Author: | Lionel Arnaud | ISBN: | 9782753539464 |
Publisher: | Presses universitaires de Rennes | Publication: | August 31, 2015 |
Imprint: | Presses universitaires de Rennes | Language: | French |
Author: | Lionel Arnaud |
ISBN: | 9782753539464 |
Publisher: | Presses universitaires de Rennes |
Publication: | August 31, 2015 |
Imprint: | Presses universitaires de Rennes |
Language: | French |
Dans un contexte de développement de la compétition inter-urbaine qui oblige chaque ville à se distinguer sur le marché du tourisme et de la qualité de vie, les fêtes urbaines sont de plus en plus envisagées comme des facteurs de cohésion et de rayonnement national et international. Le souci de présenter une image harmonieuse et attrayante du territoire impose toutefois une régulation de plus en plus rigoureuse des expressions culturelles qui s’incarnent dans ces manifestations. À travers une comparaison de deux grands festivals (multi-)culturels urbains, le carnaval de Notting Hill et le Défilé de la Biennale de la Danse de Lyon, analysés l’un et l’autre pour la première fois de façon approfondie dans le cadre d’une enquête de terrain étalée sur près de 5 ans, ce livre entend comprendre les facteurs qui ont présidé à la transformation de certains mouvements culturels urbains comme le hip-hop ou les Sound systems en ressources pour le développement économique local. Mobilisées au service des politiques urbaines, célébrées dans le cadre de fêtes spectaculaires, ces expressions culturelles sont progressivement soumises aux critiques du champ artistique, en même temps que l’artiste professionnel est appelé à devenir un « modèle » susceptible de contribuer à la « modernisation » des cultures minoritaires, à leur « ouverture » et leur « connection » à d’autres univers culturels. Un processus jugé indispensable à l’insertion des minorités ethniques dans les logiques de développement privilégiées par les nouvelles élites urbaines. De ce point de vue, le principal intérêt de cette recherche est de montrer que si la promotion de ces carnavals et autres défilés participe bien d’un (re-)modelage des expressions culturelles minoritaires, ces politiques vont bien au-delà de la simple mise en scène d’une ville créative et cosmopolite : elles affectent directement les manières d’être et de faire ensemble dans le sens d’une « mise au travail » des potentialités culturelles des minorités ethniques.
Dans un contexte de développement de la compétition inter-urbaine qui oblige chaque ville à se distinguer sur le marché du tourisme et de la qualité de vie, les fêtes urbaines sont de plus en plus envisagées comme des facteurs de cohésion et de rayonnement national et international. Le souci de présenter une image harmonieuse et attrayante du territoire impose toutefois une régulation de plus en plus rigoureuse des expressions culturelles qui s’incarnent dans ces manifestations. À travers une comparaison de deux grands festivals (multi-)culturels urbains, le carnaval de Notting Hill et le Défilé de la Biennale de la Danse de Lyon, analysés l’un et l’autre pour la première fois de façon approfondie dans le cadre d’une enquête de terrain étalée sur près de 5 ans, ce livre entend comprendre les facteurs qui ont présidé à la transformation de certains mouvements culturels urbains comme le hip-hop ou les Sound systems en ressources pour le développement économique local. Mobilisées au service des politiques urbaines, célébrées dans le cadre de fêtes spectaculaires, ces expressions culturelles sont progressivement soumises aux critiques du champ artistique, en même temps que l’artiste professionnel est appelé à devenir un « modèle » susceptible de contribuer à la « modernisation » des cultures minoritaires, à leur « ouverture » et leur « connection » à d’autres univers culturels. Un processus jugé indispensable à l’insertion des minorités ethniques dans les logiques de développement privilégiées par les nouvelles élites urbaines. De ce point de vue, le principal intérêt de cette recherche est de montrer que si la promotion de ces carnavals et autres défilés participe bien d’un (re-)modelage des expressions culturelles minoritaires, ces politiques vont bien au-delà de la simple mise en scène d’une ville créative et cosmopolite : elles affectent directement les manières d’être et de faire ensemble dans le sens d’une « mise au travail » des potentialités culturelles des minorités ethniques.