Mémoires de Frédérique Sophie Wilhelmine

( Edition intégrale ) Tome I et II - annoté

Biography & Memoir, Royalty, Reference, Historical
Cover of the book Mémoires de Frédérique Sophie Wilhelmine by Wilhelmine Friederike Sophie, H. Barsdorf (Leipzig) 1889
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Wilhelmine Friederike Sophie ISBN: 1230002988504
Publisher: H. Barsdorf (Leipzig) 1889 Publication: December 12, 2018
Imprint: Language: French
Author: Wilhelmine Friederike Sophie
ISBN: 1230002988504
Publisher: H. Barsdorf (Leipzig) 1889
Publication: December 12, 2018
Imprint:
Language: French

Un charme tout particulier plane autour des Memoires tant renommes de la Margrave de Bareith, les enveloppant de voiles mysterieux, tantot transparents, tantot obscurcis, montrant neanmoins toujours distinctement l’individualite de la femme auguste dans tout ce qu’elle fait comme dans tout ce qu’elle ne fait pas.

Quatre-vingts ans se sont ecoules depuis la premiere edition qui fut, non pas lue, mais devoree. Rien ne pouvait exciter un plus vif interet que ce menu de scenes piquantes d’observations petillantes, d’intrigues incroyables, le tout ecrit avec une sans-gene inouie. La princesse n’epargnait rien et personne, ni pere, ni mere, ni freres, ni soeurs n’echappaient a sa critique mordante. Tout ce qu’elle voyait et entendait etait saisi pour etre depeint dans ses Memoires ou comme un portrait parlant ou comme une caricature, mais toujours sans aucune consideration de ce qu’on appelle les convenances et les egards. Nous autres, enfants du XIXieme siecle, tout imbus de ces prejuges de convention, nous ne pouvons voir sans etonnement de quelle maniere elle arrange ses personnages sans aucune exception, les traitant tous avec la derniere rigueur.

Nous ne pouvons comprendre cette princesse de Prusse, choisissant les expressions les plus fortes, les plus drastiques et decrivant les scenes les plus intimes. Mais le XVIIIieme siecle pensait et ecrivait autrement que le notre.

Bien souvent alors le coeur s’echappait avec la langue, et la plume suivait la main. Avec sa grande desinvolture de conception et de raisonnement le siecle philosophique ne s’inquietait pas longtemps du: <<

La Margrave Wilhelmine entretenait une correspondance suivie avec les plus illustres savants et les plus grands poetes de son temps. Il suffit de nommer ici Frederic le Grand et Voltaire. Dans ses lettres se trouve bien souvent l’explication pour nombre de paroles dures contenues dans ses Memoires.

C’est dans ses lettres qu’elle ouvre son soeur a son frere et a son ami. On est emu du chagrin et des souffrances d’une princesse qui, selon les personnages les plus distingues de ce temps, passe pour la femme la plus spirituelle et la plus eminente du XVIIIieme siecle. On serait bien tente de ne point lui reprocher son impiete en voyant que son amertume et son aigreur trouvent leur explication dans les souffrances physiques et psychiques qu’elle eut a subir.

Aujourd’hui que l’on a puise a tant de sources historiques, il serait impossible de mettre au premier rang les Memoires de la Margrave. Ils sont sans grande portee pour la conception historique, et du reste on y trouve plus d’une erreur.

On ne peut nier cependant qu’il n’y ait beaucoup de vrai et d’interessant: aussi resteront-ils un tableau vivant des moeurs et de la situation de l’Allemagne au XVIIIieme siecle.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Un charme tout particulier plane autour des Memoires tant renommes de la Margrave de Bareith, les enveloppant de voiles mysterieux, tantot transparents, tantot obscurcis, montrant neanmoins toujours distinctement l’individualite de la femme auguste dans tout ce qu’elle fait comme dans tout ce qu’elle ne fait pas.

Quatre-vingts ans se sont ecoules depuis la premiere edition qui fut, non pas lue, mais devoree. Rien ne pouvait exciter un plus vif interet que ce menu de scenes piquantes d’observations petillantes, d’intrigues incroyables, le tout ecrit avec une sans-gene inouie. La princesse n’epargnait rien et personne, ni pere, ni mere, ni freres, ni soeurs n’echappaient a sa critique mordante. Tout ce qu’elle voyait et entendait etait saisi pour etre depeint dans ses Memoires ou comme un portrait parlant ou comme une caricature, mais toujours sans aucune consideration de ce qu’on appelle les convenances et les egards. Nous autres, enfants du XIXieme siecle, tout imbus de ces prejuges de convention, nous ne pouvons voir sans etonnement de quelle maniere elle arrange ses personnages sans aucune exception, les traitant tous avec la derniere rigueur.

Nous ne pouvons comprendre cette princesse de Prusse, choisissant les expressions les plus fortes, les plus drastiques et decrivant les scenes les plus intimes. Mais le XVIIIieme siecle pensait et ecrivait autrement que le notre.

Bien souvent alors le coeur s’echappait avec la langue, et la plume suivait la main. Avec sa grande desinvolture de conception et de raisonnement le siecle philosophique ne s’inquietait pas longtemps du: <<

La Margrave Wilhelmine entretenait une correspondance suivie avec les plus illustres savants et les plus grands poetes de son temps. Il suffit de nommer ici Frederic le Grand et Voltaire. Dans ses lettres se trouve bien souvent l’explication pour nombre de paroles dures contenues dans ses Memoires.

C’est dans ses lettres qu’elle ouvre son soeur a son frere et a son ami. On est emu du chagrin et des souffrances d’une princesse qui, selon les personnages les plus distingues de ce temps, passe pour la femme la plus spirituelle et la plus eminente du XVIIIieme siecle. On serait bien tente de ne point lui reprocher son impiete en voyant que son amertume et son aigreur trouvent leur explication dans les souffrances physiques et psychiques qu’elle eut a subir.

Aujourd’hui que l’on a puise a tant de sources historiques, il serait impossible de mettre au premier rang les Memoires de la Margrave. Ils sont sans grande portee pour la conception historique, et du reste on y trouve plus d’une erreur.

On ne peut nier cependant qu’il n’y ait beaucoup de vrai et d’interessant: aussi resteront-ils un tableau vivant des moeurs et de la situation de l’Allemagne au XVIIIieme siecle.

More books from Historical

Cover of the book Courage, Compassion, Marine by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Hearts of Darkness by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book In Need of a Good Wife by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Hedwig Courths-Mahler - Folge 178 by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Walking with Shadows by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book The Hallowed Isle Book Three by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Ghost in the Razor (Ghost Exile #4) by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book ZM - streng geheim: Sechster Roman - Der Herrscher von Atlantis by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Sin and Scandal in England by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book La città del re lebbroso by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Hitler's Prisoners by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Harry's War by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book A God in Every Stone by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Melih ve Saltık by Wilhelmine Friederike Sophie
Cover of the book Galehaut, sire des Îles Lointaines by Wilhelmine Friederike Sophie
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy