Maximes et pensées de Napoléon 1er

empereur des français, depuis sa jeunesse jusqu'au jour de sa mort

Notre siècle est rempli de productions littéraires en tout genre et dans toutes les langues qui parlent de Napoléon Ier, comme le monde est plein de son nom. Toutes ces productions plus ou moins intéressantes, plus ou moins véridiques, ont toujours été reçues avec empressement par le public, tant il est avide de connaître l'homme merveilleux, le Héros de la France qui n'est plus. Or qui peut mieux le faire connaître que les Maximes, les Pensées et les Réflexions qui émanent de lui-même? Et néanmoins, chose vraiment surprenante, ces Maximes, ces Pensées et ces Réflexions ne figurent nullement parmi ces milliers de productions. C'était donc une regrettable lacune à remplir, un véritable service à rendre à la société que de les publier.
Cette publication est d'autant plus opportune que, comme production littéraire et instructive, les Maximes, Pensées et Réflexions de Napoléon Ier diffèrent essentiellement de celles des Cicéron, des Pascal, des La Bruyère, des La Rochefoucauld et de tant d'autres écrivains célèbres, car celles de Napoléon Ier sont autant de phénomènes intellectuels, remplies d'expressions fort remarquables et de paroles caractéristiques, prophétiques même. Par ses sublimes pensées, pensées d'ordre et de régénération, Napoléon Ier est l'homme qui observe, qui connaît et analyse à la fois les phénomènes du monde physique, médite sur la vérité, réfléchit sérieusement à son importance, aux conséquences qu'elle renferme et aux applications qu'on peut en faire.
Ce trésor littéraire, destiné à faire connaître à l'homme les vrais moyens de travailler à son amélioration morale, ne devait donc pas rester plus longtemps inconnu. Aussi, quoique entouré de difficultés sans nombre, et sans consulter ses moyens littéraires, ni se laisser arrêter par le reproche qu'on pourrait lui faire d'être trop téméraire, l'auteur, guidé seulement par un sentiment d'amour patriotique, s'est mis à l'œuvre, a longuement étudié tous les ouvrages possibles relatifs à l'Empereur et a osé compiler, dans un seul volume, ses Maximes, Pensées et Réflexions.
Si l'auteur a le bonheur de rencontrer les bienveillantes sympathies de ses compatriotes et du public en général, ce sera la seule récompense qu'il ose espérer, pour ses fatigues, et il leur en témoigne d'avance sa plus vive reconnaissance.
Voici la division de l'ouvrage :
La première partie (Tome 1), ou soit Maximes, pensées etc., se compose de : 230 articles sur la morale. — 54, sur la religion. — 214, sur la politique. — 84, sur la stratégie. — 63, sur des nationalités et localités. — 35, sur les sciences, littérature et beaux-arts. -10, sur l'hygiène.