Author: | Jules Verne | ISBN: | 9782814507258 |
Publisher: | publie.net | Publication: | March 15, 2013 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Jules Verne |
ISBN: | 9782814507258 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | March 15, 2013 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Longtemps mésestimée, l’écriture vernienne a été depuis une vingtaine d’années réévaluée. Ce qui apparaissait comme un ensemble de romans pour la jeunesse au charme suranné dans lequel la psychologie des personnages est sommaire, révèle désormais toute la puissance et l’efficacité de l’écriture de Jules Verne. Cela n’est pourtant qu’une redécouverte : en 1905, André Laurie, dans l’article reproduit dans ce livre, regrettait déjà que les institutions de légitimation culturelle se refusaient « à voir que l’œuvre de Jules Verne est la plus puissante et la plus féconde du siècle, précisément parce qu’elle en est l’expression. Elle l’a prouvé, pourtant, en touchant simultanément, comme un Verbe nouveau, tous les cerveaux contemporains. Et quel poète, quel philosophe, quel demi-dieu en a jamais fait autant ? »
Dans Jules Verne, écrivain, Daniel Compère a montré toute la richesse de l’écriture vernienne entre intertextualité, réappropriation et « ludotextualité ». Si l’aéronef de Robur le conquérant a pour nom l’Albatros, le poème de Charles Baudelaire n’y est pas étranger... et Jules Verne a exprimé sa dette à Edgar Poe. On pourrait relever toutes les allusions aux écrivains que contiennent les œuvres verniennes, la place nous manque ici mais indiquons que l’on y croise Edgar Poe, Walter Scott, Fenimore Cooper, Alexandre Dumas père et fils, Pascal, Xavier de Maistre, Homère, Victor Hugo, Hoffmann,... et que dans la bibliothèque du Capitaine Nemo l’on trouve : « les chefs-d’œuvre des maîtres anciens et modernes, c’est-à-dire tout ce que l’humanité a produit de plus beau dans l’histoire, la poésie, le roman et la science, depuis Homère jusqu’à Victor Hugo, depuis Xénophon jusqu’à Michelet, depuis Rabelais jusqu’à madame Sand. Mais la science, plus particulièrement, faisait les frais de cette bibliothèque ; les livres de mécanique, de balistique, d’hydrographie, de météorologie, de géographie, de géologie, etc., y tenaient une place non moins importante que les ouvrages d’histoire naturelle, et je compris qu’ils formaient la principale étude du capitaine. Je vis là tout le Humboldt, tout l’Arago, les travaux de Foucault, d’Henry Sainte-Claire Deville, de Chasles, de Milne-Edwards, de Quatrefages, de Tyndall, de Faraday, de Berthelot, de l’abbé Secchi, de Petermann, du commandant Maury, d’Agassis, etc. Les mémoires de l’Académie des sciences, les bulletins des diverses sociétés de géographie, etc. »
Nous avons voulu à notre tour jouer avec les mots de Verne en...
Longtemps mésestimée, l’écriture vernienne a été depuis une vingtaine d’années réévaluée. Ce qui apparaissait comme un ensemble de romans pour la jeunesse au charme suranné dans lequel la psychologie des personnages est sommaire, révèle désormais toute la puissance et l’efficacité de l’écriture de Jules Verne. Cela n’est pourtant qu’une redécouverte : en 1905, André Laurie, dans l’article reproduit dans ce livre, regrettait déjà que les institutions de légitimation culturelle se refusaient « à voir que l’œuvre de Jules Verne est la plus puissante et la plus féconde du siècle, précisément parce qu’elle en est l’expression. Elle l’a prouvé, pourtant, en touchant simultanément, comme un Verbe nouveau, tous les cerveaux contemporains. Et quel poète, quel philosophe, quel demi-dieu en a jamais fait autant ? »
Dans Jules Verne, écrivain, Daniel Compère a montré toute la richesse de l’écriture vernienne entre intertextualité, réappropriation et « ludotextualité ». Si l’aéronef de Robur le conquérant a pour nom l’Albatros, le poème de Charles Baudelaire n’y est pas étranger... et Jules Verne a exprimé sa dette à Edgar Poe. On pourrait relever toutes les allusions aux écrivains que contiennent les œuvres verniennes, la place nous manque ici mais indiquons que l’on y croise Edgar Poe, Walter Scott, Fenimore Cooper, Alexandre Dumas père et fils, Pascal, Xavier de Maistre, Homère, Victor Hugo, Hoffmann,... et que dans la bibliothèque du Capitaine Nemo l’on trouve : « les chefs-d’œuvre des maîtres anciens et modernes, c’est-à-dire tout ce que l’humanité a produit de plus beau dans l’histoire, la poésie, le roman et la science, depuis Homère jusqu’à Victor Hugo, depuis Xénophon jusqu’à Michelet, depuis Rabelais jusqu’à madame Sand. Mais la science, plus particulièrement, faisait les frais de cette bibliothèque ; les livres de mécanique, de balistique, d’hydrographie, de météorologie, de géographie, de géologie, etc., y tenaient une place non moins importante que les ouvrages d’histoire naturelle, et je compris qu’ils formaient la principale étude du capitaine. Je vis là tout le Humboldt, tout l’Arago, les travaux de Foucault, d’Henry Sainte-Claire Deville, de Chasles, de Milne-Edwards, de Quatrefages, de Tyndall, de Faraday, de Berthelot, de l’abbé Secchi, de Petermann, du commandant Maury, d’Agassis, etc. Les mémoires de l’Académie des sciences, les bulletins des diverses sociétés de géographie, etc. »
Nous avons voulu à notre tour jouer avec les mots de Verne en...