Author: | arthur BUIES | ISBN: | 1230000249555 |
Publisher: | NA | Publication: | July 1, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | arthur BUIES |
ISBN: | 1230000249555 |
Publisher: | NA |
Publication: | July 1, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Le vieux garçon
On a beau dire, il n’a pas d’excuse. Un homme a le droit de rendre une femme malheureuse, au moins à partir de trente-six ans : passé cet âge, s’il n’en a pas usé, qu’il soit anathème et que tout le monde lui jette la pierre.
Rien ne peut plus le protéger contre la vindicte générale, oui, générale ; celle des jeunes filles qui l’ont attendu tour à tour et peut-être ensemble, sans le savoir ; celle des femmes qui ne lui pardonnent pas d’avoir été redoutable, et celle des hommes qui lui en veulent de s’être affranchi de la loi commune, de ne prendre aucune part des inquiétudes et des responsabilités de la famille, tout en se réservant large et facile la part des avantages et des agréments de la vie. Ils le jalousent et le détestent ; ils le regardent comme une superfétation, une excroissance sociale ; ils le comparent à la mouche qui se pose sur le miel, sans souci et sans remords, occupée uniquement de se repaître. Ils le voient de toutes les fêtes, assis à tous les banquets, jouissant de tous les plaisirs, et ils se demandent ce qu’il lui en coûte, par quel équivalent
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: Le vieux garçon
On a beau dire, il n’a pas d’excuse. Un homme a le droit de rendre une femme malheureuse, au moins à partir de trente-six ans : passé cet âge, s’il n’en a pas usé, qu’il soit anathème et que tout le monde lui jette la pierre.
Rien ne peut plus le protéger contre la vindicte générale, oui, générale ; celle des jeunes filles qui l’ont attendu tour à tour et peut-être ensemble, sans le savoir ; celle des femmes qui ne lui pardonnent pas d’avoir été redoutable, et celle des hommes qui lui en veulent de s’être affranchi de la loi commune, de ne prendre aucune part des inquiétudes et des responsabilités de la famille, tout en se réservant large et facile la part des avantages et des agréments de la vie. Ils le jalousent et le détestent ; ils le regardent comme une superfétation, une excroissance sociale ; ils le comparent à la mouche qui se pose sur le miel, sans souci et sans remords, occupée uniquement de se repaître. Ils le voient de toutes les fêtes, assis à tous les banquets, jouissant de tous les plaisirs, et ils se demandent ce qu’il lui en coûte, par quel équivalent