Author: | Charles Deslys | ISBN: | 1230000638111 |
Publisher: | pb | Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Deslys |
ISBN: | 1230000638111 |
Publisher: | pb |
Publication: | August 30, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Au fond de la vallée serpente une large rivière. Des peupliers, des
saules s’alignent ou se groupent harmonieusement sur les îlots, sur les
rives. Le village éparpille au bord de l’eau ses jardins et ses chaumières. À
droite, ce sont de vastes prairies ; avril les avait émaillées de pâquere?es.
À gauche, sur les coteaux, des cultures, des vignobles, des bouquets de
bois. Vers les hauteurs, la lisière d’une grande forêt se perd dans les nues.
Toute ce?e perspective, verdoyante, fleurie, resplendissait et souriait,
humide encore de rosée, sous les premiers rayons du soleil.
« Un beau pays ! murmura l’arrivant, j’ai de la chance ! »
Et, plus lestement encore, il se remit en marche.
Il traversa le pont, s’engagea dans la grande rue du village.
?elques femmes jacassaient autour du lavoir ; elles relevèrent la tête
au bruit des pas du jeune voyageur et le regardèrent avec une curiosité
engageante. Un peu plus loin, le maréchal-ferrant arrêta le soufflet de sa
forge et s’avança quelque peu comme pour lui souhaiter la bienvenue.
Plus loin encore, un jeune garçon qui conduisait quelques vaches le salua
d’un grand coup de bonnet. L’étranger rendit le salut comme il avait rendu
les sourires, mais ce?e fois encore il passa outre. Il était de ceux qui, bien
qu’en pays inconnu, aiment à chercher et à reconnaître par eux-mêmes
le but où tend leur voyage...
Au fond de la vallée serpente une large rivière. Des peupliers, des
saules s’alignent ou se groupent harmonieusement sur les îlots, sur les
rives. Le village éparpille au bord de l’eau ses jardins et ses chaumières. À
droite, ce sont de vastes prairies ; avril les avait émaillées de pâquere?es.
À gauche, sur les coteaux, des cultures, des vignobles, des bouquets de
bois. Vers les hauteurs, la lisière d’une grande forêt se perd dans les nues.
Toute ce?e perspective, verdoyante, fleurie, resplendissait et souriait,
humide encore de rosée, sous les premiers rayons du soleil.
« Un beau pays ! murmura l’arrivant, j’ai de la chance ! »
Et, plus lestement encore, il se remit en marche.
Il traversa le pont, s’engagea dans la grande rue du village.
?elques femmes jacassaient autour du lavoir ; elles relevèrent la tête
au bruit des pas du jeune voyageur et le regardèrent avec une curiosité
engageante. Un peu plus loin, le maréchal-ferrant arrêta le soufflet de sa
forge et s’avança quelque peu comme pour lui souhaiter la bienvenue.
Plus loin encore, un jeune garçon qui conduisait quelques vaches le salua
d’un grand coup de bonnet. L’étranger rendit le salut comme il avait rendu
les sourires, mais ce?e fois encore il passa outre. Il était de ceux qui, bien
qu’en pays inconnu, aiment à chercher et à reconnaître par eux-mêmes
le but où tend leur voyage...