Une momie qui ressuscite

Fiction & Literature
Cover of the book Une momie qui ressuscite by Arthur Conan Doyle, L’Édition française illustrée
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Author: Arthur Conan Doyle ISBN: 1230003189214
Publisher: L’Édition française illustrée Publication: April 17, 2019
Imprint: Language: French
Author: Arthur Conan Doyle
ISBN: 1230003189214
Publisher: L’Édition française illustrée
Publication: April 17, 2019
Imprint:
Language: French

On ne pourra peut-être jamais formuler un jugement définitif et absolu sur ce s’est passé entre Edward Bellingham et William Monkhouse Lee, et sur la cause de la grande frayeur d’Abercrombie Smith.

Certes, nous avons le récit complet et clair de Smith lui-même, qui paraît corroboré par les témoignages du domestique Thomas Styles, du Révérend Plumptree Peterson, membre de la vieille Université et d’autres personnes qui, par hasard, ont assisté à tel ou tel incident, de ce singulier enchaînement d’événements.

Cependant, dans sa partie principale, la responsabilité incombe à Smith seul et le plus grand nombre des lecteurs penseront qu’il est plus vraisemblable d’admettre qu’un cerveau, quoique sain en apparence, ait eu quelque lacune dans sa texture ou dans son fonctionnement quelque défaut étrange, plutôt que de croire que la nature soit sortie de ses voies, en plein jour, dans un centre d’enseignement et de lumière aussi réputé que l’Université d’Oxford.

Si cependant nous songeons combien ces voies de la nature sont étroites et détournées, quelle faible lumière y projettent toutes les lampes de notre science, lorsque nous voulons les élucider, comment des ténèbres qui les environnent, de grandes et terribles possibilités surgissent vaguement, qui se perdent dans l’ombre, bien hardi et bien confiant sera l’homme qui prétendra limiter les étranges sentiers où l’esprit humain peut errer.

Dans une aile de ce que nous appellerons le vieux collège d’Oxford, il est une tourelle d’angle qui remonte à une époque fort ancienne.

L’arche pesante qui surmonte la porte ouverte s’est affaissée au centre, sous le poids des ans, et les blocs de pierre grise, tachés de lichens, sont liés et noués ensemble par des sarments et des cordons de lierre, comme si la vieille mère nature s’était efforcée de les fortifier contre le vent et les intempéries.

De la porte, part un escalier de pierre qui s’élève en spirale, franchit deux paliers, et s’arrête à un troisième.

Les marches sont déformées et creusées par le passage de tant de générations de chercheurs de science.

La vie a coulé comme de l’eau, du haut en bas, de cet escalier tournant, et, comme l’eau, elle a laissé des sillons polis par l’usure.

Depuis les écoliers pédantesques, vêtus de longues robes, du temps des Plantagenets, jusqu’aux femmes élégantes du siècle dernier, quel beau flux de vie anglaise.

Que reste-t-il maintenant de tous ces espoirs, de tous ces efforts, de ces énergies puissantes, sauf çà et là, dans quelque cimetière du vieux monde, quelques mots sur une pierre et parfois une poignée de poussière dans un cercueil vermoulu.

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On ne pourra peut-être jamais formuler un jugement définitif et absolu sur ce s’est passé entre Edward Bellingham et William Monkhouse Lee, et sur la cause de la grande frayeur d’Abercrombie Smith.

Certes, nous avons le récit complet et clair de Smith lui-même, qui paraît corroboré par les témoignages du domestique Thomas Styles, du Révérend Plumptree Peterson, membre de la vieille Université et d’autres personnes qui, par hasard, ont assisté à tel ou tel incident, de ce singulier enchaînement d’événements.

Cependant, dans sa partie principale, la responsabilité incombe à Smith seul et le plus grand nombre des lecteurs penseront qu’il est plus vraisemblable d’admettre qu’un cerveau, quoique sain en apparence, ait eu quelque lacune dans sa texture ou dans son fonctionnement quelque défaut étrange, plutôt que de croire que la nature soit sortie de ses voies, en plein jour, dans un centre d’enseignement et de lumière aussi réputé que l’Université d’Oxford.

Si cependant nous songeons combien ces voies de la nature sont étroites et détournées, quelle faible lumière y projettent toutes les lampes de notre science, lorsque nous voulons les élucider, comment des ténèbres qui les environnent, de grandes et terribles possibilités surgissent vaguement, qui se perdent dans l’ombre, bien hardi et bien confiant sera l’homme qui prétendra limiter les étranges sentiers où l’esprit humain peut errer.

Dans une aile de ce que nous appellerons le vieux collège d’Oxford, il est une tourelle d’angle qui remonte à une époque fort ancienne.

L’arche pesante qui surmonte la porte ouverte s’est affaissée au centre, sous le poids des ans, et les blocs de pierre grise, tachés de lichens, sont liés et noués ensemble par des sarments et des cordons de lierre, comme si la vieille mère nature s’était efforcée de les fortifier contre le vent et les intempéries.

De la porte, part un escalier de pierre qui s’élève en spirale, franchit deux paliers, et s’arrête à un troisième.

Les marches sont déformées et creusées par le passage de tant de générations de chercheurs de science.

La vie a coulé comme de l’eau, du haut en bas, de cet escalier tournant, et, comme l’eau, elle a laissé des sillons polis par l’usure.

Depuis les écoliers pédantesques, vêtus de longues robes, du temps des Plantagenets, jusqu’aux femmes élégantes du siècle dernier, quel beau flux de vie anglaise.

Que reste-t-il maintenant de tous ces espoirs, de tous ces efforts, de ces énergies puissantes, sauf çà et là, dans quelque cimetière du vieux monde, quelques mots sur une pierre et parfois une poignée de poussière dans un cercueil vermoulu.

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