Author: | Adolphe Orain | ISBN: | 1230000247180 |
Publisher: | PRB | Publication: | June 18, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Adolphe Orain |
ISBN: | 1230000247180 |
Publisher: | PRB |
Publication: | June 18, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Curiosités, croyances, superstitions, chansons et coutumes de l’Ille-et-Vilaine - Adolphe Orain
Adolphe Pierre Julien Orain (1834 - 1918) est un historien et folkloriste français, considéré avec Paul Sébillot comme l'un des meilleurs folkloristes bretons.
Il est pendant trente-cinq ans chef de division à la préfecture de Rennes avant d'être maire de sa ville natale. Il recueille tout au long de sa vie les contes et les chansons, les us et coutumes de la Haute-Bretagne et plus particulièrement de l'Ille-et-Vilaine. Il mène également des travaux linguistiques sur le gallo. Il collabore à de nombreuses revues telles que l’Hermine, la Revue de Bretagne et d’Anjou, la Revue des traditions populaires et les Annales de Bretagne. Il est directeur du quotidien publié à Rennes La Dépêche bretonne.
Curiosités, croyances, superstitions, chansons et coutumes de l’Ille-et-Vilaine est une œuvre de l'historien et folkloriste français Adolphe Orain.
Extrait :
Il n’est pas, à nos yeux, de sites plus charmants que les coteaux de Laillé, sur les bords de la Vilaine.
Couronnés de chênes ou de sapins, ces coteaux ont, sur leurs versants, des taillis, des fougères, des ajoncs aux fleurs d’or en hiver et des bruyères roses en été. Parfois un petit ruisseau s’est creusé son lit dans le flanc du rocher, et de ses rives s’exhale un parfum de menthes et de plantes aquatiques.
Rien n’est gai au printemps comme les bois de Saint-Jean et la vallée du Breil-Durand qu’habita jadis la belle Claude de Châteaugiron.
Rien n’est sauvage, en été, comme la lande, grillée par le soleil, à l’orée de la forêt près du menhir de la pierre qui chôme et des rochers de Cahot.
Un de nos grands paysagistes, Henri Saintin, a compris cette belle nature et l’a reproduite dans divers tableaux que les amateurs se disputeront un jour, car ils sont empreints de la mélancolie des lieux et de la poésie qu’inspire notre Bretagne.
Au sud du bourg de Laillé est une lande qui dépendait jadis de l’ancien fief du Désert. Cette lande mamelonnée, encore immense, n’est rien en comparaison de ce qu’elle était jadis : elle s’étendait depuis Laillé jusque vers Chanteloup et Bourg-Barré. On rencontre çà et là des traces de redoutes ou de camps retranchés à peu près comblés, ce qui prouve que des batailles ont eu lieu dans ces parages.
Un coin de la lande porte le nom des saigneries, en souvenir sans doute du gibet du seigneur, ou peut-être aussi d’un combat où les vaincus massacrés ont arrosé la terre de leur sang...
Curiosités, croyances, superstitions, chansons et coutumes de l’Ille-et-Vilaine - Adolphe Orain
Adolphe Pierre Julien Orain (1834 - 1918) est un historien et folkloriste français, considéré avec Paul Sébillot comme l'un des meilleurs folkloristes bretons.
Il est pendant trente-cinq ans chef de division à la préfecture de Rennes avant d'être maire de sa ville natale. Il recueille tout au long de sa vie les contes et les chansons, les us et coutumes de la Haute-Bretagne et plus particulièrement de l'Ille-et-Vilaine. Il mène également des travaux linguistiques sur le gallo. Il collabore à de nombreuses revues telles que l’Hermine, la Revue de Bretagne et d’Anjou, la Revue des traditions populaires et les Annales de Bretagne. Il est directeur du quotidien publié à Rennes La Dépêche bretonne.
Curiosités, croyances, superstitions, chansons et coutumes de l’Ille-et-Vilaine est une œuvre de l'historien et folkloriste français Adolphe Orain.
Extrait :
Il n’est pas, à nos yeux, de sites plus charmants que les coteaux de Laillé, sur les bords de la Vilaine.
Couronnés de chênes ou de sapins, ces coteaux ont, sur leurs versants, des taillis, des fougères, des ajoncs aux fleurs d’or en hiver et des bruyères roses en été. Parfois un petit ruisseau s’est creusé son lit dans le flanc du rocher, et de ses rives s’exhale un parfum de menthes et de plantes aquatiques.
Rien n’est gai au printemps comme les bois de Saint-Jean et la vallée du Breil-Durand qu’habita jadis la belle Claude de Châteaugiron.
Rien n’est sauvage, en été, comme la lande, grillée par le soleil, à l’orée de la forêt près du menhir de la pierre qui chôme et des rochers de Cahot.
Un de nos grands paysagistes, Henri Saintin, a compris cette belle nature et l’a reproduite dans divers tableaux que les amateurs se disputeront un jour, car ils sont empreints de la mélancolie des lieux et de la poésie qu’inspire notre Bretagne.
Au sud du bourg de Laillé est une lande qui dépendait jadis de l’ancien fief du Désert. Cette lande mamelonnée, encore immense, n’est rien en comparaison de ce qu’elle était jadis : elle s’étendait depuis Laillé jusque vers Chanteloup et Bourg-Barré. On rencontre çà et là des traces de redoutes ou de camps retranchés à peu près comblés, ce qui prouve que des batailles ont eu lieu dans ces parages.
Un coin de la lande porte le nom des saigneries, en souvenir sans doute du gibet du seigneur, ou peut-être aussi d’un combat où les vaincus massacrés ont arrosé la terre de leur sang...