Author: | Serge Romensky, Jean Lacouture | ISBN: | 9791036905476 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1967 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Serge Romensky, Jean Lacouture |
ISBN: | 9791036905476 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1967 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Un demi-siècle après la fondation du premier État prolétarien, où en est l’Union soviétique ? Du stalinisme au khrouchtchévisme, du socialisme caporalisé au “communisme du goulash”, c’est à coup de mutations brutales que se sont façonnés un pouvoir, un système de production et un type de société qui gardent, en dépit du schisme chinois, leur valeur d’exemple. Après celles que Lénine, puis Staline, puis Khrouchtchev dominèrent de leurs personnalités contrastées, une quatrième phase de l’histoire de l’URSS se déroule, marquée par une démultiplication apparente de l’autorité, par une certaine libéralisation de l’économie, par une timide intervention de l’opinion publique. Mais pour s’être dilué, le pouvoir ne tend pas encore à ce dépérissement que faisait prévoir Marx. Liberman peut ressusciter la notion de profit, Jouline suggérer le retour à une certaine appropriation paysanne de la terre, Soljenitsine et Voznessensky dénoncer les méthodes policières qui régissent encore la vie culturelle, le dégel n’est pas pour autant accompli. Serge Romensky, qui fut pendant trois ans correspondant de l’agence France-Presse à Moscou, décrit ici l’évolution de l’Union soviétique depuis la chute de “M.K.” et fait le point de la situation à l’heure du cinquantenaire. Pour lui, les débats entre les conservateurs du stalinisme et les révisionnistes qui tentent de tirer toutes les conséquences de la déstalinisation, et notamment de substituer l’intérêt à la contrainte comme moteur de la production, n’ont encore abouti qu’à un système d’équilibre, celui qu’ont instauré les “révisionnistes conservateurs”. Mais les mécanismes de plus en plus complexes du système de production n’entraînent-ils pas une transformation du pouvoir dans le sens du pluralisme ?
Un demi-siècle après la fondation du premier État prolétarien, où en est l’Union soviétique ? Du stalinisme au khrouchtchévisme, du socialisme caporalisé au “communisme du goulash”, c’est à coup de mutations brutales que se sont façonnés un pouvoir, un système de production et un type de société qui gardent, en dépit du schisme chinois, leur valeur d’exemple. Après celles que Lénine, puis Staline, puis Khrouchtchev dominèrent de leurs personnalités contrastées, une quatrième phase de l’histoire de l’URSS se déroule, marquée par une démultiplication apparente de l’autorité, par une certaine libéralisation de l’économie, par une timide intervention de l’opinion publique. Mais pour s’être dilué, le pouvoir ne tend pas encore à ce dépérissement que faisait prévoir Marx. Liberman peut ressusciter la notion de profit, Jouline suggérer le retour à une certaine appropriation paysanne de la terre, Soljenitsine et Voznessensky dénoncer les méthodes policières qui régissent encore la vie culturelle, le dégel n’est pas pour autant accompli. Serge Romensky, qui fut pendant trois ans correspondant de l’agence France-Presse à Moscou, décrit ici l’évolution de l’Union soviétique depuis la chute de “M.K.” et fait le point de la situation à l’heure du cinquantenaire. Pour lui, les débats entre les conservateurs du stalinisme et les révisionnistes qui tentent de tirer toutes les conséquences de la déstalinisation, et notamment de substituer l’intérêt à la contrainte comme moteur de la production, n’ont encore abouti qu’à un système d’équilibre, celui qu’ont instauré les “révisionnistes conservateurs”. Mais les mécanismes de plus en plus complexes du système de production n’entraînent-ils pas une transformation du pouvoir dans le sens du pluralisme ?