Author: | Joseph Henri ROSNY Aîné | ISBN: | 1230001989731 |
Publisher: | er | Publication: | November 5, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Joseph Henri ROSNY Aîné |
ISBN: | 1230001989731 |
Publisher: | er |
Publication: | November 5, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
J.-H. Rosny aîné, pseudonyme de Joseph Henri Honoré Boex, né le 17 février 1856 à Bruxelles et mort le 15 février 1940 à Paris, est un des grands fondateurs de la science-fiction moderne.
Extrait :
Depuis quinze jours, nous errions dans la vallée du Mahagma. Une rivière la traverse, large et peu profonde ; elle est entrecoupée de marécages. Nous souffrions beaucoup, mais, pour quelque raison dont je n’ai pas la clef, nos fièvres faisaient trêve. On rencontrait peu d’indigènes : ils disparaissaient mystérieusement à notre approche, ne laissant guère trace de leur passage. D’ailleurs ils ne semblaient pas habiter régulièrement la terre ferme : on apercevait de-ci de-là, assez loin sur les eaux, des villages palustres où les habitants accédaient soit à la nage, soit dans des canots d’écorce, longs, frêles et instables.
J’aurais voulu visiter un de ces villages.
La faiblesse de notre contingent, réduit au quart de son effectif, la nécessité d’employer nos munitions avec parcimonie, me dissuadaient de céder à mon désir. Une fois seulement nous essayâmes d’atteindre un îlot où se disséminaient une quinzaine de cahutes coniques. Dès que nous fûmes à portée, des flèches lancées à travers les végétaux nous avertirent du péril. J’aurais peut-être sacrifié quelques cartouches : encore aurait-il fallu savoir où viser, et nous n’apercevions que des roseaux ou de la broussaille. Je me résignai à la retraite.
J.-H. Rosny aîné, pseudonyme de Joseph Henri Honoré Boex, né le 17 février 1856 à Bruxelles et mort le 15 février 1940 à Paris, est un des grands fondateurs de la science-fiction moderne.
Extrait :
Depuis quinze jours, nous errions dans la vallée du Mahagma. Une rivière la traverse, large et peu profonde ; elle est entrecoupée de marécages. Nous souffrions beaucoup, mais, pour quelque raison dont je n’ai pas la clef, nos fièvres faisaient trêve. On rencontrait peu d’indigènes : ils disparaissaient mystérieusement à notre approche, ne laissant guère trace de leur passage. D’ailleurs ils ne semblaient pas habiter régulièrement la terre ferme : on apercevait de-ci de-là, assez loin sur les eaux, des villages palustres où les habitants accédaient soit à la nage, soit dans des canots d’écorce, longs, frêles et instables.
J’aurais voulu visiter un de ces villages.
La faiblesse de notre contingent, réduit au quart de son effectif, la nécessité d’employer nos munitions avec parcimonie, me dissuadaient de céder à mon désir. Une fois seulement nous essayâmes d’atteindre un îlot où se disséminaient une quinzaine de cahutes coniques. Dès que nous fûmes à portée, des flèches lancées à travers les végétaux nous avertirent du péril. J’aurais peut-être sacrifié quelques cartouches : encore aurait-il fallu savoir où viser, et nous n’apercevions que des roseaux ou de la broussaille. Je me résignai à la retraite.