La Comtesse de Cagiostro

Fiction & Literature, Literary
Cover of the book La Comtesse de Cagiostro by Maurice Leblanc, GILBERT TEROL
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Maurice Leblanc ISBN: 1230000619479
Publisher: GILBERT TEROL Publication: August 20, 2015
Imprint: Language: French
Author: Maurice Leblanc
ISBN: 1230000619479
Publisher: GILBERT TEROL
Publication: August 20, 2015
Imprint:
Language: French


Extrait :

Raoul d’Andrésy jeta sa bicyclette, après en avoir éteint la lanterne, derrière un talus rehaussé de broussailles. À ce moment, trois heures sonnaient au clocher de Bénouville.

Dans l’ombre épaisse de la nuit, il suivit le chemin de campagne qui desservait le domaine de la Haie d’Étigues, et parvint ainsi aux murs de l’enceinte. Il attendit un peu. Des chevaux qui piaffent, des roues qui résonnent sur le pavé d’une cour, un bruit de grelots, les deux battants de la porte ouverts d’un coup… et un break passa. À peine Raoul eut-il le temps de percevoir des voix d’hommes et de distinguer le canon d’un fusil. Déjà la voiture gagnait la grand-route et filait vers Étretat.

« Allons, se dit-il, la chasse aux guillemots est captivante, la roche où on les massacre est lointaine… je vais enfin savoir ce que signifient cette partie de chasse improvisée et toutes ces allées et venues. »

Il longea par la gauche les murs du domaine, les contourna, et, après le deuxième angle, s’arrêta au quarantième pas. Il tenait deux clefs dans sa main. La première ouvrit une petite porte basse, après laquelle il monta un escalier taillé au creux d’un vieux rempart, à moitié démoli, qui flanquait une des ailes du château. La deuxième lui livra une entrée secrète, au niveau du premier étage.

Il alluma sa lampe de poche, et, sans trop de précaution, car il savait que le personnel habitait de l’autre côté, et que Clarisse d’Étigues, la fille unique du baron, demeurait au second, il suivit un couloir qui le conduisit dans un vaste cabinet de travail : c’était là que, quelques semaines auparavant, Raoul avait demandé au baron la main de sa fille, et là qu’il avait été accueilli par une explosion de colère indignée dont il gardait un souvenir désagréable.

Une glace lui renvoya sa pâle figure d’adolescent, plus pâle que d’habitude. Cependant, entraîné aux émotions, il restait maître de lui, et, froidement, il se mit à l’œuvre.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart


Extrait :

Raoul d’Andrésy jeta sa bicyclette, après en avoir éteint la lanterne, derrière un talus rehaussé de broussailles. À ce moment, trois heures sonnaient au clocher de Bénouville.

Dans l’ombre épaisse de la nuit, il suivit le chemin de campagne qui desservait le domaine de la Haie d’Étigues, et parvint ainsi aux murs de l’enceinte. Il attendit un peu. Des chevaux qui piaffent, des roues qui résonnent sur le pavé d’une cour, un bruit de grelots, les deux battants de la porte ouverts d’un coup… et un break passa. À peine Raoul eut-il le temps de percevoir des voix d’hommes et de distinguer le canon d’un fusil. Déjà la voiture gagnait la grand-route et filait vers Étretat.

« Allons, se dit-il, la chasse aux guillemots est captivante, la roche où on les massacre est lointaine… je vais enfin savoir ce que signifient cette partie de chasse improvisée et toutes ces allées et venues. »

Il longea par la gauche les murs du domaine, les contourna, et, après le deuxième angle, s’arrêta au quarantième pas. Il tenait deux clefs dans sa main. La première ouvrit une petite porte basse, après laquelle il monta un escalier taillé au creux d’un vieux rempart, à moitié démoli, qui flanquait une des ailes du château. La deuxième lui livra une entrée secrète, au niveau du premier étage.

Il alluma sa lampe de poche, et, sans trop de précaution, car il savait que le personnel habitait de l’autre côté, et que Clarisse d’Étigues, la fille unique du baron, demeurait au second, il suivit un couloir qui le conduisit dans un vaste cabinet de travail : c’était là que, quelques semaines auparavant, Raoul avait demandé au baron la main de sa fille, et là qu’il avait été accueilli par une explosion de colère indignée dont il gardait un souvenir désagréable.

Une glace lui renvoya sa pâle figure d’adolescent, plus pâle que d’habitude. Cependant, entraîné aux émotions, il restait maître de lui, et, froidement, il se mit à l’œuvre.

More books from GILBERT TEROL

Cover of the book La Chartreuse de Parme, Tome I et II by Maurice Leblanc
Cover of the book Trois hommes en Allemagne by Maurice Leblanc
Cover of the book Les Travailleurs de la mer by Maurice Leblanc
Cover of the book Les Mystères du peuple Tome XVI by Maurice Leblanc
Cover of the book CODE DES GENS HONETE OU L'ART DE NE PAS ETRE DUPE by Maurice Leblanc
Cover of the book Les Mystères du peuple Tome VIII by Maurice Leblanc
Cover of the book La Grande Révolution by Maurice Leblanc
Cover of the book BIRIBI-DISCIPLINE MILITAIRE by Maurice Leblanc
Cover of the book Les Monikins annoté by Maurice Leblanc
Cover of the book Le Vigneron dans sa vigne by Maurice Leblanc
Cover of the book Rose et Blanche by Maurice Leblanc
Cover of the book La Legende de Bouddha by Maurice Leblanc
Cover of the book La Patrie en danger by Maurice Leblanc
Cover of the book Les quatre évangiles by Maurice Leblanc
Cover of the book Les Rustiques by Maurice Leblanc
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy