La nation

Fiction & Literature, Essays & Letters, Nonfiction, Social & Cultural Studies, Political Science
Cover of the book La nation by Ernest RENAN, NA
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Author: Ernest RENAN ISBN: 1230000698948
Publisher: NA Publication: October 2, 2015
Imprint: Language: French
Author: Ernest RENAN
ISBN: 1230000698948
Publisher: NA
Publication: October 2, 2015
Imprint:
Language: French

Ernest Renan (1823-1892) est un écrivain, philologue, philosophe et historien français. 
Il se montre en général inquiet pour l'avenir de l'humanité, craignant « sa mort par épuisement de la générosité des cœurs, comme celle de l'industrie peut-être un jour par épuisement du charbon de terre ». Peut-être nos descendants ne vivront-ils que comme « des lézards ne pensant qu'à profiter paresseusement du soleil ». Certains de ces textes comme Qu’est-ce qu’une nation ou Prière sur l’acropole font de lui un intellectuel de référence. 

Dans Qu’est-ce qu’une nation ?, conférence faite à la Sorbonne le 11 mars 1882, il formule l’idée qu’une nation repose sur un réel passé commun et une volonté d’association. Ce qui constitue une nation n’est pas la langue commune, le groupe ethnographique commun, c’est « d’avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore » dans l’avenir. 
Ce texte, comme Prière sur l’Acropole, fait d’Ernest Renan un intellectuel de référence. 

Ce livre comporte une table des matières dynamique. 

Extrait: 
Depuis la fin de l'empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l'empire de Charlemagne, l'Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, dont  quelques-unes, à certaines époques, ont cherché à exercer une hégémonie sur les autres, sans jamais y réussir d'une manière durable. Ce que n'ont pu Charles-Quint, Louis XIV, Napoléon Ier, personne probablement ne le pourra dans l'avenir L'établissement d'un nouvel empire romain ou d'un nouvel empire de Charlemagne est devenu une impossibilité. La division de l'Europe est trop grande pour qu'une tentative de domination universelle ne provoque pas très vite une coalition qui fasse rentrer la nation ambitieuse dans ses bornes naturelles. Une sorte d'équilibre est établi pour longtemps. La France, l'Angleterre, l'Allemagne, la Russie seront encore, dans des centaines d'années, et malgré les aventures qu'elles auront courues, des individualités historiques, les pièces essentielles d'un damier, dont les cases varient sans cesse d'importance et de grandeur, mais ne se confondent jamais tout à fait.
Les nations, entendues de cette manière, sont quelque chose d'assez nouveau dans l'histoire. L'antiquité ne les connut pas ; l'Egypte, la Chine, l'antique Chaldée, ne furent à aucun degré des nations. C'étaient des troupeaux menés par un fils du Soleil, ou un fils du Ciel. Il n'y eut pas de citoyens égyptiens, pas plus qu'il n'y a de citoyens chinois. L'antiquité classique eut des républiques et des royautés municipales, des confédérations de républiques locales, des empires ; elle n'eut guère la nation au sens où nous la comprenons. Athènes, Sparte, Si-don, Tyr sont de petits centres d'admirable patriotisme ; mais ce sont des cités avec un territoire relativement restreint. La Gaule, l'Espagne, l'Italie, avant leur absorption dans l'empire romain, étaient des ensembles de peuplades

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Ernest Renan (1823-1892) est un écrivain, philologue, philosophe et historien français. 
Il se montre en général inquiet pour l'avenir de l'humanité, craignant « sa mort par épuisement de la générosité des cœurs, comme celle de l'industrie peut-être un jour par épuisement du charbon de terre ». Peut-être nos descendants ne vivront-ils que comme « des lézards ne pensant qu'à profiter paresseusement du soleil ». Certains de ces textes comme Qu’est-ce qu’une nation ou Prière sur l’acropole font de lui un intellectuel de référence. 

Dans Qu’est-ce qu’une nation ?, conférence faite à la Sorbonne le 11 mars 1882, il formule l’idée qu’une nation repose sur un réel passé commun et une volonté d’association. Ce qui constitue une nation n’est pas la langue commune, le groupe ethnographique commun, c’est « d’avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore » dans l’avenir. 
Ce texte, comme Prière sur l’Acropole, fait d’Ernest Renan un intellectuel de référence. 

Ce livre comporte une table des matières dynamique. 

Extrait: 
Depuis la fin de l'empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l'empire de Charlemagne, l'Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, dont  quelques-unes, à certaines époques, ont cherché à exercer une hégémonie sur les autres, sans jamais y réussir d'une manière durable. Ce que n'ont pu Charles-Quint, Louis XIV, Napoléon Ier, personne probablement ne le pourra dans l'avenir L'établissement d'un nouvel empire romain ou d'un nouvel empire de Charlemagne est devenu une impossibilité. La division de l'Europe est trop grande pour qu'une tentative de domination universelle ne provoque pas très vite une coalition qui fasse rentrer la nation ambitieuse dans ses bornes naturelles. Une sorte d'équilibre est établi pour longtemps. La France, l'Angleterre, l'Allemagne, la Russie seront encore, dans des centaines d'années, et malgré les aventures qu'elles auront courues, des individualités historiques, les pièces essentielles d'un damier, dont les cases varient sans cesse d'importance et de grandeur, mais ne se confondent jamais tout à fait.
Les nations, entendues de cette manière, sont quelque chose d'assez nouveau dans l'histoire. L'antiquité ne les connut pas ; l'Egypte, la Chine, l'antique Chaldée, ne furent à aucun degré des nations. C'étaient des troupeaux menés par un fils du Soleil, ou un fils du Ciel. Il n'y eut pas de citoyens égyptiens, pas plus qu'il n'y a de citoyens chinois. L'antiquité classique eut des républiques et des royautés municipales, des confédérations de républiques locales, des empires ; elle n'eut guère la nation au sens où nous la comprenons. Athènes, Sparte, Si-don, Tyr sont de petits centres d'admirable patriotisme ; mais ce sont des cités avec un territoire relativement restreint. La Gaule, l'Espagne, l'Italie, avant leur absorption dans l'empire romain, étaient des ensembles de peuplades

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