Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes

Mystery & Suspense, Traditional British, Police Procedural
Cover of the book Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes by Arthur Conan Doyle, CP
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Arthur Conan Doyle ISBN: 1230000773829
Publisher: CP Publication: November 13, 2015
Imprint: Language: French
Author: Arthur Conan Doyle
ISBN: 1230000773829
Publisher: CP
Publication: November 13, 2015
Imprint:
Language: French

Un certain soir d’été, quelques mois après mon mariage, j’étais assis au coin du feu et je fumais une dernière pipe en somnolant sur un roman : j’avais eu une dure journée de travail. Ma femme venait de remonter, et déjà les domestiques avaient verrouillé les portes du vestibule. Au moment où, me levant de mon fauteuil, je secouais les cendres de ma pipe, j’entendis sonner à la porte ; la pendule marquait minuit moins un quart : ce ne pouvait être un visiteur, mais sans doute un client et j’entrevoyais déjà la perspective d’une nuit blanche. Ce fut donc avec un visage maussade que j’allai ouvrir la porte : à mon grand étonnement, je me trouvai en présence de Sherlock Holmes.

— Ah ! Watson, me dit-il. J’avais bien peur de ne pas vous trouver chez vous.

— Mon cher, entrez donc, je vous prie.

— Vous paraissez surpris : il y a, en effet, de quoi ! Ah ! ah ! vous fumez toujours le tabac d’Arcadie, comme au temps où vous étiez célibataire. La cendre floconneuse qui est là sur votre vêtement me le prouve assez ; puis on voit, à n’en pas douter, que vous avez porté l’uniforme et vous ne passerez jamais pour un vrai civil, tant que vous mettrez votre mouchoir dans votre manchette. Pouvez-vous me donner l’hospitalité cette nuit ?

— Avec grand plaisir.

— Vous m’avez dit que vous aviez une chambre d’ami, et je constate par votre porte-manteau que vous n’avez aucun invité en ce moment.

— Aussi serai-je ravi de vous garder.

— Merci ; alors je vais m’approprier un de ces crochets pour y déposer mon chapeau.

Mais je m’aperçois, à regret, que vous avez eu des ouvriers dans la maison. C’est de mauvais augure. J’espère que ce ne sont pas les conduites d’égouts qui ont eu besoin de réparations ?

— Non, ce sont celles du gaz.

— Ah ! tenez, ils ont laissé l’empreinte de leurs souliers ferrés sur le linoléum, juste à l’endroit le mieux éclairé.

— Voulez-vous prendre quelque chose ?

— Non, merci, j’ai soupé à Waterloo ; mais je fumerai volontiers une pipe avec vous.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Un certain soir d’été, quelques mois après mon mariage, j’étais assis au coin du feu et je fumais une dernière pipe en somnolant sur un roman : j’avais eu une dure journée de travail. Ma femme venait de remonter, et déjà les domestiques avaient verrouillé les portes du vestibule. Au moment où, me levant de mon fauteuil, je secouais les cendres de ma pipe, j’entendis sonner à la porte ; la pendule marquait minuit moins un quart : ce ne pouvait être un visiteur, mais sans doute un client et j’entrevoyais déjà la perspective d’une nuit blanche. Ce fut donc avec un visage maussade que j’allai ouvrir la porte : à mon grand étonnement, je me trouvai en présence de Sherlock Holmes.

— Ah ! Watson, me dit-il. J’avais bien peur de ne pas vous trouver chez vous.

— Mon cher, entrez donc, je vous prie.

— Vous paraissez surpris : il y a, en effet, de quoi ! Ah ! ah ! vous fumez toujours le tabac d’Arcadie, comme au temps où vous étiez célibataire. La cendre floconneuse qui est là sur votre vêtement me le prouve assez ; puis on voit, à n’en pas douter, que vous avez porté l’uniforme et vous ne passerez jamais pour un vrai civil, tant que vous mettrez votre mouchoir dans votre manchette. Pouvez-vous me donner l’hospitalité cette nuit ?

— Avec grand plaisir.

— Vous m’avez dit que vous aviez une chambre d’ami, et je constate par votre porte-manteau que vous n’avez aucun invité en ce moment.

— Aussi serai-je ravi de vous garder.

— Merci ; alors je vais m’approprier un de ces crochets pour y déposer mon chapeau.

Mais je m’aperçois, à regret, que vous avez eu des ouvriers dans la maison. C’est de mauvais augure. J’espère que ce ne sont pas les conduites d’égouts qui ont eu besoin de réparations ?

— Non, ce sont celles du gaz.

— Ah ! tenez, ils ont laissé l’empreinte de leurs souliers ferrés sur le linoléum, juste à l’endroit le mieux éclairé.

— Voulez-vous prendre quelque chose ?

— Non, merci, j’ai soupé à Waterloo ; mais je fumerai volontiers une pipe avec vous.

More books from CP

Cover of the book Le Portier des Chartreux by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Zigzags by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Seventeen by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Don Quixote (Volumes 1&2) by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Les Charniers by Arthur Conan Doyle
Cover of the book The Sword and the Flame (Book4): The Dragonmaster by Arthur Conan Doyle
Cover of the book L’Ennui by Arthur Conan Doyle
Cover of the book L’Homme invisible by Arthur Conan Doyle
Cover of the book La Mort de la Terre by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Skull-Face by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Contes des fées by Arthur Conan Doyle
Cover of the book The Antichrist: Curse on Christianity by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Réflexions sur l’Art des Vers by Arthur Conan Doyle
Cover of the book Le Monde comme volonté et comme représentation by Arthur Conan Doyle
Cover of the book War; or, What happens when one loves one's enemy by Arthur Conan Doyle
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy