Souvenirs des Côtes de Californie

Fiction & Literature, Classics, Historical
Cover of the book Souvenirs des Côtes de Californie by Gabriel Ferry, Gabriel Ferry
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Author: Gabriel Ferry ISBN: 1230001317572
Publisher: Gabriel Ferry Publication: August 21, 2016
Imprint: Language: French
Author: Gabriel Ferry
ISBN: 1230001317572
Publisher: Gabriel Ferry
Publication: August 21, 2016
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

I. José Juan le pêcheur de perles

 

Au temps où les Indes occidentales reconnaissaient encore la domination espagnole, le port de San-Blas, situé à l’entrée du golfe de Californie, sur la côte de l’ancienne intendance, qui est devenue l’état de Xalisco, était l’entrepôt des îles Philippines. Des navires richement chargés des soieries de la Chine, des épices précieuses de l’Orient, se pressaient dans la rade ; une population affairée remplissait les rues ; des arsenaux bien garnis, des chantiers toujours en activité, faisaient alors de San-Blas le point le plus important de la côte du sud. Aujourd’hui toute cette splendeur s’est évanouie, et San-Blas ne conserve plus que des restes de chantiers, des restes d’arsenaux, des restes de population, le souvenir de son ancien commerce et sa situation pittoresque.

La ville se divise en deux parties, la ville haute, et la ville basse ou la plage. Des arceaux de la Commandance générale, bâtie sur le sommet d’un rocher escarpé, le regard embrasse un des points de vue les plus mélancoliques et les plus beaux qu’on puisse contempler. D’un côté, s’offre la ville haute, silencieuse et dépeuplée, triste et morne comme tout ce qui s’affaisse et tombe en ruine après avoir été puissant ; de l’autre, une épaisse et verte forêt dont les premières cimes viennent caresser, comme un flot de verdure, les fondemens de la Commandance, s’abaisse en amphithéâtre jusqu’à la plage. Un chemin tortueux, qui se perd et se retrouve au milieu des arbres, descend jusqu’au niveau de la mer. Là, sur la grève, parmi des bouquets de palmiers et de bananiers, à l’ombre des cocotiers, se montrent de tous côtés de pittoresques huttes de bambous. Au pied de ces huttes, la plage s’arrondit, baignée par le flux presque insensible qui vient de la haute mer, dont les eaux reflètent comme un miroir l’azur étincelant du ciel. Çà et là, des îles riantes s’épanouissent au soleil comme des bouquets de fleurs marines ; de grands rochers s’élèvent pareils à des pyramides d’ambre jaune, et quelques bateaux pêcheurs, glissant au loin, détachent sur les profondeurs lumineuses de l’horizon leurs blanches voiles triangulaires.

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EXTRAIT:

I. José Juan le pêcheur de perles

 

Au temps où les Indes occidentales reconnaissaient encore la domination espagnole, le port de San-Blas, situé à l’entrée du golfe de Californie, sur la côte de l’ancienne intendance, qui est devenue l’état de Xalisco, était l’entrepôt des îles Philippines. Des navires richement chargés des soieries de la Chine, des épices précieuses de l’Orient, se pressaient dans la rade ; une population affairée remplissait les rues ; des arsenaux bien garnis, des chantiers toujours en activité, faisaient alors de San-Blas le point le plus important de la côte du sud. Aujourd’hui toute cette splendeur s’est évanouie, et San-Blas ne conserve plus que des restes de chantiers, des restes d’arsenaux, des restes de population, le souvenir de son ancien commerce et sa situation pittoresque.

La ville se divise en deux parties, la ville haute, et la ville basse ou la plage. Des arceaux de la Commandance générale, bâtie sur le sommet d’un rocher escarpé, le regard embrasse un des points de vue les plus mélancoliques et les plus beaux qu’on puisse contempler. D’un côté, s’offre la ville haute, silencieuse et dépeuplée, triste et morne comme tout ce qui s’affaisse et tombe en ruine après avoir été puissant ; de l’autre, une épaisse et verte forêt dont les premières cimes viennent caresser, comme un flot de verdure, les fondemens de la Commandance, s’abaisse en amphithéâtre jusqu’à la plage. Un chemin tortueux, qui se perd et se retrouve au milieu des arbres, descend jusqu’au niveau de la mer. Là, sur la grève, parmi des bouquets de palmiers et de bananiers, à l’ombre des cocotiers, se montrent de tous côtés de pittoresques huttes de bambous. Au pied de ces huttes, la plage s’arrondit, baignée par le flux presque insensible qui vient de la haute mer, dont les eaux reflètent comme un miroir l’azur étincelant du ciel. Çà et là, des îles riantes s’épanouissent au soleil comme des bouquets de fleurs marines ; de grands rochers s’élèvent pareils à des pyramides d’ambre jaune, et quelques bateaux pêcheurs, glissant au loin, détachent sur les profondeurs lumineuses de l’horizon leurs blanches voiles triangulaires.

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