Author: | Nicolas Gilbert | ISBN: | 1230000283925 |
Publisher: | JCA | Publication: | December 4, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Nicolas Gilbert |
ISBN: | 1230000283925 |
Publisher: | JCA |
Publication: | December 4, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
PSAPHON. (à part.) C’EST ce monstre !
GILBERT. (à part.) Qu’entens-je !
PSAPHON. (à part.) Oui, son œil le décèle ;
C’est lui-même : sans doute il médite un libelle.
GILBERT. (à part.)
C’est un mauvais auteur ; & je crois le sentir.
PSAPHON. Jeune homme ! écoutez moi ; je veux vous convertir.
GILBERT. S’il faut vous écouter, j’aime encor mieux vous lire.
Vous me calomniez, & blâmez la Satire ?
Vous êtes Philosophe.
PSAPHON. Oui, j’en fais vanité,
Et mes écrits moraux prouvent ma probité.
Fameux par ses talens que la Russie honore,
Psaphon, par ses vertus, est plus célèbre encore ;
Mais vous dont l’insolence, en des vers imposteurs,
De cet âge innocent osa noircir les mœurs,
Et qui des vrais talens déchirant la Couronne,
Offensez des auteurs qui n’offensent personne ;
De la religion soldat deshonoré,
Vous qui croyez en Dieu dans un siècle éclairé,
Gilbert, de votre cœur savez-vous ce qu’on pense ?
PSAPHON. (à part.) C’EST ce monstre !
GILBERT. (à part.) Qu’entens-je !
PSAPHON. (à part.) Oui, son œil le décèle ;
C’est lui-même : sans doute il médite un libelle.
GILBERT. (à part.)
C’est un mauvais auteur ; & je crois le sentir.
PSAPHON. Jeune homme ! écoutez moi ; je veux vous convertir.
GILBERT. S’il faut vous écouter, j’aime encor mieux vous lire.
Vous me calomniez, & blâmez la Satire ?
Vous êtes Philosophe.
PSAPHON. Oui, j’en fais vanité,
Et mes écrits moraux prouvent ma probité.
Fameux par ses talens que la Russie honore,
Psaphon, par ses vertus, est plus célèbre encore ;
Mais vous dont l’insolence, en des vers imposteurs,
De cet âge innocent osa noircir les mœurs,
Et qui des vrais talens déchirant la Couronne,
Offensez des auteurs qui n’offensent personne ;
De la religion soldat deshonoré,
Vous qui croyez en Dieu dans un siècle éclairé,
Gilbert, de votre cœur savez-vous ce qu’on pense ?