Author: | Abdou Karim GUEYE | ISBN: | 1230000271884 |
Publisher: | SOFTHinking | Publication: | October 2, 2014 |
Imprint: | Gouvernance de contrôle | Language: | French |
Author: | Abdou Karim GUEYE |
ISBN: | 1230000271884 |
Publisher: | SOFTHinking |
Publication: | October 2, 2014 |
Imprint: | Gouvernance de contrôle |
Language: | French |
Si cet ouvrage a été écrit, c’est que dans le métier d’Inspecteur général d’Etat et celui de Consultant international que j’exerce depuis quelques années, je rencontre souvent des experts, des citoyens et bien d’autres personnes qui constamment posent la même série de questions : Qu’est ce qui différencie l’Inspection générale d’Etat d’autres corps ou d’autres organes de contrôle ? Pourquoi plusieurs corps ou entités de contrôle dans le secteur public ? Un corps ou un organe de contrôle ne suffirait-il pas pour les pays africains aux moyens limités ? L’Inspection générale d’Etat est-elle vraiment indépendante puisqu’elle est rattachée au Chef de l’Exécutif ? Le rattachement au Parlement ne garantirait-il pas plus d’indépendance ? Les recommandations issues de vos rapports sont-elles appliquées ? A quoi serviraient vos rapports s’ils ne sont pas appliqués ?
Par ailleurs, répondre aux interrogations précitées, sans faire référence aux évolutions de l’audit, au développement du management public et des modèles d’excellence, au besoin de résultats et d’impacts, aux nouveaux paradigmes émergents de la science administrative, revient à s’appuyer sur des analyses simplificatrices. Et lorsque l’on plonge dans cette recherche-action si nécessaire à cette fonction d’inspection générale, l’on se voit obligé de pratiquer le benchmark, l’étude et la comparaison des bonnes ou des meilleures pratiques internationales ; l’on découvre la relativité de paradigmes ; qu’en Afrique, peuvent exister de meilleures pratiques[1]. L’histoire de l’Inspection générale d’Etat du Sénégal dont les fondements remontent en 1906 pourrait en être une, maintenue par des leaderships présidentiels constants et un consensus qui ne s’est pas érodé, en dépit des alternances, de l’indépendance à nos jours[2]. Le leadership du Chef de l’exécutif, la culture républicaine et démocratique, c’est ce qui fait ou fera le succès d’une Inspection générale d’Etat, au fond des autres institutions de contrôle ; certes au-delà, les critères classiques de la communauté internationale sont importants, mais insuffisants pour appréhender le succès précité.
L’histoire de l’Inspection générale d’Etat du Sénégal reste fortement tributaire de ce critère qu’est le leadership présidentiel.
[1] Par exemple, certaines questions que se pose la communauté internationale des auditeurs en ce qui concerne la coordination des corps et des organes de contrôle et le suivi ont été posées et organisées par le système sénégalais quelques années seulement après l’indépendance ; ces mesures ayant influencé d’autres pays africains au Sud du Sahara ayant opté pour le même système.
[2] Le leadership est une question négligée lorsqu’on étudie ce genre de système qu’est le contrôle d’Etat ; c’est pourtant la clé majeure de succès, en tout cas en Afrique.
Si cet ouvrage a été écrit, c’est que dans le métier d’Inspecteur général d’Etat et celui de Consultant international que j’exerce depuis quelques années, je rencontre souvent des experts, des citoyens et bien d’autres personnes qui constamment posent la même série de questions : Qu’est ce qui différencie l’Inspection générale d’Etat d’autres corps ou d’autres organes de contrôle ? Pourquoi plusieurs corps ou entités de contrôle dans le secteur public ? Un corps ou un organe de contrôle ne suffirait-il pas pour les pays africains aux moyens limités ? L’Inspection générale d’Etat est-elle vraiment indépendante puisqu’elle est rattachée au Chef de l’Exécutif ? Le rattachement au Parlement ne garantirait-il pas plus d’indépendance ? Les recommandations issues de vos rapports sont-elles appliquées ? A quoi serviraient vos rapports s’ils ne sont pas appliqués ?
Par ailleurs, répondre aux interrogations précitées, sans faire référence aux évolutions de l’audit, au développement du management public et des modèles d’excellence, au besoin de résultats et d’impacts, aux nouveaux paradigmes émergents de la science administrative, revient à s’appuyer sur des analyses simplificatrices. Et lorsque l’on plonge dans cette recherche-action si nécessaire à cette fonction d’inspection générale, l’on se voit obligé de pratiquer le benchmark, l’étude et la comparaison des bonnes ou des meilleures pratiques internationales ; l’on découvre la relativité de paradigmes ; qu’en Afrique, peuvent exister de meilleures pratiques[1]. L’histoire de l’Inspection générale d’Etat du Sénégal dont les fondements remontent en 1906 pourrait en être une, maintenue par des leaderships présidentiels constants et un consensus qui ne s’est pas érodé, en dépit des alternances, de l’indépendance à nos jours[2]. Le leadership du Chef de l’exécutif, la culture républicaine et démocratique, c’est ce qui fait ou fera le succès d’une Inspection générale d’Etat, au fond des autres institutions de contrôle ; certes au-delà, les critères classiques de la communauté internationale sont importants, mais insuffisants pour appréhender le succès précité.
L’histoire de l’Inspection générale d’Etat du Sénégal reste fortement tributaire de ce critère qu’est le leadership présidentiel.
[1] Par exemple, certaines questions que se pose la communauté internationale des auditeurs en ce qui concerne la coordination des corps et des organes de contrôle et le suivi ont été posées et organisées par le système sénégalais quelques années seulement après l’indépendance ; ces mesures ayant influencé d’autres pays africains au Sud du Sahara ayant opté pour le même système.
[2] Le leadership est une question négligée lorsqu’on étudie ce genre de système qu’est le contrôle d’Etat ; c’est pourtant la clé majeure de succès, en tout cas en Afrique.