Il existe des livres sur l’occupation en Belgique mais aucun n’a jamais été écrit sur l’occupation à Bruxelles.
Bruxelles qui connut pourtant des événements exceptionnels comme ce marché noir dans la célèbre rue des Radis ou la fermeture de l’ULB dont les étudiants avaient eu la « mauvaise » idée de parodier l’invasion ratée de l’Angleterre en organisant une attaque du chalet Robinson au Bois de la Cambre !
Bruxelles subit aussi un bombardement dévastateur qui ravagea quantité d’immeubles de l’avenue de la Couronne mais, pour redonner courage à la population, le pilote de Sélys-Longchamps attaqua avec une audace inouïe le bâtiment de la Gestapo, précédant la parution du Faux Soir, énorme « zwanze » (plaisanterie) qui coûta, hélas, la vie à plusieurs de ses initiateurs.
La fin de cette occupation fut marquée par l’incendie (volontaire) du Palais de Justice, heureusement compensé par un pseudo « enterrement » d’Hitler en plein coeur des Marolles.
Tous ces événements sont replacés dans leur contexte socio-économique : rationnements en tous genres, Secours d’Hiver, coupures de gaz et d’électricité mais aussi divertissements.
Il était temps de recueillir les souvenirs de témoins, oraux ou écrits, et d’en faire une synthèse sur ce que furent les quatre années pendant lesquelles Bruxelles vécut des heures qui resteront parmi les plus amères de sa longue histoire.
EXTRAIT
Il m’arrive souvent de parler de la deuxième guerre mondiale à des « jeunes » et, à mon âge, une personne de quarante ans est un « jeune ».
Je suis toujours sidéré par leurs questions et je me demande souvent comment peuvent-ils ignorer tant de « choses » au sujet de cette guerre qui fit soixante-cinq millions de morts ! Au fond, cette « ignorance » n’est pas très différente de celle que j’affichais (sans ostentation) au sujet de la guerre de 14-18. Très vite, on s’en aperçoit, les douleurs, les angoisses, les entassements de morts appartiennent au passé, à un passé qui s’enfonce à une vitesse telle qu’il semble presque appartenir au Moyen Âge.
Pire encore, si les « hauts » faits d’armes subsistent dans les livres d’histoire, évoquant quelques terribles batailles, la vie quotidienne des populations semble, elle, tout à fait oubliée.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un ouvrage qui fait la part belle aux témoignages de témoins directs et aux anecdotes qui rendent la grande histoire un peu plus humaine. L’écriture se veut agréable avec un auteur qui apprécie les bons mots et l’ironie. Les événements racontés sont replacés dans le contexte socio-économique de l’époque dans un livre qui apporte sa brique au devoir de mémoire. (...) [Ce] document centré sur l’anecdote et les témoignages se lit avec grand plaisir. - L'Echo, Philippe Degouy
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges Lebouc est né à Bruxelles en 1936. Diplôme en philosophie et lettre de l'Université Libre de Bruxelles, l'auteur compte aujourd'hui de nombreux ouvrages à son actif, notamment dans le domaine de la linguistique.
Il existe des livres sur l’occupation en Belgique mais aucun n’a jamais été écrit sur l’occupation à Bruxelles.
Bruxelles qui connut pourtant des événements exceptionnels comme ce marché noir dans la célèbre rue des Radis ou la fermeture de l’ULB dont les étudiants avaient eu la « mauvaise » idée de parodier l’invasion ratée de l’Angleterre en organisant une attaque du chalet Robinson au Bois de la Cambre !
Bruxelles subit aussi un bombardement dévastateur qui ravagea quantité d’immeubles de l’avenue de la Couronne mais, pour redonner courage à la population, le pilote de Sélys-Longchamps attaqua avec une audace inouïe le bâtiment de la Gestapo, précédant la parution du Faux Soir, énorme « zwanze » (plaisanterie) qui coûta, hélas, la vie à plusieurs de ses initiateurs.
La fin de cette occupation fut marquée par l’incendie (volontaire) du Palais de Justice, heureusement compensé par un pseudo « enterrement » d’Hitler en plein coeur des Marolles.
Tous ces événements sont replacés dans leur contexte socio-économique : rationnements en tous genres, Secours d’Hiver, coupures de gaz et d’électricité mais aussi divertissements.
Il était temps de recueillir les souvenirs de témoins, oraux ou écrits, et d’en faire une synthèse sur ce que furent les quatre années pendant lesquelles Bruxelles vécut des heures qui resteront parmi les plus amères de sa longue histoire.
EXTRAIT
Il m’arrive souvent de parler de la deuxième guerre mondiale à des « jeunes » et, à mon âge, une personne de quarante ans est un « jeune ».
Je suis toujours sidéré par leurs questions et je me demande souvent comment peuvent-ils ignorer tant de « choses » au sujet de cette guerre qui fit soixante-cinq millions de morts ! Au fond, cette « ignorance » n’est pas très différente de celle que j’affichais (sans ostentation) au sujet de la guerre de 14-18. Très vite, on s’en aperçoit, les douleurs, les angoisses, les entassements de morts appartiennent au passé, à un passé qui s’enfonce à une vitesse telle qu’il semble presque appartenir au Moyen Âge.
Pire encore, si les « hauts » faits d’armes subsistent dans les livres d’histoire, évoquant quelques terribles batailles, la vie quotidienne des populations semble, elle, tout à fait oubliée.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un ouvrage qui fait la part belle aux témoignages de témoins directs et aux anecdotes qui rendent la grande histoire un peu plus humaine. L’écriture se veut agréable avec un auteur qui apprécie les bons mots et l’ironie. Les événements racontés sont replacés dans le contexte socio-économique de l’époque dans un livre qui apporte sa brique au devoir de mémoire. (...) [Ce] document centré sur l’anecdote et les témoignages se lit avec grand plaisir. - L'Echo, Philippe Degouy
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges Lebouc est né à Bruxelles en 1936. Diplôme en philosophie et lettre de l'Université Libre de Bruxelles, l'auteur compte aujourd'hui de nombreux ouvrages à son actif, notamment dans le domaine de la linguistique.