Author: | Albert Larrieu | ISBN: | 1230001473308 |
Publisher: | CP | Publication: | December 16, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Albert Larrieu |
ISBN: | 1230001473308 |
Publisher: | CP |
Publication: | December 16, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le Canada ! Sujet sur lequel on a bien souvent et bien longuement écrit. Il faudrait une bonne demi-heure pour énumérer seulement les titres des ouvrages publiés sur ce pays. Comme toujours, dans tout ce qui est humain, à côté d’excellentes choses on a accumulé, à propos du Canada, les plus grosses erreurs, les plus abracadabrantes fantaisies. C’est qu’en réalité, pour bien connaître ce pays, il faut y séjourner longtemps, il faut l’étudier, non pas à l’aide de documents de bibliothèques, non pas en se laissant accaparer par un groupe d’amis qui ne vous montrera que ce qu’il veut montrer, mais en pénétrant dans les familles, en faisant causer le paysan et l’ouvrier, en vivant de la vie Canadienne.
Les sentiments de l’âme canadienne sont tellement divers, tellement tiraillés par des aspirations contraires qu’il est difficile de les comprendre. Ce pays semble voué à la complexité. Géographiquement d’abord : au Nord, ce sont les régions polaires ; au Sud c’est la nation voisine bornée par une ligne purement imaginaire, le 45e degré ; à l’Est et à l’Ouest deux immenses océans.
Climatériquement : le Canada est extrêmement froid, extrêmement chaud. Politiquement : le Canada est officiellement Anglais, mais beaucoup de Canadiens sont français par la langue et par le cœur, d’autres sont Canadiens tout court. Administrativement : Canadiens-Français, Canadiens-Anglais coexistent, mais ne se mélangent pas. Cultuellement : catholiques d’une part, protestants d’autre part, tous défendent avec acharnement leurs convictions. Ce pays est un terrain de lutte perpétuelle, de tiraillements sans fin, de frictions journalières (comme on dit là-bas), à propos des écoles, de la langue, de la religion, des élections, des coutumes etc… Pour y voir clair au milieu de cette complexité, pour l’étudier de près on a écrit nombre de livres. Selon que l’auteur est catholique ou protestant, républicain ou royaliste, conservateur ou libéral, anglophile ou francophile, il a placé la question sur son terrain à lui et l’a résolue conformément à ses convictions. Il n’existe pas sur le Canada une seule étude véritablement impartiale.
Le Canada ! Sujet sur lequel on a bien souvent et bien longuement écrit. Il faudrait une bonne demi-heure pour énumérer seulement les titres des ouvrages publiés sur ce pays. Comme toujours, dans tout ce qui est humain, à côté d’excellentes choses on a accumulé, à propos du Canada, les plus grosses erreurs, les plus abracadabrantes fantaisies. C’est qu’en réalité, pour bien connaître ce pays, il faut y séjourner longtemps, il faut l’étudier, non pas à l’aide de documents de bibliothèques, non pas en se laissant accaparer par un groupe d’amis qui ne vous montrera que ce qu’il veut montrer, mais en pénétrant dans les familles, en faisant causer le paysan et l’ouvrier, en vivant de la vie Canadienne.
Les sentiments de l’âme canadienne sont tellement divers, tellement tiraillés par des aspirations contraires qu’il est difficile de les comprendre. Ce pays semble voué à la complexité. Géographiquement d’abord : au Nord, ce sont les régions polaires ; au Sud c’est la nation voisine bornée par une ligne purement imaginaire, le 45e degré ; à l’Est et à l’Ouest deux immenses océans.
Climatériquement : le Canada est extrêmement froid, extrêmement chaud. Politiquement : le Canada est officiellement Anglais, mais beaucoup de Canadiens sont français par la langue et par le cœur, d’autres sont Canadiens tout court. Administrativement : Canadiens-Français, Canadiens-Anglais coexistent, mais ne se mélangent pas. Cultuellement : catholiques d’une part, protestants d’autre part, tous défendent avec acharnement leurs convictions. Ce pays est un terrain de lutte perpétuelle, de tiraillements sans fin, de frictions journalières (comme on dit là-bas), à propos des écoles, de la langue, de la religion, des élections, des coutumes etc… Pour y voir clair au milieu de cette complexité, pour l’étudier de près on a écrit nombre de livres. Selon que l’auteur est catholique ou protestant, républicain ou royaliste, conservateur ou libéral, anglophile ou francophile, il a placé la question sur son terrain à lui et l’a résolue conformément à ses convictions. Il n’existe pas sur le Canada une seule étude véritablement impartiale.