La christologie est un des fleurons de l’imagination humaine. Tout ce qu’il était possible d’inventer l’a été effectivement. Cependant les multiples christologies ont un point commun : le péché originel a été racheté grâce à un sacrifice humain. Racheter le péché d’Adam et Eve – péché qui consiste à chercher à connaître ! – par un sacrifice humain, voilà qui ramène la doctrine chrétienne en deçà du judaïsme ; celui-ci, en effet, a substitué les sacrifices d’animaux aux antiques sacrifices humains, ainsi qu’il est conté dans la fable d’Abraham et d’Isaac. En substituant les sacrifices d’animaux aux sacrifices humains, le judaïsme avait fait un pas en avant dans la voie de la civilisation. Du point de vue purement théologique, l’idée fondatrice selon laquelle l’humanité a été sauvée grâce à un sacrifice humain représente une régression – et peu importe l’ontologie de la victime propitiatoire. Comme les religions polythéistes, le christianisme implique que la colère de Dieu puisse être apaisée par un sacrifice humain. Le « dieu sauveur » a été conçu par les hommes comme un allié qui s’interposait entre eux et les dieux redoutables des religions polythéistes. Dans le cadre du monothéisme (c’est-à-dire d’un Dieu unique) ce dieu sauveur n’a aucun sens et aucune raison d’être.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Rotsaert (1929-2010) était licencié en sciences mathématiques, candidature entamée à l’ULB, diplômé UCL (1951). Carrière dans l’enseignement au Congo belge interrompue en 1960. Mission au Cameroun sous l’égide de l’UNICEF. Passionné de philosophie et de sociologie il a rédigé d’innombrables notes dont celles qui se trouvent ici rassemblées et coordonnées.
La christologie est un des fleurons de l’imagination humaine. Tout ce qu’il était possible d’inventer l’a été effectivement. Cependant les multiples christologies ont un point commun : le péché originel a été racheté grâce à un sacrifice humain. Racheter le péché d’Adam et Eve – péché qui consiste à chercher à connaître ! – par un sacrifice humain, voilà qui ramène la doctrine chrétienne en deçà du judaïsme ; celui-ci, en effet, a substitué les sacrifices d’animaux aux antiques sacrifices humains, ainsi qu’il est conté dans la fable d’Abraham et d’Isaac. En substituant les sacrifices d’animaux aux sacrifices humains, le judaïsme avait fait un pas en avant dans la voie de la civilisation. Du point de vue purement théologique, l’idée fondatrice selon laquelle l’humanité a été sauvée grâce à un sacrifice humain représente une régression – et peu importe l’ontologie de la victime propitiatoire. Comme les religions polythéistes, le christianisme implique que la colère de Dieu puisse être apaisée par un sacrifice humain. Le « dieu sauveur » a été conçu par les hommes comme un allié qui s’interposait entre eux et les dieux redoutables des religions polythéistes. Dans le cadre du monothéisme (c’est-à-dire d’un Dieu unique) ce dieu sauveur n’a aucun sens et aucune raison d’être.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Rotsaert (1929-2010) était licencié en sciences mathématiques, candidature entamée à l’ULB, diplômé UCL (1951). Carrière dans l’enseignement au Congo belge interrompue en 1960. Mission au Cameroun sous l’égide de l’UNICEF. Passionné de philosophie et de sociologie il a rédigé d’innombrables notes dont celles qui se trouvent ici rassemblées et coordonnées.