle dit « Pleurer c’est une corvée aussi lourde qu’une lessive, et qui vous trempe aussi ».
Ce pourrait être un sauvetage, mais qui sauve qui ? Et qui se sauve de quoi ? On monte en haut d'un toit pour décider d'y vivre, et c'est le décalage, entre la poésie ultime d'habiter sous le ciel, et les gestes triviaux, les ballons qui retombent, la pluie, l'ennui qui prend.
Ça ressemble à une fuite sans en être une. Peut-être une volonté de renaissance. Ou de remettre ensemble tout ce qui est éparpillé et fracassé, que cela forme quelque chose qui tienne, sans peur. Toucher les autres aussi. C'est un texte au présent, dans l'absurde et la rugosité du monde. Régine Detambel porte la bascule et le déséquilibre de Martin le Bouillant qui, lui, avance.
Et à nouveau le monde concret, l'attention aux êtres et à leur corps, d'une auteure essentielle d'aujourd'hui, Régine Detambel.
CJ