Author: | Collectif | ISBN: | 9782271078117 |
Publisher: | CNRS Éditions via OpenEdition | Publication: | June 20, 2013 |
Imprint: | CNRS Éditions via OpenEdition | Language: | French |
Author: | Collectif |
ISBN: | 9782271078117 |
Publisher: | CNRS Éditions via OpenEdition |
Publication: | June 20, 2013 |
Imprint: | CNRS Éditions via OpenEdition |
Language: | French |
L’anthropologie, l’ethnologie et la psychologie des peuples connaissent un spectaculaire essor dans le Berlin de la seconde moitié du xixe siècle. L’émergence de ces disciplines s’inscrit dans le cadre de l’expansion coloniale et dans le paysage scientifique de la ville, où la référence humaniste aux frères Humboldt peine à s’adapter au contexte de la fin du xixe siècle. Les différentes contributions rassemblées mettent toutefois en évidence dans les milieux scientifiques allemands la volonté de maintenir une articulation du particulier et de l’universel à partir de données nouvelles et de plus en plus complexes. Derrière la notion de « peuple » (Volk), commune à la plupart des disciplines concernées, apparaissent ainsi des modélisations qui, loin de se borner à un organicisme hérité des romantiques allemands, demandent souvent à la psychologie de fonder empiriquement l’unité de l’humanité tout en postulant un lien entre sciences exactes et sciences humaines. Au-delà de Berlin c’est l’espace plus large des débats suscités en Allemagne par les théories ethnologiques d’Adolf Bastian ou par la célèbre Revue de psychologie des peuples et de science du langage, par les travaux du philosophe Theodor Waitz, de l’anthropogéographe Friedrich Ratzel, de l’ethnologue Franz Boas, du sociologue Georg Simmel et du théoricien des sciences de l’esprit Wilhelm Dilthey, qui est ici abordé. On peut dès lors corriger la généalogie des « sciences de la culture » en Allemagne et éclairer les continuités entre le creuset berlinois et des pratiques plus récentes et aussi diverses que l’anthropologie culturelle américaine, les recherches mythologiques de Claude Lévi-Strauss ou les études folkloriques russes.
L’anthropologie, l’ethnologie et la psychologie des peuples connaissent un spectaculaire essor dans le Berlin de la seconde moitié du xixe siècle. L’émergence de ces disciplines s’inscrit dans le cadre de l’expansion coloniale et dans le paysage scientifique de la ville, où la référence humaniste aux frères Humboldt peine à s’adapter au contexte de la fin du xixe siècle. Les différentes contributions rassemblées mettent toutefois en évidence dans les milieux scientifiques allemands la volonté de maintenir une articulation du particulier et de l’universel à partir de données nouvelles et de plus en plus complexes. Derrière la notion de « peuple » (Volk), commune à la plupart des disciplines concernées, apparaissent ainsi des modélisations qui, loin de se borner à un organicisme hérité des romantiques allemands, demandent souvent à la psychologie de fonder empiriquement l’unité de l’humanité tout en postulant un lien entre sciences exactes et sciences humaines. Au-delà de Berlin c’est l’espace plus large des débats suscités en Allemagne par les théories ethnologiques d’Adolf Bastian ou par la célèbre Revue de psychologie des peuples et de science du langage, par les travaux du philosophe Theodor Waitz, de l’anthropogéographe Friedrich Ratzel, de l’ethnologue Franz Boas, du sociologue Georg Simmel et du théoricien des sciences de l’esprit Wilhelm Dilthey, qui est ici abordé. On peut dès lors corriger la généalogie des « sciences de la culture » en Allemagne et éclairer les continuités entre le creuset berlinois et des pratiques plus récentes et aussi diverses que l’anthropologie culturelle américaine, les recherches mythologiques de Claude Lévi-Strauss ou les études folkloriques russes.