Author: | Prosper-Olivier Lissagaray | ISBN: | 1230001155648 |
Publisher: | PRB | Publication: | May 31, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Prosper-Olivier Lissagaray |
ISBN: | 1230001155648 |
Publisher: | PRB |
Publication: | May 31, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Histoire de la Commune de 1871 par le journaliste français Prosper-Olivier Lissagaray (1838 – 1901), figure de la Commune de Paris de 1871 et proche d’Eléanor Marx.
La Commune de Paris est une période insurrectionnelle de l'histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection contre le Gouvernement, issu de l'Assemblée nationale qui venait d'être élue au suffrage universel, ébaucha pour la ville une organisation proche de l'autogestion. Elle est en partie une réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870 et à la capitulation de Paris.
Extrait :
Neuf Août 1870. En trois journées, l’Empire a perdu trois batailles. Douay, Frossard, Mac-Mahon se sont laissé isoler, surprendre, écraser. L’Alsace est perdue, la Moselle découverte, Émile Ollivier a convoqué le Corps législatif. Depuis onze heures du matin, Paris, tient la place de la Concorde, les quais, la rue de Bourgogne, encercle le Palais-Bourbon.
Paris attend le mot d’ordre des députés de la Gauche. Depuis la défaite ils sont la seule autorité morale. Bourgeois, travailleurs, tous les rallient. Les ateliers ont versé une armée dans la rue ; on voit, en tête des groupes, beaucoup d’hommes d’une énergie prouvée.
L’Empire craque, il n’a plus qu’à crouler. Les troupes rangées devant le Corps législatif sont très émues, prêtes à tourner malgré le vieux maréchal Baraguey-d’Hilliers galonné et grommelant. On leur crie : « À la frontière ! » Des officiers murmurent : « Notre place n’est pas ici ! »
Salle des Pas-Perdus, des républicains connus qui ont forcé la consigne, apostrophent les députés impériaux, appellent la République. Les mamelucks blafards glissent derrière les groupes. M. Thiers arrive effaré ; on l’entoure, il répond : « Eh bien ! faites-là, votre République ! » Le président Schneider passe, allant au fauteuil, on lui crie : « La déchéance ! »
Histoire de la Commune de 1871 par le journaliste français Prosper-Olivier Lissagaray (1838 – 1901), figure de la Commune de Paris de 1871 et proche d’Eléanor Marx.
La Commune de Paris est une période insurrectionnelle de l'histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection contre le Gouvernement, issu de l'Assemblée nationale qui venait d'être élue au suffrage universel, ébaucha pour la ville une organisation proche de l'autogestion. Elle est en partie une réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870 et à la capitulation de Paris.
Extrait :
Neuf Août 1870. En trois journées, l’Empire a perdu trois batailles. Douay, Frossard, Mac-Mahon se sont laissé isoler, surprendre, écraser. L’Alsace est perdue, la Moselle découverte, Émile Ollivier a convoqué le Corps législatif. Depuis onze heures du matin, Paris, tient la place de la Concorde, les quais, la rue de Bourgogne, encercle le Palais-Bourbon.
Paris attend le mot d’ordre des députés de la Gauche. Depuis la défaite ils sont la seule autorité morale. Bourgeois, travailleurs, tous les rallient. Les ateliers ont versé une armée dans la rue ; on voit, en tête des groupes, beaucoup d’hommes d’une énergie prouvée.
L’Empire craque, il n’a plus qu’à crouler. Les troupes rangées devant le Corps législatif sont très émues, prêtes à tourner malgré le vieux maréchal Baraguey-d’Hilliers galonné et grommelant. On leur crie : « À la frontière ! » Des officiers murmurent : « Notre place n’est pas ici ! »
Salle des Pas-Perdus, des républicains connus qui ont forcé la consigne, apostrophent les députés impériaux, appellent la République. Les mamelucks blafards glissent derrière les groupes. M. Thiers arrive effaré ; on l’entoure, il répond : « Eh bien ! faites-là, votre République ! » Le président Schneider passe, allant au fauteuil, on lui crie : « La déchéance ! »