Author: | Henry James | ISBN: | 9782814556331 |
Publisher: | publie.net | Publication: | March 24, 2012 |
Imprint: | publie.net | Language: | French |
Author: | Henry James |
ISBN: | 9782814556331 |
Publisher: | publie.net |
Publication: | March 24, 2012 |
Imprint: | publie.net |
Language: | French |
Assurément un des plus fascinants pièges à fiction tendus par Henry James.
Et le premier traduit avec "Le tour d'écrou", magistralement, par Le Corbeiller en 1929, pour faire entrer James dans la langue française.
Bien sûr, la ville : le silence enclos dans cette grande salle obscure d'une maison labyrinthique, et l'eau et l'âge de Venise autour, qu'on arpente. James a suffisamment connu Venise pour en aspirer ce secret, si lié à notre imaginaire.
Mais d'abord le chemin de crête, celui qu'il reprendra avec "La leçon du maître" et "L'image dans le tapis" entre autre : la création littéraire peut-elle se transmettre ?
À quel prix, et en s'autorisant quelle rançon à mort sur ceux que nous pillons ?
Et c'est bien de ce genre de vol et pillage qu'il s'agit, froidement, dans l'entreprise montée par le narrateur pour s'approprier ces fameux "papiers" d'Aspern. Aux mains de ces deux femmes, la vieille et la jeune, dans l'appartement clos de Venise, leur secret est stérile. Cela rejoint les débats en cours sur le droit d'auteur : pour un écrivain de la stature de Jeffrey Aspern (comme on utiliserait la même phrase pour le Bergotte de Marcel Proust), les archives n'appartiennent-elles pas à nous tous ?
C'est sur tout cela que James organise cette danse lente, tournoyante et sombre, magistrale.
FB
Assurément un des plus fascinants pièges à fiction tendus par Henry James.
Et le premier traduit avec "Le tour d'écrou", magistralement, par Le Corbeiller en 1929, pour faire entrer James dans la langue française.
Bien sûr, la ville : le silence enclos dans cette grande salle obscure d'une maison labyrinthique, et l'eau et l'âge de Venise autour, qu'on arpente. James a suffisamment connu Venise pour en aspirer ce secret, si lié à notre imaginaire.
Mais d'abord le chemin de crête, celui qu'il reprendra avec "La leçon du maître" et "L'image dans le tapis" entre autre : la création littéraire peut-elle se transmettre ?
À quel prix, et en s'autorisant quelle rançon à mort sur ceux que nous pillons ?
Et c'est bien de ce genre de vol et pillage qu'il s'agit, froidement, dans l'entreprise montée par le narrateur pour s'approprier ces fameux "papiers" d'Aspern. Aux mains de ces deux femmes, la vieille et la jeune, dans l'appartement clos de Venise, leur secret est stérile. Cela rejoint les débats en cours sur le droit d'auteur : pour un écrivain de la stature de Jeffrey Aspern (comme on utiliserait la même phrase pour le Bergotte de Marcel Proust), les archives n'appartiennent-elles pas à nous tous ?
C'est sur tout cela que James organise cette danse lente, tournoyante et sombre, magistrale.
FB