Violences à l'école : Allemagne, Angleterre, France

Une étude comparative européenne de douze établissements du deuxième degré

Dans un même établissement, les mêmes faits, les mêmes problèmes, sont perçus de manière très différente à l’intérieur même des groupes qui le constituent. La violence extérieure est d’autant mieux contrôlée et repoussée que la communauté adulte est solidaire et développe un projet institutionnel et pédagogique. Chez les élèves, la tolérance à la violence est d’autant plus grande que l’âge augmente, indépendamment du pays et de la nature de la violence. Elle va de pair avec la socialisation et la perte des références morales. L’insatisfaction croissante provoquée par les difficultés d’apprentissage est liée à cette perte des références morales et sociales. Les enseignants minorent les faits de violence par rapport aux élèves. La violence est d’autant mieux contenue que les élèves ont des lieux et des temps d’expression, s’y expriment, et participent aux décisions, dans l’établissement. L’écoute des élèves dans l’ensemble de la vie de l’établissement est essentielle.