Author: | Camille Flammarion | ISBN: | 1230001307580 |
Publisher: | Eric HELAN | Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Camille Flammarion |
ISBN: | 1230001307580 |
Publisher: | Eric HELAN |
Publication: | March 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’idée de l’univers a subi depuis le commencement de ce siècle la plus complète des métamorphoses, métamorphose dont peu d’hommes paraissent encore se douter. Il y a moins d’un siècle, les savants qui admettaient le mouvement de la terre (il y en avait encore qui s’y refusaient[1]), se représentaient le système du monde comme un édifice borné par la frontière de l’orbite de Saturne à une distance du soleil central égale à 109 000 fois le diamètre de la terre, ou à 327 millions de lieues environ. Les étoiles étaient fixes, distribuées sphériquement, à une distance peu supérieure à celle de Saturne. Au delà on admettait volontiers un espace vide, entourant l’univers.
La découverte d’Uranus, en 1785, fît voler en éclat cette ceinture formée par l’orbite de Saturne depuis l’antiquité. D’un seul coup elle recula les frontières de la domination solaire à la distance de 752 millions de lieues du centre du système, c’est-à-dire au delà de l’espace où l’on supposait vaguement les étoiles. La découverte de Neptune, en 1846, transporta de nouveau ces limites à une distance devant laquelle nos pères auraient frémi : l’orbite décrite par cette dernière planète connue du système est tracée à plus de un milliard de lieues du Soleil...
L’idée de l’univers a subi depuis le commencement de ce siècle la plus complète des métamorphoses, métamorphose dont peu d’hommes paraissent encore se douter. Il y a moins d’un siècle, les savants qui admettaient le mouvement de la terre (il y en avait encore qui s’y refusaient[1]), se représentaient le système du monde comme un édifice borné par la frontière de l’orbite de Saturne à une distance du soleil central égale à 109 000 fois le diamètre de la terre, ou à 327 millions de lieues environ. Les étoiles étaient fixes, distribuées sphériquement, à une distance peu supérieure à celle de Saturne. Au delà on admettait volontiers un espace vide, entourant l’univers.
La découverte d’Uranus, en 1785, fît voler en éclat cette ceinture formée par l’orbite de Saturne depuis l’antiquité. D’un seul coup elle recula les frontières de la domination solaire à la distance de 752 millions de lieues du centre du système, c’est-à-dire au delà de l’espace où l’on supposait vaguement les étoiles. La découverte de Neptune, en 1846, transporta de nouveau ces limites à une distance devant laquelle nos pères auraient frémi : l’orbite décrite par cette dernière planète connue du système est tracée à plus de un milliard de lieues du Soleil...