Scènes de la vie flamande

Fiction & Literature, Classics, Literary
Cover of the book Scènes de la vie flamande by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier, E H
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier ISBN: 1230001029659
Publisher: E H Publication: March 12, 2016
Imprint: Language: French
Author: Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
ISBN: 1230001029659
Publisher: E H
Publication: March 12, 2016
Imprint:
Language: French

Il faisait extrêmement froid dans les derniers jours du mois de janvier 1841. Les rues de la ville d’Anvers avaient pris leur vêtement d’hiver et resplendissaient d’une éclatante blancheur. Pourtant la neige ne tombait pas en moelleux flocons, et ne réjouissait pas l’œil en s’éparpillant capricieusement comme un léger duvet ; au contraire, rude comme la grêle, elle fouettait bruyamment les vitres des maisons closes avec soin, et le souffle piquant du nord renvoyait bientôt près du poêle embrasé la plupart de ceux qui se risquaient sur le seuil de leur demeure.

Malgré la rigueur du froid, et bien qu’il ne fût que neuf heures du matin, on voyait, grâce au vendredi, circuler beaucoup de monde. Les jeunes gens s’efforçaient de se réchauffer en accélérant le pas, les bons bourgeois soufflaient dans leurs doigts en claquant des dents, et les ouvriers se frappaient le corps à tour de bras.

En cet instant, une jeune femme traversait lentement la rue de la Boutique, dont elle devait bien connaître les habitudes, car elle allait d’une maison d’indigents à l’autre et ne sortait d’aucune sans qu’une expression de douce satisfaction se peignît sur ses traits. Un manteau de satin, doublé de chaude ouate sans doute, enveloppait sa taille élégante ; un chapeau de velours encadrait son gracieux visage et ses joues, légèrement empourprés par la vivacité de l’air. Un boa s’enroulait autour de son cou, et ses mains se dissimulaient dans un manchon charmant. Cette jeune dame, qui paraissait d’une condition aisée, touchait au seuil d’une maison dans laquelle elle semblait près d’entrer, lorsqu’elle aperçut à quelque distance une dame qu’elle connaissait ; elle s’arrêta devant la porte de la pauvre demeure jusqu’à ce que son amie fût à quelques pas d’elle, et, s’avançant alors à sa rencontre avec un doux sourire, elle lui dit :...

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Il faisait extrêmement froid dans les derniers jours du mois de janvier 1841. Les rues de la ville d’Anvers avaient pris leur vêtement d’hiver et resplendissaient d’une éclatante blancheur. Pourtant la neige ne tombait pas en moelleux flocons, et ne réjouissait pas l’œil en s’éparpillant capricieusement comme un léger duvet ; au contraire, rude comme la grêle, elle fouettait bruyamment les vitres des maisons closes avec soin, et le souffle piquant du nord renvoyait bientôt près du poêle embrasé la plupart de ceux qui se risquaient sur le seuil de leur demeure.

Malgré la rigueur du froid, et bien qu’il ne fût que neuf heures du matin, on voyait, grâce au vendredi, circuler beaucoup de monde. Les jeunes gens s’efforçaient de se réchauffer en accélérant le pas, les bons bourgeois soufflaient dans leurs doigts en claquant des dents, et les ouvriers se frappaient le corps à tour de bras.

En cet instant, une jeune femme traversait lentement la rue de la Boutique, dont elle devait bien connaître les habitudes, car elle allait d’une maison d’indigents à l’autre et ne sortait d’aucune sans qu’une expression de douce satisfaction se peignît sur ses traits. Un manteau de satin, doublé de chaude ouate sans doute, enveloppait sa taille élégante ; un chapeau de velours encadrait son gracieux visage et ses joues, légèrement empourprés par la vivacité de l’air. Un boa s’enroulait autour de son cou, et ses mains se dissimulaient dans un manchon charmant. Cette jeune dame, qui paraissait d’une condition aisée, touchait au seuil d’une maison dans laquelle elle semblait près d’entrer, lorsqu’elle aperçut à quelque distance une dame qu’elle connaissait ; elle s’arrêta devant la porte de la pauvre demeure jusqu’à ce que son amie fût à quelques pas d’elle, et, s’avançant alors à sa rencontre avec un doux sourire, elle lui dit :...

More books from E H

Cover of the book Rondeaux et autres poésies du XVe (1889) by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Papus La Pierre Philosophale by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain (1776) - Tome 6 by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Jésus by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Itinéraire de l'âme à Dieu by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Ce que doit être la République - (Publications de l’Union républicaine de la Somme) by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book L’Amérique française et le Centenaire de la Louisiane by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Ce que peut souffrir une mère — HISTOIRE VÉRITABLE — by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book De l’alimentation publique : la vigne by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Les révélations du crime ou Cambray et ses complices by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Le Cœur de pierre (1854) by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Sherlock Holmes triomphe by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book Science et foi by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
Cover of the book À propos de l’Assommoir by Hendrik (Henri) Conscience, Léon Wocquier
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy