Author: | Bernard Vincent | ISBN: | 9782402037433 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique | Publication: | January 1, 1999 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Éditions Messene) | Language: | French |
Author: | Bernard Vincent |
ISBN: | 9782402037433 |
Publisher: | FeniXX réédition numérique |
Publication: | January 1, 1999 |
Imprint: | FeniXX réédition numérique (Éditions Messene) |
Language: | French |
Dans l’histoire des États-Unis, peu d’idées-forces ont joué un rôle plus central et plus permanent que le concept de destinée manifeste inauguré en 1845 par le journaliste John O’Sullivan. Il était, selon lui, conforme aux vœux de la Providence que le continent nord-américain, en grande partie habité par les nations indiennes et convoité (quand il n’était pas déjà investi) par la Grande-Bretagne, la France, l’Espagne et la Russie, avait vocation à devenir l’espace national de la république américaine et à servir d’exemple démocratique au reste du monde. D’où les achats, annexions, guerres, cessions territoriales, conventions frontalières et traités divers qui ont jalonné le dix-neuvième siècle et ont rythmé une politique d’expansion à peu près continue ; d’où aussi les guerres indiennes et des populations autochtones irrémédiablement chassées de leurs terres. Avec, au terme du processus, la fermeture de la Frontière (en 1890) et l’apparition sur la scène mondiale d’une immense puissance bordée par deux océans et prête à prolonger sa politique d’expansion hors du continent lui-même : d’où une seconde destinée marquée par la guerre hispano-américaine, la conquête des Philippines, les débuts d’un impérialisme nouveau, plus économique et culturel que territorial. Cette politique expansionniste plonge ses racines dans les origines mêmes de l’aventure américaine : celles-ci sont ici longuement analysées, tout comme les débats politiques et idéologiques que, tout au long du siècle, la mise en œuvre de la destinée manifeste n’a pas manqué de susciter.
Dans l’histoire des États-Unis, peu d’idées-forces ont joué un rôle plus central et plus permanent que le concept de destinée manifeste inauguré en 1845 par le journaliste John O’Sullivan. Il était, selon lui, conforme aux vœux de la Providence que le continent nord-américain, en grande partie habité par les nations indiennes et convoité (quand il n’était pas déjà investi) par la Grande-Bretagne, la France, l’Espagne et la Russie, avait vocation à devenir l’espace national de la république américaine et à servir d’exemple démocratique au reste du monde. D’où les achats, annexions, guerres, cessions territoriales, conventions frontalières et traités divers qui ont jalonné le dix-neuvième siècle et ont rythmé une politique d’expansion à peu près continue ; d’où aussi les guerres indiennes et des populations autochtones irrémédiablement chassées de leurs terres. Avec, au terme du processus, la fermeture de la Frontière (en 1890) et l’apparition sur la scène mondiale d’une immense puissance bordée par deux océans et prête à prolonger sa politique d’expansion hors du continent lui-même : d’où une seconde destinée marquée par la guerre hispano-américaine, la conquête des Philippines, les débuts d’un impérialisme nouveau, plus économique et culturel que territorial. Cette politique expansionniste plonge ses racines dans les origines mêmes de l’aventure américaine : celles-ci sont ici longuement analysées, tout comme les débats politiques et idéologiques que, tout au long du siècle, la mise en œuvre de la destinée manifeste n’a pas manqué de susciter.