Author: | Mario Cardinal | ISBN: | 9782764806005 |
Publisher: | Libre Expression | Publication: | May 18, 2010 |
Imprint: | Libre Expression | Language: | French |
Author: | Mario Cardinal |
ISBN: | 9782764806005 |
Publisher: | Libre Expression |
Publication: | May 18, 2010 |
Imprint: | Libre Expression |
Language: | French |
Le 18 novembre 1910, Henri Bourassa se déchaîne dans Le Devoir, qu’il vient de fonder. Il réagit à une lettre que sir Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada, a publiée la veille dans La Presse pour défendre un projet de loi. Bourassa accuse Laurier d’être un « collaborateur du journal aux sacs de sel, aux courses de brouettes, aux racontars scandaleux, aux potins grotesques ! ».Durant toute sa vie d’homme public, Henri Bourassa a déploré la vénalité des journaux qui se vendaient au plus offrant. C’est pourquoi celui qu’il a créé, Le Devoir, devait être indépendant, envers et contre tous. « Nous tuerons le journal plutôt que de le laisser dévier de sa route ! » a-t-il promis.Petit-fils de Louis-Joseph Papineau par sa mère, Bourassa a dû porter toute sa vie l’héritage de ce grand homme. Politicien, journaliste, orateur – le plus éloquent de son temps, à une époque où l’assemblée publique était le lieu des grands débats –, il a été de toutes les luttes. Infatigable, il n’eut de cesse qu’il n’eût obtenu l’indépendance du Canada face à l’impérialisme britannique et le respect des droits des Canadiens français, écartés du développement de l’Ouest et bafoués au Manitoba et en Ontario.Le Devoir, il l’a voulu libre de toute attache. Ce journal a servi de véhicule à ses luttes pendant sa vieet les a poursuivies avec la même énergie depuis cent ans.
Le 18 novembre 1910, Henri Bourassa se déchaîne dans Le Devoir, qu’il vient de fonder. Il réagit à une lettre que sir Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada, a publiée la veille dans La Presse pour défendre un projet de loi. Bourassa accuse Laurier d’être un « collaborateur du journal aux sacs de sel, aux courses de brouettes, aux racontars scandaleux, aux potins grotesques ! ».Durant toute sa vie d’homme public, Henri Bourassa a déploré la vénalité des journaux qui se vendaient au plus offrant. C’est pourquoi celui qu’il a créé, Le Devoir, devait être indépendant, envers et contre tous. « Nous tuerons le journal plutôt que de le laisser dévier de sa route ! » a-t-il promis.Petit-fils de Louis-Joseph Papineau par sa mère, Bourassa a dû porter toute sa vie l’héritage de ce grand homme. Politicien, journaliste, orateur – le plus éloquent de son temps, à une époque où l’assemblée publique était le lieu des grands débats –, il a été de toutes les luttes. Infatigable, il n’eut de cesse qu’il n’eût obtenu l’indépendance du Canada face à l’impérialisme britannique et le respect des droits des Canadiens français, écartés du développement de l’Ouest et bafoués au Manitoba et en Ontario.Le Devoir, il l’a voulu libre de toute attache. Ce journal a servi de véhicule à ses luttes pendant sa vieet les a poursuivies avec la même énergie depuis cent ans.