Author: | Charles Nodier | ISBN: | 1230002431086 |
Publisher: | CP | Publication: | July 16, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Nodier |
ISBN: | 1230002431086 |
Publisher: | CP |
Publication: | July 16, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
De tous les romans de M. Charles Nodier, celui de Thérèse Aubert est un de ceux auxquels on donne généralement la préférence, et cette préférence est justement méritée. Que de douceur et de charme dans cette histoire si simple et si touchante ! que de passion aussi ! Y a-t-il rien de suave et de gracieux comme la scène du départ au sommet de la colline, au bout du sentier de la croix ? Y a-t-il rien de chaste et de ravissant comme ces baisers craintifs posés et recueillis sur des feuilles de roses ? et ce baiser d’adieu, si timide encore, que les lèvres des amants n’osent se donner qu’à travers le dernier débris de l’églantine ? Ailleurs, au dénoûment du drame, quelle autre situation déchirante et passionnée ! lorsque Adolphe retrouve sa pauvre Thérèse aveugle et défigurée par la maladie, et la presse avec amour toute mourante entre ses bras, comment le dégoût ne l’emporte-t-il point sur l’intérêt, et ne nous contraint-il pas à fermer le livre ? Oh ! c’est qu’au milieu de son agonie cette jeune femme est plus belle encore ; c’est qu’il semble que son âme se montre à nous plus pure et plus céleste au travers des plaies et sous la flétrissure de son corps ; c’est que, comme son amant, nous voudrions retenir aussi dans nos bras cet ange qui ouvre les ailes et va s’envoler.
De tous les romans de M. Charles Nodier, celui de Thérèse Aubert est un de ceux auxquels on donne généralement la préférence, et cette préférence est justement méritée. Que de douceur et de charme dans cette histoire si simple et si touchante ! que de passion aussi ! Y a-t-il rien de suave et de gracieux comme la scène du départ au sommet de la colline, au bout du sentier de la croix ? Y a-t-il rien de chaste et de ravissant comme ces baisers craintifs posés et recueillis sur des feuilles de roses ? et ce baiser d’adieu, si timide encore, que les lèvres des amants n’osent se donner qu’à travers le dernier débris de l’églantine ? Ailleurs, au dénoûment du drame, quelle autre situation déchirante et passionnée ! lorsque Adolphe retrouve sa pauvre Thérèse aveugle et défigurée par la maladie, et la presse avec amour toute mourante entre ses bras, comment le dégoût ne l’emporte-t-il point sur l’intérêt, et ne nous contraint-il pas à fermer le livre ? Oh ! c’est qu’au milieu de son agonie cette jeune femme est plus belle encore ; c’est qu’il semble que son âme se montre à nous plus pure et plus céleste au travers des plaies et sous la flétrissure de son corps ; c’est que, comme son amant, nous voudrions retenir aussi dans nos bras cet ange qui ouvre les ailes et va s’envoler.