Author: | Isabelle Huault | ISBN: | 9782847697582 |
Publisher: | Éditions EMS | Publication: | November 1, 2009 |
Imprint: | Éditions EMS | Language: | French |
Author: | Isabelle Huault |
ISBN: | 9782847697582 |
Publisher: | Éditions EMS |
Publication: | November 1, 2009 |
Imprint: | Éditions EMS |
Language: | French |
Paul DiMaggio et Walter Powell constituent deux représentants importants de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la sociologie néo-institutionnaliste. Leurs contributions communes, qui serviront ici de point de référence, ne doivent pas pour autant masquer la variété et l’hétérogénéité du mouvement institutionnaliste. Les racines de l’institutionnalisme sont en effet anciennes et le courant actuel doit beaucoup aux travaux précurseurs de J.Commons ou P.Selznick.
En outre, appliqué à l’économie, aux sciences politiques ou à la sociologie, le néo-institutionnalisme ne recouvre ni les mêmes réalités empiriques, ni les mêmes fondements théoriques. Entre la tradition économique (Jensen et Meckling, 1976 ; Williamson, 1979) orientée vers une conception instrumentale des institutions, et la tradition sociologique (Meyer et Rowan 1977 ; Scott, 2001 ; Tolbert et Zucker, 1996) attachée à une définition plus extensive de celles-ci comme véritable moyen de coordination sociale, les prémisses paraissent à bien des égards éloignés. Contre l’individualisme méthodologique revendiqué par la première, la seconde affirme l’importance de niveaux intermédiaires voire macro-sociaux. En outre, face à la perspective utilitariste de la pensée économique néo-institutionnelle, l’approche sociologique souligne que les structures formelles ont des propriétés tout autant symboliques que fonctionnelles et que l’adoption d’une structure peut survenir indépendamment des problèmes de contrôle et de coordination qu’une organisation doit affronter (Meyer et Rowan, 1977). En réponse à l’analyse exclusivement économique de la première, la seconde s’inscrit à la suite de March et Simon, dans une démarche cognitiviste, puisque la décision y est appréhendée comme le résultat de processus dans lequel scripts et routines d’origine institutionnelle jouent un rôle majeur. L’insistance sur les dimensions cognitives distingue d’ailleurs le néo-institutionnalisme de l’institutionnalisme originel.
C’est au courant sociologique que se rattachent DiMaggio et Powell. Leurs travaux communs, devenus désormais des classiques de la théorie des organisations, s’articulent autour d’une construction théorique dont le concept d’isomorphisme institutionnel constitue le socle fondateur.
Paul DiMaggio et Walter Powell constituent deux représentants importants de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la sociologie néo-institutionnaliste. Leurs contributions communes, qui serviront ici de point de référence, ne doivent pas pour autant masquer la variété et l’hétérogénéité du mouvement institutionnaliste. Les racines de l’institutionnalisme sont en effet anciennes et le courant actuel doit beaucoup aux travaux précurseurs de J.Commons ou P.Selznick.
En outre, appliqué à l’économie, aux sciences politiques ou à la sociologie, le néo-institutionnalisme ne recouvre ni les mêmes réalités empiriques, ni les mêmes fondements théoriques. Entre la tradition économique (Jensen et Meckling, 1976 ; Williamson, 1979) orientée vers une conception instrumentale des institutions, et la tradition sociologique (Meyer et Rowan 1977 ; Scott, 2001 ; Tolbert et Zucker, 1996) attachée à une définition plus extensive de celles-ci comme véritable moyen de coordination sociale, les prémisses paraissent à bien des égards éloignés. Contre l’individualisme méthodologique revendiqué par la première, la seconde affirme l’importance de niveaux intermédiaires voire macro-sociaux. En outre, face à la perspective utilitariste de la pensée économique néo-institutionnelle, l’approche sociologique souligne que les structures formelles ont des propriétés tout autant symboliques que fonctionnelles et que l’adoption d’une structure peut survenir indépendamment des problèmes de contrôle et de coordination qu’une organisation doit affronter (Meyer et Rowan, 1977). En réponse à l’analyse exclusivement économique de la première, la seconde s’inscrit à la suite de March et Simon, dans une démarche cognitiviste, puisque la décision y est appréhendée comme le résultat de processus dans lequel scripts et routines d’origine institutionnelle jouent un rôle majeur. L’insistance sur les dimensions cognitives distingue d’ailleurs le néo-institutionnalisme de l’institutionnalisme originel.
C’est au courant sociologique que se rattachent DiMaggio et Powell. Leurs travaux communs, devenus désormais des classiques de la théorie des organisations, s’articulent autour d’une construction théorique dont le concept d’isomorphisme institutionnel constitue le socle fondateur.